lundi 29 décembre 2014

Cabinet médical : en travaux !

Depuis le 20 décembre, le ballet des ambulances a repris entre le bas du domaine skiable et le cabinet médical de … Saint Gervais. Et oui, bien que notre commune dispose de deux cabinets médicaux, les blessés doivent être conduits dans la commune voisine. Pourtant, à en croire les discours du maire et de son équipe depuis le printemps dernier, le problème devait être réglé en ce début d'hiver.
 
 

 
Lors du conseil municipal, les tarifs publics applicables pour l’année 2015 étaient à l’ordre du jour. Ces tarifs comprennent les frais de secours sur pistes et notamment les transports en ambulance des blessés. Il est d’ailleurs bon de rappeler que la commune a signé une convention avec la société d’ambulances Perrollaz. Ces transports, organisés et financés par la commune, sont ensuite facturés aux personnes concernées. Par exemple, pour une évacuation entre le bas des pistes et le cabinet médical le plus proche, le montant s'élève à 210 euros.
 
 
 
Et comme nous évoquions ces frais liés aux accidents des skieurs, nous avons interrogé le maire sur la « situation médicale » de notre commune. Nous avons eu quelques réponses, mais malheureusement pas pour toutes nos interrogations. L’avenir du cabinet médical des Loyers ? Les travaux dans les garages des pompiers ? L’arrivée d’un médecin ? Le sujet, soigneusement évité depuis le printemps dernier malgré les tentatives du public lors des précédents conseils municipaux, nous a amenés à poser de nombreuses questions.
 
 

Les travaux dans les garages des pompiers
Comme nous l’évoquions dans un précédent article, un appel d’offre a été lancé au mois d’octobre pour transformer les anciens garages des pompiers en cabinet médical, avec une obligation de fin des travaux prévue pour le 15 Décembre. Le mois de Novembre est passé et rien ne bougeait à cet endroit. Seul mouvement constaté, le repli du Ski-Club occupant des lieux, dans un local des Hameaux du Lay précédemment prêté par la commune à l'association des Amis de la Réserve Naturelle. En parallèle, une demande de permis de construire a été déposée et affichée dans le couloir de la mairie.

Et ce lundi 1er Décembre, les entreprises sont arrivées. L’aménagement a commencé. Le permis a-t-il été accordé ? Impossible de le savoir : rien d’affiché, ni dans le couloir de la mairie, ni à l’emplacement des travaux. Nous avons alors questionné le maire par écrit pour essayer de comprendre et en savoir davantage. Bien sûr, aucune réponse ne nous a été adressée. Le permis a été accordé le 3 Décembre, soit 2 jours après le début des travaux.
 
 

En séance du conseil, nous avons enfin pu obtenir des réponses : les entreprises sélectionnées après l’appel d’offre sont Bagnod pour la maçonnerie, Roux pour la menuiserie intérieure et extérieure, IJCP pour le cloisonnement et plâtrerie, Technidalle pour le carrelage, Castang pour l’électricité et Pietroni pour la plomberie. L’architecte est Jean-Marie Bosson. Le coût total est estimé à 200.000 € mais « on va peut-être dépasser » comme le dit ouvertement le maire. Une radio neuve sera installée et financée en leasing. Le coût annoncé par le maire est de 1 500 € annuel, chiffre qui nous laisse perplexes ! Le prix d’un appareil de radiologie s'élève à 63 000 € hors taxe, soit 75 600 € TTC.
 
Concernant l’absence d’affichage du permis de construire sur le lieu des travaux, le maire explique que le panneau avait été malencontreusement mis sur les portes du garage et aurait été enlevé quand ces portes ont été démontées. Nous passons tous les jours devant mais nous ne l’avons jamais vu. Parmi les conseillers, nous sommes les seuls à avoir constaté cette absence… Etonnant… Par un heureux hasard, au lendemain du conseil municipal, le panneau est apparu, accroché contre le mur de l’espace animation. Le défaut d’affichage constitue une infraction. De nombreuses municipalités ont subi des procédures longues et coûteuses devant les tribunaux pour moins que ça…

Nous n’avons pas eu d’information complémentaire sur la durée des travaux, «on mettra le temps nécessaire pour le faire » a juste précisé le maire.
 
 

L’avenir du cabinet des Loyers
Nous avons pu obtenir quelques éclaircissements au sujet du cabinet médical des Loyers. Les dernières informations officielles datent du mois d’août : « la commune travaille sur ce dossier afin de permettre l’installation de 2 médecins dans ce bâtiment, dès l’hiver 2014-2015. Une consultation est lancée afin de missionner un cabinet d’architecte qui sera en charge des travaux de réhabilitation de ce cabinet » (cf bulletin municipal).
 
Que s’est–il passé depuis ? Impossible de le savoir. Cet endroit nous est maintenant décrit comme quasiment inaccessible, sans parking, ne répondant pas aux normes obligatoires de sécurité et d’accessibilité pour les personnes handicapées et nécessitant près de 300 000 € de travaux pour le rendre utilisable. Faut-il rappeler que ce local remplissait toutes ses missions jusqu’au départ en retraite de Jean-Pierre Schmitt ? A écouter les explications de l’équipe municipale, on peut se demander comment les docteurs Schmitt et Bosson ont pu y travailler pendant plus de 30 ans. Les arguments avancés sont largement exagérés par rapport à la réalité. Les aménagements prévus initialement se résumaient au changement des fenêtres, à la pose de stores électriques et à la réalisation de quelques travaux de peinture et d’électricité pour un montant de 27 000 €. Peut-être que l’équipe d’Etienne Jacquet envisageait de restaurer totalement l’ensemble du bâtiment ?
 
 

De plus, le maire évoque un montant de 75 000 € pour moderniser du matériel de radio existant, alors que c’est le prix du neuf ! Comment expliquer 1 500 € annuels pour une radio neuve et 75 000 € pour numériser un appareil existant ? Peut-on faire davantage preuve de mauvaise foi ? Il faut croire que tout devient beaucoup plus cher quand il s’agit des Loyers : 200 000 € suffisent pour transformer 2 garages en un cabinet des plus modernes mais il faut 300 000 € pour en réaménager un autre. De qui se moque-t-on ? Comment expliquer rationnellement une telle différence ? Il y a, sans aucun doute, 2 poids 2 mesures selon qu’on parle d’un cabinet médical ou d’un autre ….

Enfin, selon le maire, toutes ces dépenses n'auraient pas été budgétées et ces travaux auraient été lancés sans permis. Il apparaît clairement que l’équipe municipale n'a pas connaissance du budget primitif voté en Février 2014 : les dépenses liées au cabinet médical y figurent clairement pour un montant de 27 000 € pour les aménagements intérieurs et 37 000 € pour l’appareil de radiographie (rachat + numérisation). Absence de permis de construire ? Nous sommes très surpris de constater que le maire et son équipe ignorent que les travaux à l’intérieur d’un bâtiment, sans modification de destination, ne nécessitent pas le dépôt d’un permis. Le bâtiment quant à lui, serait en cours de rachat par un bailleur social. Mais sur ce sujet, nous n’avons pas pu en savoir davantage.
 
 
 

Arrivée des médecins
L’installation d’un médecin traumatologue ne semble pas faire partie des priorités de l’équipe municipale. La stratégie employée est de construire un local avant de faire venir un médecin. Le maire explique que « la construction est en cours ; à l’achèvement, on essayera de faire venir des médecins qui souhaiteront alors s’installer aux Contamines ». Les 4 docteurs annoncés cet été, attendent sans doute toujours ce cabinet pour s’installer ! Quelles seront les conditions demandées aux médecins ? Nous n’avons pas pu poser ces questions : «  cela n’est pas à l’ordre du jour. » 
 
 

Voici donc les informations que nous avons pu obtenir. Une fois de plus, il apparaît clairement que sans notre intervention, un point n’aurait pas été fait sur ce dossier qui concerne tous les habitants et qui a de graves conséquences pour l'ensemble du corps médical du village et pour le tourisme.
 
En plus de la mauvaise foi systématique : tout est largement exagéré et déformé quand il s’agit des dossiers gérés par la précédente municipalité, nous sommes choqués par la façon dont ce dossier est présenté sans aucune remise en question. Les Contaminards comme les vacanciers auraient sans doute apprécié d'entendre par exemple « Nous regrettons que cet hiver débute sans la présence d'un médecin traumatologue », « Ce dossier est plus difficile à gérer que nous le pensions ». Mais non, nous n’avons entendu que de l’autosatisfaction et de la suffisance doublée de mépris.
 
 
A bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 22 décembre 2014

Conseil Municipal à guichet fermé.

 
 
Le maire et son équipe ont rameuté leurs troupes pour venir les soutenir à ce conseil municipal du 16 Décembre. Parents, enfants, amis ont été invités à venir en avance investissant ainsi les meilleures places. De nombreuses personnes se sont retrouvées assises par terre, debout sur le palier et dans l’escalier. Nous nous félicitons que les séances du conseil attirent de plus en plus de monde. 

 
 

La séance commence avec l’approbation du compte-rendu du conseil du mois de novembre. Nous faisons alors remarquer une erreur : lors du précédent conseil municipal le maire avait omis de faire voter l’approbation du compte-rendu précédent, demandant seulement s’il  y avait des remarques. Pourtant, le compte-rendu précise un vote  à l’unanimité : impossible, nous ne l’aurions pas approuvé ! Bien sûr, le maire et son adjoint n’admettent pas avoir pu omettre ce point.

Le premier sujet à l’ordre du jour concerne la SGAT (Société de Gestion des Activités Touristiques) et plus précisément le vote d’un avenant au contrat qui lie cette société à la commune. Celui-ci prend fin au 31 décembre 2014. L’équipe municipale n’a pas encore décidé de la structure juridique qui rassemblera la SGAT, l’Office du Tourisme et la Centrale de Réservation,  ce contrat est prolongé  jusqu’au 30 avril 2015. D’ailleurs, un autre point à l’ordre au jour concerne l’Office du Tourisme : une subvention de  150.000 euros est attribuée pour que cette association puisse fonctionner jusqu’à la fin de cet hiver Pourtant dans le bulletin municipal du mois d’août, nous avons pu lire : « dès le mois de septembre, nous engagerons les réformes juridiques nécessaires pour regrouper ces trois structures au sein d’un seul organisme, pour assurer le transfert à la date de la fin des conventions (décembre 2014 au plus tard) » (CF bulletin municipal, page 7). Le maire justifie ce décalage pour éviter de perturber davantage ce début de saison : un  prétexte pour masquer une incapacité à prendre une décision rapide ?

 
 

Au sujet de la subvention de l’Office de Tourisme, nous  déplorons que le vote concernant l’attribution de la somme pour le soutien des champions soit encore reporté. Les compétitions ont déjà commencé et c’est maintenant que nos jeunes champions ont un besoin crucial de notre aide financière. Nous regrettons également que l’équipe municipale n’ait pas jugé bon d’évoquer l’arrivée du nouveau directeur de l’Office du Tourisme. Le maire qui l’a recruté directement aurait pu le présenter et expliquer les raisons de son choix parmi les différents candidats au poste.
  

Le sujet suivant évoque la convention entre la centrale de réservation et la mairie qui  est à revoir. Celle-ci prévoit la mise à disposition gratuite du local situé entre l’Office du Tourisme et l’Ecole de Ski : un avantage qui n’est pas possible étant donné que la Centrale de Réservation exerce une activité commerciale. Le maire profite de ce point pour accuser l’ancienne municipalité d’avoir ainsi fait perdre de l’argent à la commune. Il faut savoir que cette convention date de 2007 (soit un an avant l’élection de l’équipe de Jean-Louis Mollard) et surtout que la Centrale de Réservation est en partie financée par la SGAT qui elle-même reçoit ses fonds de la commune. Il s’agit en fait de prendre de l’argent dans la poche gauche pour le mettre dans la poche droite. Une façon très efficace de faire rentrer de l’argent dans les caisses de la commune !!!
 
 
 

Nous apprenons lors de ces discussions au sujet de la SGAT que la présidence a encore changé. Rappel des faits : Thierry Mirabaud avait été élu président de cette société mais il avait dû y renoncer étant donné qu’il dépasse l’âge limite indiqué dans les statuts. En octobre, Elodie Boidard a pris sa place pour un mandat d’une très courte durée puisque les statuts ont été immédiatement modifiés pour que Thierry Mirabaud puisse retrouver sa place de président. Sans commentaire…

Autres conventions à renouveler : celles entre la commune et le Ski Club, l’ESF et le Bureau des Guides.  Au parc nordique, le personnel communal vend les prestations de l’Ecole de Ski (cours de ski de fond), du Bureau des Guides (sorties en raquettes) et les assurances « e-gloo » et « carte neige » pour le compte du Ski-Club. Des conventions sont signées chaque année pour organiser ces ventes et  définir le montant des commissions revenant à la commune.
 
 

Les délibérations à prendre pour la partie « Finances » commencent avec les dépenses liées aux travaux effectués en 2012 par le SYANE  (Syndicat des Energies et de l’Aménagement Numérique de la Haute-Savoie) pour enfouir les lignes électriques dans les hameaux de la Berfière et de la Chovettaz.  Les coûts liés à ces travaux sont de 306 000 euros, la part revenant à la commune étant de 159 000 euros. Pendant la campagne électorale, les critiques acerbes de l’équipe d’Etienne Jacquet n’ont cessé de  fuser contre le manque d’investissement dans les hameaux Et maintenant qu’elle gère la commune, cette même équipe réprouve ces aménagements qui n’ont plus rien de prioritaires selon elle.  Les différentes municipalités qui se sont succédés depuis 30 ans ont investi, avec raison, pour l’enfouissement des lignes électriques  de notre village : cela a permis l’embellissement de nos hameaux mais surtout d’éviter les coupures électriques ou de téléphone. Les problèmes de sécurité liés aux lignes aériennes sont nombreux : risques de coupures à chaque tempête de foehn, de neige, en cas d’orage violent voire même d’avalanches… Les conséquences peuvent être graves : congélateurs perdus, chauffages stoppés, systèmes hors-gel des résidences secondaires coupés, personnes sous respirateur artificiel en difficulté… Il reste encore quelques lignes et poteaux à supprimer Cela ne semble plus à l’ordre du jour : ces aménagements se résument à « faire du beau » d’après le maire. Les personnes qui ont des lignes et des poteaux électriques devant chez elles, vont pouvoir les « admirer » encore pendant plusieurs années
 
 

Comme chaque année, au mois de décembre, nous avons voté les tarifs publics applicables l’année suivante. Ces tarifs concernent les locations d’appartements de la commune (pour les saisonniers le plus souvent), les locations de salles de l’espace animation, les concessions au cimetière, les occupations du sol public (terrasses des bars par exemple),  l’école (navette, cantine,..), les indemnités de servitude (pistes de ski), frais de secours sur pistes,… Pour 2015, ces tarifs seront quasiment les mêmes que ceux appliqués cette année. Comme les frais des transports par ambulance sont à l ‘ordre du jour, nous interrogeons le maire sur les 2 cabinets médicaux de la commune. Nous avons obtenu quelques réponses, nous y consacrerons l’article de la semaine prochaine. Nous pouvons déjà écrire que les chiffres avancés par le maire (600.000 euros pour le réaménagement du cabinet médical des Loyers) sont totalement fantaisistes.


Après les Finances, nous passons aux questions liées au personnel communal. Le temps de travail du personnel de la cantine et des activités périscolaires va être augmenté pour  remédier au départ de Joséphine Buisson. La personne qui la remplacera n’arrivera qu’au mois de mars. L’occasion pour nous de saluer le travail des agents communaux qui œuvrent pour nos plus jeunes. A la garderie, le poste de directeur/trice est toujours vacant. Pour permettre d’élargir les possibilités de recrutement, une délibération est prise pour permettre d’embaucher une personne non titulaire de la fonction publique.


Cette réunion du conseil municipal se termine par l’annonce  de deux décisions valant délibération : la signature d’un contrat de maîtrise d’œuvre pour les travaux d’Armancette et d’un marché d’étude pour la création d’un schéma de développement. Nous regrettons que le maire n’ait pas jugé bon de donner plus d’informations sur ces 2 points. Les travaux autour du torrent d’Armancette semblent être la priorité de l’équipe municipale. Cette signature d’un contrat de maitrise d’œuvre veut-elle dire que des travaux débuteront au printemps ? Où précisément ? Pour quels montants ? Il faudra attendre pour le savoir.
 
 
 


 
Nous vous souhaitons à tous un très joyeux Noël et nous avons une pensée particulière pour toutes les personnes qui dépendent plus ou moins du tourisme (saisonniers, commerçants, restaurateurs, hôteliers, moniteurs, loueurs de meublés,…)  et nous espérons qu’elles ne vont pas trop pâtir des caprices de la météo…. Nous saluons le travail fourni par les dameurs, et plus généralement par l'ensemble de la SECMH pour permettre à nos vacanciers de skier dans les meilleures conditions possibles.


Vivement que le neige arrive, afin de mettre du baume au cœur et couvrir de son manteau immaculé notre cher village.
                                                   
 
             
A bientôt pour de nouvelles infos.
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 

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lundi 15 décembre 2014

Association en voie de disparition



Le 3 Février 2014, le vote des subventions accordées par la commune aux associations du village était à l’ordre du jour. Une subvention de 6 500 euros a été attribuée à l’Association des Amis de la Réserve Naturelle des Contamines-Montjoie (AARNCM). Ce 15 décembre 2014, cette subvention n’a toujours pas été versée sur le compte bancaire de cette association. Problème comptable ? Erreur dans les coordonnées bancaires à utiliser ? Notre commune n’a-t-elle plus d’argent ? Non. C’est tout simplement le maire qui a décidé, dès son élection, de bloquer le versement de cette somme. Et pourtant, en août, lors de l’assemblée générale de l'AARNCM, Antoine Boisset, conseiller municipal, avait confirmé le virement de cette subvention sur les comptes de l’association pour les jours suivants. Méconnaissance totale du dossier ou mensonge délibéré ? Cette décision, prise sans aucune concertation avec le conseil municipal, nous interpelle à différents niveaux.
 
 


Tout d’abord, nous sommes choqués par la volonté du maire et de son équipe de revenir systématiquement sur des délibérations prises pendant le précédent mandat. Dans une situation normale, une nouvelle municipalité qui s’installe dans une mairie reprend la gestion communale à la date de l’élection. C’est un principe appliqué généralement, comme une marque de respect pour le travail des personnes en charge des affaires communales précédemment. Le rôle du maire n’est pas de revenir sur le passé. S’il veut procéder à des changements sur l’attribution des subventions aux associations, il a six années pour le faire. Mais malheureusement, comme nous l’avons mentionné dans nos précédents articles, la nouvelle équipe, plutôt que de s’occuper de l’avenir, consacre les premiers mois de son mandat à revenir sur tout ce qui a été réalisé avant mars 2014.



L’association des amis de la réserve naturelle est dans le viseur de la mairie depuis quelques mois. Tout a été fait pour décourager ses adhérents. On voudrait la voir disparaître, on ne s’y prendrait pas autrement.

L’AARNCM existe depuis plus de 30 ans. Elle s’est constituée au moment de la naissance de la Réserve Naturelle. L’Etat a incité la création des associations d’amis des réserves afin d’impliquer les habitants des communes concernées, leur permettre de s’exprimer et d’être consultés. Depuis, celle des Contamines a même été reconnue d’intérêt général par les services de la préfecture de la Haute-Savoie. Elle compte aujourd’hui plus de 200 adhérents, habitants permanents ou résidents secondaires. Ses objectifs sont d’accueillir le public pour l’informer sur la Réserve Naturelle et le sensibiliser à la protection des espèces animales et végétales. Pour cela, la salle d’exposition est ouverte du lundi au samedi, de 10h à 12h et de 15h à 18h pendant les périodes touristiques. La personne, employée pour assurer ces ouvertures, est secondée par de très nombreux bénévoles qui interviennent sur les animations proposées quotidiennement et dont le nombre est très important. Les vacanciers, résidents secondaires et habitants des Contamines, enfants comme adultes, apprécient énormément ces prestations de qualité. Pour les touristes qui fréquentent notre village, cette salle d’exposition représente la vitrine de notre Réserve Naturelle.
 
 

Son rôle d’éducation auprès des enfants est indéniable. Les centres de vacances des Contamines reçoivent de nombreuses classes de neige grâce aux animations proposées par l’association. Les écoles choisissent une station sur 3 critères : l’hébergement, le domaine skiable et les services pédagogiques à disposition. De nombreuses stations ne peuvent pas accueillir de classes de neige car elles n’ont pas les structures habilitées à apporter cet outil éducatif.

Jusqu’à présent, l’association bénéficiait de l’intervention d’animateurs mis à disposition par la Communauté de Commune Pays du Mont Blanc (CCPMB) Les recettes engendrées par les interventions de ces animateurs représentaient une part importante de ses ressources financières (4000 euros). Et grâce à la présence et aux connaissances de ces intervenants, l’association pouvait dans le cadre du réseau Empreintes obtenir des recettes supplémentaires (3000 euros).

Mais aujourd’hui tout est remis en question. La Réserve Naturelle des Contamines-Montjoie est gérée par ASTERS dont les missions sont, entre autres choses, l’information du public (panneaux à l’entrée de la Réserve par exemple), scientifiques (étude et recensement des espèces animales et végétales), de police (possibilité de verbaliser le camping sauvage, la présence de chiens non tenus en laisse,..). Les actions de ces 2 associations sont complémentaires, ASTERS intervenant principalement dans la Réserve, et l’AARNCM dans le village auprès du large public.
 
 
 

Le maire des Contamines a décidé de modifier ce fonctionnement. Il juge que l’association des amis de la Réserve doit travailler sous l’autorité d’ASTERS. Dans un courrier du mois d’août, il conditionne l’attribution de la subvention à la « présentation de projets portés par l’association en partenariat avec ASTERS ». En d’autres mots, l’AARNCM doit faire valider ses projets par ASTERS. Sans doute, le maire pense-t-il que les adhérents qui font vivre cette association depuis plus de 30 ans ne sont pas à même de prendre de bonnes décisions, qu’ils n’ont pas les connaissances suffisantes. Mais alors, il faut nous dire ce que ces personnes ne font pas correctement !!! Leurs animations sont-elles remplies d’erreurs ? Mettent-ils en danger les familles et les élèves des classes auprès desquelles ils interviennent ? Sont-ils néfastes pour la Réserve Naturelle ? Pourquoi, tout d’un coup auraient-ils besoin d’ASTERS pour leur expliquer la vie des espèces naturelles ? Les amis de la Réserve Naturelle doivent donc, s’ils veulent pouvoir continuer à maintenir leurs activités, accepter cette mise sous tutelle. Le maire et son équipe préfèrent donc soutenir ASTERS, missionné par l’Etat, plutôt que l’association locale. Et nous qui pensions que le rôle d’un maire était de défendre les intérêts de ses administrés…

Cette ingérence dans le fonctionnement d’une association nous scandalise. Dans le bulletin municipal, il est indiqué (page 17) que les « subventions seront accordées sur présentation de projets portés par la collectivité ». Comment faut-il interpréter cela ? Désormais, les associations devront–elles soumettre leurs projets à la commune qui décidera à la place des adhérents. Sous prétexte que des subventions sont accordées, est-ce le maire et son équipe qui vont choisir les activités proposées par l'ASCCM, qui vont recruter les entraîneurs du ski club, qui vont déterminer le thème de la prochaine exposition de l’association Histoire et Patrimoine ou les chants de la Youtse ? Quand on voit comment la mairie a imposé ses choix pour l’association de l’Office du Tourisme, on peut s’inquiéter pour les autres. Cette politique risque de briser l’élan des associations dynamiques et la force des bénévoles.
 
 

L’association des amis de la Réserve mise en difficulté au niveau communal, doit aussi subir le « double effet Jacquet ». En fait, Etienne Jacquet est, au niveau de la communauté de communes, vice-président en charge de la commission Education à Environnement. Dès le mois de Juin, il a dénoncé la convention qui lie les associations d’amis à la CCPMB sur la mise à disposition des animateurs nature. Désormais, ceux-ci seront mis à disposition d’ASTERS et l’association perdra ainsi sa deuxième source de revenus. Les recettes issues des animations seront désormais récupérées par la communauté de communes et les membres de l’AARNCM ne pourront plus intervenir pour le réseau Empreintes. En quelques mois, cette association a donc perdu la quasi-totalité de ses ressources financières. Sans cet argent, elle ne pourra plus fonctionner. Pour cette saison d’hiver, elle va financer son poste d’accueil grâce à l’argent économisé depuis 30 ans. Mais cela ne pourra pas durer longtemps.

En comme si cela ne suffisait pas, les différents projets proposés par l’association à la commune n’ont reçu aucun soutien, sans doute pour décourager davantage ses bénévoles. Par exemple en Mai dernier, l’AARNCM a adressé un courrier pour présenter un projet nommé « Les carrés du Jardin Samivel ». Il s’agissait de proposer la création de 6 petits carrés de jardin à proximité du presbytère, déclinés par thèmes : plantes aromatiques, plantes médicinales, fleurs,… Ce lieu aurait été un point fort pour obtenir la 3ème fleur et aurait permis aux personnes de se rencontrer, d’échanger leurs connaissances, … en résumé de créer du lien social et un complément idéal à la salle de la Réserve et au Jardin Samivel pour un coût dérisoire (un peu de terre, quelques planches,…). Aucune réponse à cette proposition n’est venue de la mairie. Une façon de faire regrettable, malheureusement récurrente, et qui démontre à ces bénévoles le peu de valeur qu’accorde leur édile à leur travail.
 
 
 
Nous nous interrogeons sur cet acharnement tant au niveau intercommunal que municipal vis-à-vis de cette association. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que cela est lié à la personnalité de son président, Alain Noblet, qui au lendemain de sa nomination comme 1er adjoint a préféré démissionner de ce poste et s’opposer ensuite à ses anciens colistiers. Dans une lettre adressée au Préfet et lue en Conseil Municipal, il a été le premier à dénoncer les agissements de la tête de liste devenue maire. En s’attaquant à l’association des amis de la Réserve dont Alain et Marylène Noblet sont des membres actifs depuis 10 ans, le maire et son équipe ont trouvé le moyen le plus sûr de les toucher personnellement. Et si tout cela, finalement, n’était qu’un mauvais règlement de compte ?



Une dernière info pour cette semaine : le Conseil Municipal se réunira ce Mardi 16 Décembre à 20h
 

A bientôt pour de nouvelles infos.
 
 
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 
 

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lundi 8 décembre 2014

Des finances si désastreuses ?


Depuis mars dernier, chacune des décisions prises par la nouvelle municipalité est justifiée par « la situation financière catastrophique de notre commune ».  Ainsi dans le bulletin municipal de cet été, le maire explique que « notre situation budgétaire nous impose de devoir faire des choix de rigueur importants et immédiats ». Il ajoute : « toutes les dépenses comptent, si nous voulons sortir d’une impasse budgétaire qui met directement en péril notre avenir et notre indépendance ».
 
 






Ainsi, au fil des mois, l’équipe municipale a utilisé cette rigueur pour  justifier l’abandon de nombreux projets qui  pourtant avaient été votés dans le budget 2014, le 27 Février dernier.
• La sécurisation du carrefour des loyers : annulé
• L’aménagement des trottoirs entre le magasin « Diversités » et la boucherie : annulé
• Les travaux dans le lac de baignade : annulé
• La réhabilitation du mini golf : annulé
• Le Jardin Samivel : annulation des travaux prévus devant le presbytère.

A cela on peut ajouter l’arrêt définitif du projet de biathlon 4 saisons et  l’annulation des travaux de rénovation du camping. De plus, tous les travaux réalisés habituellement ont été stoppés. Avez-vous remarqué cet automne l’absence totale de travaux sur la commune ? Aucun aménagement de trottoir, de voirie, de travaux sur les réseaux d’eau ou d’électricité. On ne peut pas dire que la circulation a été perturbée par des feux rouges cet automne !!!

Cette recherche d’économies à tout prix a conduit à des décisions préjudiciables pour l’avenir. On peut citer l’arrêt de l’adhésion à l’association des maires des stations de montagnes à laquelle nous avons déjà consacré un article. L’action la plus grave a été la volonté de revenir sur les accords qui avaient été votés pour l’installation du nouveau médecin.  « Aide aux financements des travaux », « numérisation de l’appareil de radiographie », « rachat du matériel des précédents médecins » : toutes ces dépenses trop élevées selon l'équipe municipale, semblaient impossibles à financer. On voit aujourd’hui à quoi cela a conduit : le médecin a préféré retourner à Chamonix et on se retrouve dans une situation délirante. La commune tente de construire un second cabinet médical en un temps record et sans médecin traumatologue.
 
 

Pour faire des économies, le maire est même prêt à revenir sur les marchés signés lors du mandat précédent. Il faut savoir que l’entreprise qui a réalisé les panneaux de verre pour le jardin Samivel attend toujours le paiement de sa facture de 30 000 euros, un an après.  Bien qu’un appel d’offre ait été signé en 2013, le maire a bloqué le versement du dernier montant en avril et refuse de répondre aux courriers de l’entreprise. Cela a de grands risques de finir devant la justice. Bel exemple pour les administrés !!

Enfin, il faut savoir qu’au nom de ces « économies indispensables », le maire et son équipe ont refusé l’installation d’un petit téléski à côté du tremplin de la Duchère pour un coût de 10 000 euros (0.2% du budget de la commune) au détriment des jeunes enthousiasmés par la médaille olympique de Coline Mattel. Et même la demande de remettre en service une navette le mardi matin pour les personnes âgées désireuses d’aller au marché a été refusée car jugée trop onéreuse. Même les décorations de Noël sont ramenées à un degré minimaliste qui les rend presque grotesques.

Enormément d’exagérations ont été dites en réunion ou écrites à propos de la situation économique pour justifier une latence suspecte. En effet, la gestion d’une commune qui a frôlé la mise sous tutelle demande de la rigueur sans pour autant crier au loup pour dissimuler une absence de projets. Notre rôle est de rétablir quelques vérités

Quelques explications sont nécessaires pour en comprendre les mécanismes qui régissent les finances d’une commune.
D’un côté, la commune dispose de nombreuses recettes.
• Les impôts et taxes payés par les particuliers et les entreprises (73% des recettes)
• Les dotations et participations : aide de l’Etat, de la région, le département, …  (18 %)
• Le complément (9%) vient des ventes diverses, des services (locations, baux, eau,…)
 
 

En face, la commune doit financer des dépenses :
• Frais de personnel
• Eau, électricité, chauffage,… et entretien des bâtiments
• Parc automobile et matériel (tous véhicules, navettes scolaires, déneigement, entretien de la voirie)
• Participation  à la Communauté de Communes et aux Syndicats Intercommunaux : SISE, SITOM, SAIMJ, etc...
• Fournitures pour tous les services (par exemple : sel déneigement, cantine, matériel pour entretien des bâtiments,..)

A ces dépenses qui sont le lot de toutes les communes de France, les Contamines-Montjoie, station de sports hiver et d’été doivent faire face à des dépenses liées au tourisme.
• Fonctionnement des équipements touristiques de la station (parc de loisirs, garderie, domaine nordique, ...)
• Financement de l’Office de Tourisme et d’évènements pour faire connaître la station
• Navettes hiver/ été,…

Et, la commune doit rembourser ses dettes. Depuis plus de 20 ans, les différentes municipalités ont engagé des dépenses et ont dû emprunter pour pouvoir  les financer (espace animation, parc de loisirs, école,…). Nous payons  chaque année des annuités sur ces emprunts. On peut calculer ce qui reste à la commune quand elle a tout payé = recettes – dépenses – remboursement de la dette. Dans le budget 2014, cette somme s’élève à  511 000 euros.
 
 

Cet argent peut être utilisé de différentes façons.
• Soit on considère que la priorité est le remboursement de la dette, et cette somme est utilisée pour diminuer notre endettement
• Soit on considère que la commune doit réaliser des investissements pour l’entretien de l’existant (routes, bâtiments) ou la création de nouvelles structures dans la commune.
• Soit on gère le budget  pour à la fois diminuer la dette et investir pour le bien être de la commune et son avenir.

Certains discours mettent en avant le risque de mise sous tutelle des Contamines. Qu’en est-il ? Deux ratios sont souvent utilisés pour mesurer le niveau d’endettement d’une commune.
• Le premier est le taux d’endettement par habitant. Ce chiffre est difficilement utilisable pour nous comparer aux communes françaises. Les communes touristiques doivent gérer des infrastructures disproportionnées par rapport au nombre d’habitants permanents. Dans notre cas, il faudrait plutôt diviser la dette par 12 000 plutôt que par 1200 habitants. A la rigueur, on peut se comparer aux communes voisines qui connaissent une forte hausse de la population en saison.
 
Tableau issus du site http://www.proxiti.info/dette.php?o=74085&n=Les


• Le second ratio  est la capacité de désendettement. Il s’agit de comparer le montant total de la dette avec les bénéfices réalisés chaque année (Recette – Dépense). Il correspond au nombre d’années nécessaires pour rembourser la dette si l’ensemble du bénéfice était consacré au paiement des emprunts : Au-dessus de 12 ans, la commune est mise sous tutelle, entre 10 et 12 ans, la commune est sous surveillance et en dessous de 10 ans, la situation est acceptable

Pour les Contamines, ce ratio est aujourd'hui de 9 ans.  En 2008, il était très proche de 12 ans. La gestion de l'équipe municipale de Jean-Louis Mollard a permis de ramener l'endettement de la commune hors de cette zone d’alerte. La priorité était de rester en dessous du seuil de 10 ans, si possible 8 ans, tout en maintenant des investissements réguliers. Cet objectif a été atteint.

Entre 2008 et 2013, la commune a eu recours à l'emprunt pour réaliser des investissements supplémentaires et ce, sans aggraver le niveau d’endettement (montant emprunté inférieur montant remboursé). Ainsi, cela a permis chaque année de faire des investissements pour un montant variant entre 700 000 et 1 000 000 d’euros. L’équipe municipale précédente jugeait très important de pouvoir continuer à développer et à améliorer la situation de la commune et surtout ne pas la laisser se dégrader. Dans le monde concurrentiel du tourisme, l’investissement régulier est indispensable pour rester au niveau des autres stations. Cette année, avec  le même principe, la commune avait la possibilité de financer des investissements pour 720 000 euros sans aggraver sa situation financière.  

A nos yeux, le budget d’une commune ne doit pas se gérer comme le budget d’une famille mais comme celui d’une entreprise. Une famille endettée doit tout faire pour en réduire le montant au plus vite. Elle n’est pas à l’abri d’une diminution de ses revenus (perte d’un emploi par exemple) et peut remettre à plus tard toutes dépenses superflues (travaux, nouvelle voiture,…). Une entreprise qui a des dettes ne peut pas stopper ses investissements. Elle doit étaler le paiement de sa dette et continuer à investir pour rester concurrentielle, pour proposer de nouveaux produits, remplacer des machines,… Sinon, elle met sa survie en danger.
 
 

Une commune qui vit principalement du tourisme est comparable à une grande entreprise. De plus, elle est assurée d’une large partie de ses revenus futurs. Les taxes et impôts qui représentent 73 % des ressources, ne vont pas disparaître. Elle a donc la possibilité d’étaler le paiement de sa dette pour pouvoir continuer à réaliser chaque année des investissements  conséquents afin d'assurer son avenir.

Aujourd’hui nous ne comprenons pas cette recherche systématique d’économies par le maire et son équipe. Quelle est leur volonté ?  Au regard des mois passés, la diminution de la dette est-elle la priorité absolue étant donné le peu d’investissements réalisés ? On peut effectivement réduire la dette et ramener le ratio de 9 à 5 ans, voire 3 ans. Mais si cela doit se faire au prix d’une dégradation de l’état de la commune, est-ce réellement souhaitable ? ? Les investissements impliquent de la part d’une équipe en place une vision éclairée de l’avenir. N’avons-nous pas d’objectifs ? Le développement du tourisme est-il encore une priorité pour notre village ? Dans les prochaines semaines, nous devrons voter le budget 2015. Alors nous aurons des informations sur les dépenses réalisées cette année et les prévisions pour l’année qui vient. L’équipe municipale devra faire des choix et les justifier sans se cacher derrière le prétexte de la situation économique. Cela nous laisse présager de nombreux articles sur ce blog à ce sujet…


A bientôt pour de nouvelles infos.
 
 
 
Lydie Roch-Dupland et David Mermoud
 

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