lundi 26 octobre 2015

La flambée des prix

Une séance du conseil municipal a eu lieu ce Mardi 20 Octobre. Nous reviendrons en détail sur les différents sujets à l’ordre du jour la semaine prochaine. Nous nous arrêtons aujourd’hui sur 2 points concernant les hausses de tarifs de l’Espace Animation et de la garderie « La Galipette ». Et pour chacune de ces structures, on peut dire que l’équipe municipale n’y est pas allée avec le dos de la cuillère.

L’Espace Animation

A partir du 1er Novembre, de nouveaux tarifs seront appliqués pour la location des salles de l’Espace Animation. Cela concerne les 3 salles qui sont proposées aux personnes en recherche d’un lieu pour se réunir : 
  • la salle A, la plus grande des trois, là où se trouvent le bar et la scène. Elle peut accueillir jusqu’à 300 personnes. 
  • la salle B, la petite salle à côté de la cuisine, sa capacité est de 25 personnes maximum. 
  • la salle C, la salle la plus au nord, elle peut être louée pour 50 personnes au maximum.

Pour pouvoir nous déterminer sur les tarifs proposés, nous avons comparé avec ceux appliqués actuellement. Et là, nous avons cru à une erreur de frappe dans les chiffres indiqués. Concernant les salles B et C, les évolutions sont raisonnables : 50 euros supplémentaires. Il en est de même pour le tarif demandé pour les réunions dans la salle A. 

En revanche, si les personnes souhaitent utiliser cet espace pour un repas, c’est-à-dire avec la cuisine, elles doivent revoir leur budget. Jusqu’à présent le prix était de 550 euros. Il passe à 900 euros. Et ce n’est pas la plus grande augmentation : pour les groupes de 50 à 100 personnes, un tarif intermédiaire de 300 euros était proposé : il a disparu. Ainsi pour un repas réunissant 60 personnes, on passe de 300 à 900 euros !!! Enfin, la location de la salle en vue d’une exposition ou d’un spectacle à entrées payantes coûte aussi 900 euros auxquels il faut ajouter 20% des recettes. A ce tarif là on risque de voir disparaître les actions culturelles qui se déroulent régulièrement dans ce lieu (expositions, pièces de théâtre ….)


Lors du conseil municipal, nous avons interrogé le maire sur ces augmentations qui nous semblent disproportionnées. Selon lui, l’Espace Animation doit être rentabilisé et que nos tarifs actuels sont trop bas par rapport à ce qui se fait ailleurs. Cet argument est plus que discutable. Il est vrai que les prix pour la location de salles peuvent être très élevés. Selon la capacité d’accueil, les services proposés, la qualité des aménagements le montant peut s'envoler : 1500, 2000 euros, voire plus dans certaines régions. Nous avons cherché à connaitre les prix pratiqués dans les communes environnantes. Et par exemple, à Domancy, le tarif de location de la salle de la Tour Carrée est de 420 euros (avec cuisine et chambre froide) et non pas 1000 euros comme l’a affirmé le maire pour justifier cette augmentation impressionnante. 

Tarifs de la salle de la Tour Carrée à Domancy

Il est vrai que les locations de ces salles ne couvrent pas les frais de fonctionnement de l’Espace Animation. Mais cet équipement n’a pas été réalisé dans le but de faire gagner de l’argent à la commune. Il est le lieu de vie de nos associations, des réunions, de nos fêtes (repas des classes, repas de fin d’année, …), ...de tout ce qui anime notre village. Il est normal que son fonctionnement soit financé par les contribuables de la même façon que tous les équipements publics. La location des salles peut être un moyen de couvrir une partie des frais, mais pas un but en soi.

Le propre d’une mairie est de gérer ses biens dans la notion de "service public" : "certaines des activités de service public sont liées à la souveraineté de l'Etat (activités dites régaliennes comme la justice, la police, la défense nationale, les finances publiques...), d'autres relèvent du secteur marchand, notamment lorsque les prix et le niveau de qualité des prestations ne seraient pas ceux attendus par le pouvoir politique si elles étaient confiées au secteur privé. 


Le fondement de la notion de service public est que certaines activités sociales considérées comme essentielles et stratégiques doivent être gérées selon des critères spécifiques pour permettre un accès à tous et contribuer à la solidarité et à la cohésion sociale, culturelle et économique de la société. Ces activités doivent donc échapper à la logique du marché et à la recherche du profit. C'est le cas, en particulier, lorsque sont nécessaires des investissements lourds non rentables à court terme, une gestion à long terme, la sauvegarde d'un bien rare et précieux et la gestion d'un espace. (Définition de "service public", www la Toupie.org)

Cette définition s’applique parfaitement à la gestion de l’Espace Animation des Contamines-Montjoie. Les tarifs peuvent être éventuellement ajustés, mais ces augmentations spectaculaires sont en totale contradiction avec l’esprit même d’une administration communale qui doit avoir le souci de ses finances mais aussi prôner l’intérêt de ses administrés.

Les tarifs de la garderie

Lors du conseil municipal du mois de Septembre, les élus s’étaient prononcés sur les nouveaux tarifs de la garderie pour l’hiver prochain. Le maire avait expliqué que ce sujet serait revu puisque des prix spécifiques aux périodes de forte fréquentation étaient à l’étude. Et quand nous avons découvert les résultats de ces réflexions, nous n’avons pas été déçus.



Jusqu’à présent les prix de la garderie étaient les mêmes tout au long de l’hiver. Il faut juste noter que pour les formules incluant la garderie et des cours de ski, un tarif réduit était appliqué après les vacances de Février et jusqu’à la fin de la saison.

Les prix de la garderie sont maintenant déclinés sur 3 périodes : basse, moyenne et haute saison. Pour les formules avec cours de ski, on a même la création d’une quatrième période. Les prix votés en Septembre correspondent à la basse saison et ils ont quasiment doublé pour la période la plus chère. Ainsi le tarif pour une journée à la garderie va de 45 à 80 euros, et pour 6 jours, de 225 à 400 euros. Et si les familles souhaitent inclure des leçons de ski à ces 6 jours, elles devront débourser la somme de 525 euros si elles viennent pendant la semaine du Nouvel An ou pendant les vacances de Février.


Comme d’habitude, sur les documents qui nous ont été communiqués, les tarifs de la saison précédente n'apparaissaient pas. Nous avons donc ressorti nos dépliants de l’hiver dernier pour comparer. Fort à parier que les vacanciers feront de même…. Et ils risquent d’être mécontents : l’année dernière, 6 journées de garderie pendant les vacances scolaires coûtaient 207.50 euros, cet hiver, elles coûteront 400 euros. Si elles comprennent des cours de ski, cela passe de 298.50 euros à 525 euros. Et oui, 525 euros par enfant en haute saison ! 225 euros d’augmentation pour la même prestation ! 

On arrive à cette somme en additionnant le prix de 6 journées de garderie seules (400 euros) au prix de 6 demi-journées de ski seules (125 euros). Mais quand les enfants sont pris en charge par les moniteurs, ils ne sont plus dans la garderie. Donc jusqu’à présent, dans un souci d’honnêteté et en toute logique, une réduction était appliquée pour le calcul de cette formule ( - 25% sur le prix de la garderie). Mais cette année, ce point n’a pas été pris en compte, et les parents devront donc payer une « double garde » de leurs enfants, malgré nos avertissements sur le sujet… 



Nous avons cherché les prix pratiqués dans les autres stations de ski et avec ce tarif de 525 euros, notre garderie devient la plus chère de France. 


Prix  en haute saison  indiqués sur les sites internet des stations
(vous pouvez cliquer sur l'image pour lire plus facilement ces chiffres)

A la lecture de ces chiffres, on voit clairement qu’une réévaluation de nos tarifs s’imposait mais pas d’une telle ampleur : nous passons quasiment de la garderie la moins chère à la plus chère des stations françaises. Il faut en déduire que les dirigeants de l’EPIC ne connaissent pas la demi-mesure. Nous aimerions bien savoir comment le cabinet de « pricing » missionné par l’EPIC a procédé pour déterminer ces nouveaux montants. 


Ces chiffres ne choquent pas les membres de l’équipe municipale : « il faut rentabiliser la garderie» explique le maire. Certes, mais il faut quand même pratiquer des prix raisonnables, à la hauteur des services proposés par notre village et ne pas prendre les touristes pour des porte-monnaie ambulants. La garderie est particulièrement bien agencée, très appréciée par la clientèle. Le personnel a toujours été extrêmement professionnel, attentif et de grande compétence pour l’accueil des enfants et des parents. Mais on ne peut décemment pas demander de telles sommes aux familles. 

A l’heure actuelle, la recherche de destinations se fait sur internet avec une comparaison immédiate des prestations et des prix. Ces tarifs vraiment exagérés ne vont qu’accentuer l’image du coût très élevé des vacances aux sports d’hiver. Notre station en sortira-t-elle gagnante ? 


Pour justifier ces augmentations incroyables, le maire a souligné qu’il ne fallait pas avoir de complexes d’infériorité. La question ne se pose pas en ces termes. Personne, professionnel du tourisme ou habitant ne souffre de ce tout nouveau symptôme sorti du chapeau du premier édile. Les Contamines ont toujours eu une belle réputation de station village agréable et accueillante, partout en France et dans le monde… Nous sommes forts des multiples qualités de notre station ! Nous pouvons craindre par contre qu’une trop forte inflation des tarifs, sans justification véritable (nouveauté extraordinaire, création d’un service de pointe…) fasse fuir les habitants et notre clientèle fidèle. Gardons les pieds sur terre et n’oublions pas que la crise économique est toujours d’actualité. Le tourisme est une activité fragile et fluctuante qui ne doit pas être prise à la légère. 


Reste maintenant à espérer que les tarifs des autres équipements municipaux ne vont pas, eux aussi, être multipliés par 2 ou 3.

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com

lundi 19 octobre 2015

P.L.U : c’est parti !!!

Ce Jeudi 15 Octobre, une réunion publique était organisée dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui va occuper le conseil municipal dans les prochains mois. Quatre personnes de CAPT (Collectif d’Accompagnement de Projets de Territoires) ont présenté le diagnostic établi suite aux groupes de travail de cet été ainsi qu’à l’envoi de questionnaires aux associations et aux professionnels du village au printemps dernier. Ce document complet présente un état de notre commune en 2015 sous de très nombreux aspects. Et ce n’est pas moins de 136 pages qui ont été présentées ce jeudi pendant une réunion qui a duré près de 3 heures. Face à cette masse d’informations, difficile de savoir ce que le public présent a pu retenir. La présentation d’une synthèse de ce document n’aurait-elle pas préférable pour mettre en lumière les points essentiels à retenir ? 



Le diagnostic présenté lors de cette réunion est consultable en mairie. Mais toutes les personnes ne souhaitent pas se plonger dans la lecture de ces 136 pages, c’est pourquoi  il nous a semblé intéressant de vous donner les principaux points à retenir de cette réunion.

La vision de la municipalité déterminera l’avenir de notre village : les choix politiques et sa projection imputeront la construction de ce PLU. En effet, suite à ce premier diagnostic, le conseil municipal est amené à travailler sur des sujets précis ou généraux qui influenceront en profondeur l’évolution du village dans les 10 prochaines années.

Le POS (Plan d’Occupation des Sols) de notre commune date de 1978. Il a été révisé en 1987, puis en 1993. Quelques modifications sont intervenues au cours des années 90. Il doit aujourd’hui être remplacé par un PLU et ce, avant 2017. Ce processus qui a été enclenché va être très long car c’est en Septembre 2016 que le PLU sera finalisé pour une approbation par l’Etat au tout début de l’année 2017. D’ici là plusieurs réunions publiques et une enquête d’utilité publique seront organisées.

le POS actuel


Le milieu naturel et les paysages

Pour préparer ce PLU, il est nécessaire de faire un point sur la situation actuelle de notre village, son évolution passée et ses perceptives de développement. La première partie du rapport de CAPT est consacrée à l’environnement de notre commune : le milieu naturel qui l’entoure, la réserve naturelle qui occupe les 2/3 de son territoire, ainsi que le patrimoine naturel remarquable dont nous bénéficions grâce, entre autres choses, à la présence de glaciers, de 764 espèces végétales et 603 espèces animales.

L’élaboration d’un PLU passe aussi par l’étude des paysages et de leur évolution. Les Contamines se distinguent par des paysages naturels dominants liés à des espaces agricoles et un bâti traditionnel regroupé sous forme de hameaux. Les activités touristiques ont influé sur ces paysages au travers des complexes immobiliers, des résidences secondaires, des aires de stationnement. On note également une fermeture du paysage par le développement forestier et résidentiel. La comparaison des photos de 1952 et de 2012 remplace toutes les explications . 



Des points sont mis en avant par l’équipe de CAPT et sont d’ores et déjà à travailler: l’importance de maintenir les coupures vertes entre les hameaux et la maîtrise du développement du bâti pour garder la spécificité des Contamines. Il conviendra peut-être de corriger les évolutions récentes qui dénotent (haies entre les habitations, omniprésence du goudron dans le centre, parkings des équipements touristiques,…). Le  regroupement des habitations apparaît essentiel pour préserver nos paysages : cela passe par le maintien du caractère typique des hameaux, mais aussi par la forme des constructions (privilégier des formes plus compactes, proches des fermes traditionnelles). 

Démographie et logements

La seconde partie de la présentation a passé en revue l’évolution démographique de la commune. En 2012, on comptait 1193 habitants aux Contamines-Montjoie un chiffre jamais atteint depuis 1793. Mais depuis 10 ans, cette croissance est fortement ralentie et n’est due qu’à la démographie naturelle. Peu de familles viennent s’installer dans notre village. Et cela s’est malheureusement concrétisé par la fermeture de classes de l’école. Notre commune n’attire plus les jeunes ménages et elle est en voie de vieillissement. Cela est lié à un marché foncier et immobilier très cher. Notre territoire n’est plus accessible aux ménages ayant des revenus moyens. 

Evolution du nombre d'habitants depuis 1968

Ce marché de l’immobilier a connu une évolution spectaculaire depuis 40 ans. En 1968, les résidences principales représentaient 40 % de l’ensemble des logements. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 16%  (sur les  3420 logements, 549 sont des résidences principales). L’accroissement de notre population nécessite la construction de résidences principales mais en même temps il faudra être très économe en espace foncier. Cela passera donc par un habitat groupé ou collectif et par la réhabilitation de l’existant.

Evolution du nombre de logements depuis 1968


Développement économique

Un développement économique est essentiel pour l'accroissement de la population permanente des Contamines. Une large partie du document est consacré aux activités touristiques et agricoles. 

Tourisme : Trois pôles de vie apparaissent : le Chef-Lieu, le Lay et la zone appelée « Le Pontet –La Gorge ». Le diagnostic recense pour chacun les besoins suivants :
  • Le Chef-Lieu :  
    • Conforter sa position de lieu principal de services, de commerces,…
    • Le rendre plus attractif et convivial notamment pour les piétons
    • Aménager le secteur de la Patinoire et le relier davantage au centre du village.
  • Le Lay
    • Définir un projet et une stratégie de redynamisation de ce pôle (revalorisation de l’offre d’hébergement, accueil de nouveaux équipements, commerces, …)
  • Le Pontet – la Gorge
    • Elargir et diversifier l’offre touristique d’été et d’intersaison des Contamines-Montjoie, développer la vallée de la Gorge comme destination touristique.
    • Préserver le site patrimonial de la chapelle de Notre-Dame de la Gorge, son caractère naturel 



Cette analyse sur le Tourisme a été complétée par un point sur l’offre commerciale et de services de proximité. Ces dernières années ont vu une perte de commerces et de services structurants, indispensables à la vie de la station (perte de services publics, d’activités ludiques, fermeture d’hôtels et de commerces).  L’un des enjeux du PLU sera de favoriser une offre de services et d’équipements indispensable à la vie des Contamines.

Les personnes de CAPT ont bien compris que notre économie repose quasi exclusivement sur le tourisme, y compris l’activité artisanale, peu développée aux Contamines mais en lien avec les activités touristiques. Nous aurons besoin de nouveaux investissements dans les résidences de tourisme, en priorité, dans les hôtels, afin de rivaliser avec les plus grandes stations et de conforter l’économie touristique. Il faudra aussi élargir, diversifier l’offre touristique d’été et d’intersaison complémentaire aux sports d’hiver.


Agriculture : l’activité agricole des Contamines peut être résumée par quelques chiffres :
  • Une baisse de 69% du nombre d’exploitants depuis 1988.
  • Une baisse de 33% de la surface agricole utilisée.
  • 25 exploitants en 2015 dont 13 viennent de l’extérieur

Les parcelles exploitées par les agriculteurs
La surface agricole en fond de vallée est très faible, morcelée et marquée par une cohabitation difficile avec les activités touristiques et les zones résidentielles. Mais le tableau n’est pas si sombre  puisque des projets d’installation ou d’agrandissement sont réels. Pour que cela puisse se concrétiser, il sera nécessaire de trouver des terrains et demandera une certaine adaptabilité des exploitants. Un enjeu du PLU sera de trouver les équilibres « Accueil résidentiel - Tourisme – Agriculture – Maintien des espaces ouverts » pour la pérennité des activités agricoles, de la qualité des paysages et de l’attractivité du territoire. 

Cette réflexion sur l’activité agricole sera liée à celle sur l’exploitation forestière. Celle-ci est rendue très complexe par les difficultés d’accès à nos forêts. Le PLU devra prendre en compte le besoin d’amélioration des équipements de desserte (piste, route, arrivée de ligne de câble, place de dépôt, …)

Les contraintes

Face à ces très nombreux besoins, le PLU devra tenir compte d’une masse de contraintes pour être validé par l’Etat. En premier lieu, il devra être construit en concordance avec le PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels). Et on sait que dans notre commune, nous sommes gâtés par la nature : avalanches, crues et laves torrentielles, glissements de terrain, chutes de pierres, risques sismiques,….. Et bien-sûr, il faudra aussi que ce PLU soit compatible avec les lois, les règlements, les normes supérieures. Et elles ne manquent pas (Loi montagne, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, Programme Local de l’Habitat, Schéma Régional de Cohérence Ecologique,…)

le Plan de Prévention des Risques Naturels


En résumé, une partie des décisions sera dictée par les instances départementales, régionales et nationales et la marge de manœuvre de l’équipe municipale sera réduite. Néanmoins les choix politiques seront primordiaux pour l’avenir des Contamines. Les prochaines étapes de construction du PLU seront cruciales étant donné l’ensemble des enjeux environnementaux, économiques et sécuritaires. 

Nous partageons une partie des avis émis par CAPT, et pour cause, une grande part de nos projets pour le village en tant que liste aux élections municipales en 2014, anticipaient les sujets à développer : zone des Loyers, Cœur de village, mobilité douce…… pour ne citer qu’eux….. Maintenant, afin que l’Etat n’impose pas ses directives à notre village de montagne avec toutes les spécificités qu’on lui connait et que nous apprécions, le débat doit dépasser les clivages politiques. Il nous semble essentiel de rester vigilants sur les orientations qui seront prises par l’équipe municipale. Même si nous sommes conviés aux réunions de travail pour l’élaboration du PLU,  les avis différents de ceux du maire sont peu écoutés. Mais cela est également une spécificité des Contamines depuis mars 2014…. 



La mobilisation de tous lors de la  phase de concertation sera essentielle pour que toutes les sensibilités soient prises en compte et que le document final puisse être un facteur fort pour notre avenir. Cette concertation est primordiale et chacun doit se mobiliser pour donner son avis, même s’il pense qu’il a peu d’importance.


A noter : séance du Conseil municipal ce Mardi 20 Octobre à 20h en mairie.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com

lundi 12 octobre 2015

La rentrée du Conseil municipal

Après une pause pendant le mois d’août, le conseil municipal a fait sa rentrée le mardi 22 septembre. Les sujets à l’ordre du jour étaient des plus administratifs hormis la vente du camping municipal que nous avons évoqué la semaine dernière. Plusieurs points ont été traités très rapidement : l’approbation de coupes de bois pour l’année 2016 en forêt communale, la prolongation d’un contrat saisonnier dans l’équipe de menuiserie jusqu’au 30 novembre, et une modification de la procédure de la commune pour l’attribution des logements sociaux. Pour d’autres points, nous avons souhaité vous apporter quelques précisions complémentaires.




Accessibilité des bâtiments publics

La commune est propriétaire de locaux rentrant dans la catégorie des Etablissements Recevant du Public (ERP) ou des Installations Ouvertes au Public (IOP). Elle devra réaliser des travaux pour rendre accessibles ces locaux au plus grand nombre dans les prochaines années. Elle avait jusqu’au 27 septembre 2015 pour communiquer un agenda de ces futurs aménagements. Les travaux d’adaptation des locaux ne sont pas prêts de commencer puisque l’équipe en place demande 12 mois supplémentaires pour seulement établir un agenda. La politique de la municipalité actuelle n’est pas tournée vers les handicapés, contrairement à la jolie phrase énoncée dans l’ordre du jour. « La commune reste très sensible à l’intégration des personnes en situation de handicap sur son territoire ». Des paroles et pas d’actes.




Tarifs pour l’hiver 2015/2016

Le conseil a été amené à se prononcer sur différents tarifs pour le prochain hiver. Une délégation de service publique (DSP) étant signée entre la commune et la SECMH, le conseil municipal doit adopter les tarifs proposés par les remontées mécaniques. Le maire a jugé bon d’ajouter que  l’EPIC a fait intervenir un cabinet de « pricing » pour « faire un travail intéressant » sur les prix en collaboration avec la SECMH. Il aurait été intéressant de savoir sur quels points précis des changements ont été apportés (tarif piéton, prix journée ou demi-journée ?). Nous avons fait nous-même la comparaison avec les tarifs de l’hiver dernier, les forfaits journée ou demi –journée augmentent en moyenne de 1.3%. En revanche les tarifs pour les piétons pour monter à l’Etape sont en nette baisse (par exemple 6 euros au lieu de 8.2 euros pour un adulte). Cela devrait satisfaire les personnes qui accompagnent les enfants aux cours de ski. 




Cet hiver sera marqué par l’ouverture de la nouvelle patinoire aux Loyers. Le conseil devait se prononcer sur le prix des entrées et de la location de patins. Dans ce cas-là, le cabinet de « pricing » ne semble pas avoir été sollicité puisqu’il nous a été expliqué que ces tarifs ont été établis pour être en adéquation avec ceux de la patinoire de Saint-Gervais. Nous avons souhaité en savoir davantage sur les perspectives financières de ce nouvel équipement touristique : coût de fonctionnement, recettes attendues, renouvellement des patins loués…. Il nous a été répondu que cela nous sera communiqué ultérieurement. Mais ce sera trop tard pour pouvoir mettre en relation ces informations avec les nouveaux tarifs. 




En fait cette « réponse » semble plutôt vouloir dire qu’aucune recherche n’a été effectuée pour évaluer les potentielles retombées médiatiques, touristiques ou financières…. Financières, on se doute que les résultats seront en dessous de 0 puisque le maire nous avait expliqué lors d’un précédent conseil que le coût en électricité de cette structure touristique s’élèverait à la modique somme de 5 000 euros par mois. Et on ne parle pas là bien sûr, des frais de fonctionnement autres ( eau, salaires, assurances….). 




Puis nous sommes passés aux tarifs du domaine nordique. Nous avons regretté de ne pas disposer d’un tableau avec les prix des précédents hivers pour voir où étaient les principales évolutions. Le maire nous a expliqué que ces tarifs avaient été revus par rapport à ceux des Saisies. Il nous aurait paru plus judicieux de prendre en comparaison avec un domaine proche géographiquement et aussi avec un nombre de kilomètres de pistes équivalent. S’il s’agit de démontrer que nos tarifs doivent être inférieurs à ceux des Saisies, c’est une évidence qui ne nous aide pas pour trouver le juste prix.




Enfin nous avons évoqué les tarifs de la garderie. Mais il s’avère qu’il faudra y revenir une autre fois parce que ce ne sont là que les prix pour la basse saison, ceux de la haute saison étant encore à l'étude. Il nous a été expliqué que d’importantes évolutions sont intervenues : elles se résument à des hausses de prix conséquentes. Le maire a justifié cela par l’écart important entre les tarifs pratiqués aux Contamines et ceux pratiqués à Saint Gervais. Mais cela est loin d’être une découverte. Cette forte différence avait été remarquée par le Conseil d’Administration de la SGAT, dans un autre temps, et il avait alors été décidé d'appliquer chaque hiver une augmentation pour se rapprocher des prix des stations voisines sur plusieurs années.  Une augmentation trop élevée en un an peut être mal perçue par la clientèle habituelle. De plus, l’offre de notre garderie est-elle réellement comparable avec celle de Saint Gervais ? Les services proposés sont-ils identiques ? On ne peut pas s’arrêter à une simple comparaison des prix. C’est peut-être les conclusions du cabinet de « pricing » qui ont amené à prendre cette décision.



Subvention du ski club

Nous sommes une nouvelle fois revenus sur la subvention accordée au ski club. Le montant étant supérieur à 23 000 euros (à savoir 28 000 euros), une convention doit être signée entre la commune et cette association. Le conseil ayant approuvé cela, le ski club va enfin pouvoir toucher l’intégralité de sa subvention.




Règlement de l’eau potable

Lors du précédent conseil municipal, un nouveau règlement sur l’eau potable avait été validé. Comme chaque délibération amène un changement, nous devons revenir sur ce vote puisque il a été découvert que ce règlement n’est, en fait, pas conforme à la loi. Un arrêté ministériel précise que les abonnés doivent avoir la possibilité de s’acquitter de leur facture en au moins 2 fois.  Le règlement a été revu et il est maintenant précisé que 2 factures pour l’eau seront adressées aux abonnés : en avril et en octobre. Le coût de l’abonnement sera partagé en 2 parts égales. Pour la consommation, cela est plus complexe étant donné que le relevé n’est fait qu’une fois par an. En avril, une estimation de la consommation sera effectuée sur la base de l’année précédente. La moitié de ce montant sera alors facturée. En octobre, le montant sera calculé à partir des consommations réelles, déduction faite de la somme payée au printemps. Peut-être aurons-nous le plaisir de revenir encore sur ce sujet …




Comme d’habitude, le conseil s’est terminé par l’annonce de décisions valant délibération et la séance s’est achevée à 20h50. Il faut noter que nous avons été surpris de constater des changements dans le déroulement de ce conseil municipal par rapport aux éditions précédentes. Ainsi, à plusieurs reprises, le maire a donné la parole à des conseillers pour lire la présentation de certains points à l’ordre du jour. Et nous avons même remarqué des efforts de maitrise du premier édile lorsqu’il s’adressait à nous : 2 mois de vacances sans nous voir lui auront été probablement profitables. 


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com

lundi 5 octobre 2015

Le camping sacrifié

Lors du vote du budget communal au printemps dernier, nous nous étions largement interrogés sur la mystérieuse vente de biens communaux pour 1 million d’euros qui devait intervenir pendant l’année 2015 et qui devait permettre de financer les projets de l’équipe municipale.  Le maire avait alors refusé d’indiquer quels étaient les biens qui allaient être vendus « pour ne pas gêner les négociations en cours ». Si bien que nous avions contacté le sous-préfet pour lui faire part de nos inquiétudes face à un budget qui nous semblait très opaque. Monsieur Bianchi avait répondu à nos questions après s’être informé auprès du maire. Et en effet, le budget communal reposait sur la vente du camping, des terrains de la Balme et des droits à bâtir de la ZAC du Plane. 



Le camping municipal va donc être vendu très prochainement. Le maire a tenté de justifier cette vente par des raisons qui sont loin de nous avoir convaincus. Mais pour bien comprendre la situation, un petit retour en arrière s’impose.

Le camping du Pontet a été construit au début des années 80. Trente ans plus tard, il ne correspond plus aux nouvelles demandes de la clientèle ni aux normes actuelles (chauffage, isolation, sanitaires…). La précédente municipalité avait envisagé de lancer d’importants travaux de réhabilitation mais face aux coûts correspondants elle avait dû revoir le projet à la baisse. Elle avait alors opté pour un nouveau mode de fonctionnement : une Délégation de Service Publique (DSP) venait remplacer la mise en gérance.  Aussi en 2012, un contrat de DSP avait été signé entre la commune et les délégataires Marc et Géraldine Rosaz. Ce contrat d’une durée de 15 ans reposait sur le financement d’importants travaux de rénovation. La commune prenait l’engagement de réaliser des travaux pour un montant de 450 000 euros sur 15 ans et de leur côté, les délégataires devaient financer des aménagements pour un montant total de 730 000 euros. Ainsi, sur la durée du contrat,  1 118 000 euros devaient être dépensés pour donner un nouvel essor au camping municipal. Et comme, ce contrat de délégation prévoyait en plus le paiement d’une redevance de 20 000 euros par an à la commune, soit 300 000 sur 15 ans, le coût final pour la commune n’était que de 150 000 euros, soit 10 000 euros par an. 



Un autre élément est à noter : une partie des travaux doit être réalisée rapidement afin que le camping puisse conserver son classement de 3 étoiles. Il avait été prévu d'engager les investissements les plus lourds en début de contrat (isolation du toit par exemple) et pour cela, de mobiliser des sommes importantes. Cela nécessitait une forte volonté de la commune de restaurer son camping. Mais les élections de 2014 ont cassé cette dynamique…

Il est clair que la rénovation du camping ne rentre pas dans les priorités de l’équipe municipale. Face à cette situation, les délégataires se sont retrouvés bloqués. Ils attendaient que la commune lance sa part des travaux mais comme celle-ci tardait à venir, l’achat du camping leur est apparu comme la solution pour assurer leur avenir. 



Aujourd‘hui, l’équipe municipale nous explique que la commune n’est pas en mesure de tenir ses engagements et doit se séparer de son camping. Nous avons du mal à comprendre ces arguments. Comment ? La commune ne peut pas dépenser 10 000 euros chaque année pour le camping ? Pour rappel, les investissements prévus pour 2015 sont de 2 589 000 euros. Le maire précise que la commune « n’est pas objectivement en mesure de tenir ses engagements ». S’il y a bien une décision qui n’est pas objective, c’est celle-là. L’équipe municipale a décidé de lancer de nouveaux projets et de ne pas investir dans le camping municipal. C’est tout à fait son droit. Pourquoi justifier ce choix par des problèmes financiers ? La décision a été prise d’investir l’argent de la commune principalement dans une maison de la Réserve Naturelle et une patinoire. Elle aurait aussi bien pu choisir par exemple de consacrer une partie du budget communal pour refaire le toit du camping. Pourquoi ne pas expliquer simplement que cette vente est le résultat d’un choix politique ? Est-ce si difficile d’assumer cette décision ? Pourquoi toujours essayer de faire porter la responsabilité sur les anciennes municipalités ?





Les raisons de la vente du camping viennent du fait que l’équipe municipale cherche à financer ses projets sans lancer de nouveaux crédits, et pour cela, elle est prête à se séparer au plus vite de certains biens qui lui appartiennent. On peut affirmer que le camping est aujourd’hui sacrifié pour pouvoir réaliser d’autres projets. Le premier magistrat de la commune a besoin d’un million d’euros pour boucler son budget 2015, il a cherché comment obtenir les sommes correspondantes. Et c’est le camping qui passe à la trappe. 

Le maire explique que la commune « ne peut pas conserver des équipements qui lui coûtent de l’argent » et qu’elle ne peut garder que ce qui lui en rapporte. Si on suit ce raisonnement, la commune risque de devoir se séparer de la plupart de ses équipements touristiques. Une phrase qu’il est très étrange d’entendre au moment même où sont entrepris les travaux de construction de la nouvelle patinoire. Cet équipement touristique ne fera certainement pas gagner d’argent, mais risque d’être rapidement déficitaire vu sa consommation d’électricité estimée à 5 000 euros par mois, comme nous l’a annoncé le maire au cours d’un précédent conseil municipal. Il est important de savoir que les coûts de fonctionnement d’une patinoire artificielle sont énormes.



La vente du camping va permettre de faire entrer 724 000 euros dans les caisses de la commune. Le prix de vente a été estimé à 862 000 euros mais la commune doit indemniser les délégataires pour compenser leurs investissements réalisés depuis 2012. Mais en contrepartie elle perd le contrôle de la gestion du camping. La délégation de service publique prévoyait une série de  points qui devaient être respectés : la période d’ouverture, une offre adaptée à l’esprit de la station, le développement dans le respect du site, les services proposés à la clientèle, l’évolution des tarifs, les liens avec l’Office de Tourisme…Quand le camping sera vendu, le nouveau propriétaire prendra ses propres décisions. 

Plus largement, rien ne garantit qu’un camping continuera d’exister aux Contamines et sa disparition serait très préjudiciable pour notre station. A la question posée lors du conseil municipal, il a été répondu que dans le nouveau PLU, il sera inscrit que cet emplacement sera réservé à une activité de camping. Cela sera-t-il réellement possible ? Pourra-t-on créer une zone spécifique pour ces parcelles  avec les particularités de ce lieu situé au bord du Bonnant ? Les services de l’Etat le permettront-ils ? Nous l’espérons.



Cet achat représente un lourd investissement pour le nouveau propriétaire pour développer son outil de travail. Nous lui souhaitons de pouvoir mener à bien ses projets de rénovation et de développement, et une belle réussite professionnelle au camping du Pontet.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

Vous pouvez partager ce lien avec vos familles, vos proches, vos amis, vos voisins,...
Pour nous contacter : notre adresse e-mail : lavigieduconseil@gmail.com