lundi 29 février 2016

Encore un règlement, encore un emprunt

Nous avons déjà consacré 2 articles au conseil municipal du 9 Février, mais nous n’avons pas encore évoqué les délibérations prises ce jour-là. De nombreuses décisions ont été votées et elles méritent que l’on s’y arrête.



Le premier point à l’ordre du jour visait à approuver un règlement pour l’utilisation des salles communales, principalement celles de l’Espace Animation. Encore un règlement ? Et oui. Après ceux votés pour les activités périscolaires, la cantine, l’eau potable,…, voici celui des salles communales. L’équipe municipale aime particulièrement établir des règles pour les concitoyens mais paradoxalement, elle a de grandes difficultés à suivre celles qui la concernent comme nous l’avons constaté récemment. « Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais »… Trop de législations ne coupent-elles pas les élans dynamiques et constructifs, et ne sclérosent-elles pas une société en la piégeant dans des contraintes trop importantes, surtout au niveau d’un village à taille humaine ?

Et que dit ce nouveau règlement ? … que cela devient très compliqué de louer une salle communale aux Contamines. Les personnes qui souhaitent utiliser l’Espace Animation doivent respecter les 21 articles de ce texte. Tout est passé en revue : procédure d’attribution, modalités financières, état des lieux, responsabilités, assurance, interdictions,... S’il est vrai qu’il est nécessaire d’encadrer la location de ces salles, ce règlement nous apparaît comme très contraignant pour les personnes qui le signent et disproportionné par rapport à l’utilisation habituelle de ces lieux. Ces locations sont faites par des particuliers pour des événements d’ordre familial et par des associations. Les éventuels utilisateurs de ces salles ne vont  plus oser bouger de peur d’enfreindre un article du règlement et vont trembler  jusqu'à l’état des lieux final.




Parmi les 21 articles, deux nous ont stupéfaits. Ainsi dans le paragraphe concernant le paiement, il est clairement indiqué que « le montant dû pour la location de la salle est le tarif en vigueur à la date de l’événement et non celle de la réservation ». Ainsi, une personne qui réserve la salle pour un prix indiqué prend le risque de devoir s’acquitter d’une somme plus élevée, tout simplement parce que les tarifs auront changé entre temps. Cela nous choque particulièrement et nous apparaît contraire aux lois du commerce. Il faut quand même rappeler que l’automne dernier, les tarifs de location  des salles de l’Espace Animation ont connu une flambée impressionnante, certains ont été multipliés par 3. Avec ce règlement, une personne aurait pu réserver une salle au prix de 300 euros, et se voir exiger 900 euros au moment du règlement  tout simplement parce que la commune avait revu ses prix.  Ça se passe comme ça maintenant dans notre village … 




Et si tout cela ne suffisait pas, le règlement se termine en indiquant que « tout litige résultant de la location d’une salle municipale devra être soumis au Tribunal administratif de Grenoble ». En cas de désaccord avec la commune, les personnes sont prévenues, une procédure lourde va être lancée. Il n’est pas question de discussion, pas de médiation : on va au tribunal directement ! Lorsque nous l’avons fait remarquer, le maire a commencé à vouloir nous expliquer ce que litige voulait dire… Enfin, pour couper court, il a rétorqué «  nous prenons note de cette remarque »… Nous sommes certains que l’article 21 ne sera pas modifiée. Faudra-t-il bientôt engager un avocat pour louer une salle de l’Espace Animation ?  Dans ces conditions, on souhaite « bon courage et bonne chance » aux prochaines personnes intéressées pour organiser une fête dans l'une de nos salles communales !!! En sachant qu’avec le tarif prohibitif de la grande salle qui permettait l’organisation de mariages, de réunions de familles, d’anniversaires, les demandes de locations ne se bousculent pas, au profit des salles privées….




Point suivant à l’ordre du jour : Refinancement d’emprunt. Pour bien comprendre cette délibération, quelques explications s’imposent. En 2000, la commune a souscrit un emprunt de 609 796.07 euros auprès de Dexia. Cette somme doit être remboursée en 19 années. Aujourd'hui, il reste 3 annuités à payer pour un montant total de 135 913 euros. Dans ces conditions, on pourrait se dire, c’est parfait, la commune va bientôt être libérée de cet emprunt : dans 3 ans, on n’en parle plus. 

Mais comme rien n’ai jamais très logique avec l’équipe municipale, c’est reparti pour 10 ans. Une négociation a été faite avec la banque pour étaler le paiement des 3 dernières annuités jusqu'en 2026 par l’intermédiaire d’un nouvel emprunt. Au lieu de s’acquitter de la somme de 135 913 euros, notre commune devra payer 10 fois 14 791,86 euros, soit un total de 147 918,6 euros. Résultat de l’opération, un coût supplémentaire pour nos finances de 12 005 euros auquel il faut ajouter le paiement d’une indemnité de 5 436,55 euros. Cette délibération coûte donc la somme totale de 17 441,55 euros. 17 441,55 euros que la commune jette littéralement par la fenêtre : bravo pour les économies !!! Et le maire vient nous expliquer que ce refinancement sur 10 ans est « favorable à la commune tant financièrement que budgétairement ». Nous n’avons décidément pas la même conception de ce que peut être une opération bénéfique. 



Certes, pour les 3 prochaines années, les nouveaux remboursements vont être moins élevés : 3 fois 14 791 euros soit 44 373 euros au lieu de 135 913. Mais ce qui compte, c’est l’opération dans sa globalité, avec une perte de 17 441 euros. Encore une fois, l’équipe municipale se préoccupe uniquement du très court terme, des finances des 3 prochaines années sans se soucier du futur. Cela lève encore une fois la question fondamentale : la politique actuelle est-elle soutenue par une vision d’avenir ? Ces délibérations sont vraiment inquiétantes.

De plus, la commune vient de vendre le camping pour un montant total de 862 000 euros. Pourquoi ne pas consacrer une partie de ce montant pour réduire l’endettement de la commune ? Pourquoi étaler la dette sur 10 ans alors que nous avons les moyens de solder cet emprunt ? Le maire répète inlassablement que notre commune est l’une des plus endettée, mais que fait-il pour améliorer cette situation ? Pas grand-chose visiblement, suite à cette décision pour les finances de la commune. La présentation prochaine du budget 2016 peut nous réserver de belles surprises…




Parmi toutes les délibérations votées lors de ce conseil municipal, il faut évoquer celles qui ont été faites après la levée de la séance. La première concerne une régularisation foncière sur le chemin du Nivorin d’en haut. La route empiétait sur une partie de la parcelle de la copropriété l’Adret, sur 25 m². La commune va enfin acquérir ce terrain., il aura fallu attendre 2 ans pour que ce dossier soit traité.

L’autre vote revient sur la subvention de la commune pour l’EPIC Les Contamines – tourisme.  En novembre, il avait été décidé que la subvention serait versée au 20 de chaque mois. Trois mois plus tard, une nouvelle délibération supprime cette date de versement : maintenant, « la subvention est versée mensuellement ». Pourquoi ce changement ? Dans quel intérêt ? Nous ne le savons pas parce que nous n’étions pas présents lors de la présentation de ce point de l’ordre du jour, puisque la séance était officiellement terminée. Mais on imagine très bien le maire expliquer «  Je vous rassure, ça ne change rien…. ». Malheureusement, rassurés, on ne l’est plus du tout….




Il nous restera  à évoquer les nombreuses décisions prises pour le parc de loisirs du Pontet. Mais de cela, on vous en parlera la semaine prochaine.

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Nous venons de franchir, ce lundi après-midi, le cap des 75 000 visites sur notre blog depuis sa création. 75 000 visites pour 75 articles, voilà une belle moyenne. Cap sur les 100 000 !!!


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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lundi 22 février 2016

Vraiment « n’importe quoi » !!!

La semaine dernière, nous avons conclu notre article en nous demandant comment s’était terminé le conseil municipal du 9 Février : le maire avait levé la séance mais les délibérations semblaient avoir repris quelques minutes plus tard. Nous attendions la lecture du compte-rendu affiché en mairie pour en savoir plus.



Nous n’avons pas eu à attendre bien longtemps car dès mardi, nous avons découvert le procès-verbal de cette séance bien agitée. Heureusement que nous étions assis quand nous l’avons lu. Ce que nous craignions s’est produit : 3 délibérations ont été votées suite à la levée de la séance. Le document officiel indique que les tarifs de la garderie et du Parc de Loisirs ont été approuvés à la majorité. Ce vote a été suivi par 2 décisions du conseil concernant la finance et une affaire foncière.  Ce compte-rendu se termine en indiquant que la séance a été levée à 20h45.  Deux levée de séance en 15 minutes, du jamais vu !!! 



Mais la partie la plus étonnante de ce document se situe quelques lignes plus haut. Dans notre précédent article, nous avions relaté les faits qui avaient mis fin à ce conseil  : voici la version présentée dans ce procès-verbal. 

« Suite à une question relative au vote des tarifs des navettes, des ricanements et réflexions dans l’assistance sont venus troubler le débat des élus. Le tiers des membres du conseil (le Maire, Thierry Mirabaud et Anne-Sophie Gut) demande le huis clos ; le maire invite le public à quitter la salle. Devant le refus du public de quitter la salle, le maire suspend la séance publique à 20h29. 

Lydie Roch-Dupland quitte la salle également avec le public. 

Une fois la salle vidée du public, la séance reprend à huis clos en l’absence de Mme Lydie Roch-Dupland qui de retour en salle consulaire, informe les élus de son refus de reprendre la séance au motif que la séance publique a été levée ».

Extrait du compte-rendu affiché en mairie

A croire que nous n’étions pas dans la même salle au même moment :
  • Il n’y a pas eu « des ricanements et des réflexions » mais un seul mot prononcé par une personne du public qui n’est nullement « venu troubler le débat des élus » ;
  • Le maire n’a pas suspendu la séance mais il l’a bel et bien levée mettant ainsi fin aux délibérations.
  • Lydie a quitté la salle avec le public mais, elle était suivie par d’autres conseillers municipaux qui ont été rattrapés par la secrétaire du maire.

La version décrite dans le compte-rendu n’est pas réaliste. Si la séance avait réellement été suspendue, le public et les conseillers, Lydie y compris, n’auraient pas quitté la salle et auraient attendu patiemment la reprise des débats.

L’enchaînement des faits lors de la séance du conseil municipal et la version remaniée qui en ressort dans le compte-rendu officiel nous paraissent particulièrement graves, choquants et préoccupants.

Dire qu’il y a deux ans à peine, lors de la campagne électorale, cette même équipe venait donner des leçons de morale, et osait citer Albert Camus pour débuter sa réunion publique. La lecture, aujourd'hui, des accusations de l’époque reviennent comme un boomerang sur ceux qui les ont écrites. Nous ne citerons que 2 phrases trouvées dans leurs tracts : 

« Il faut que nos responsables comprennent que l’altitude de notre village ne les met pas au-dessus des lois, que la durée de leur vie politique ne les rend pas intouchables »

« Les contaminards n’ont pas mérité de devoir subir la médiocrité et les mensonges politiques »
(Demain les Contamines – Avec tous et pour tous – Février 2014)

Effectivement, nous sommes d’accord, les Contamines ne méritent pas ça.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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lundi 15 février 2016

N’importe quoi !!!

Le conseil municipal des Contamines s’est réuni ce Mardi 9 Février. Cette séance restera dans les annales étant donné la façon dont elle s’est terminée. De l’inédit aux Contamines, et pourtant, on en a vu des séances particulières, voir improbables depuis  mars 2014. C’est peut-être même un cas unique en France.  Nous reviendrons dans nos prochains articles sur les sujets qui ont été abordés ce mardi et qui méritent de larges commentaires.  Nous avons décidé, pour cette semaine, de vous relater les faits qui se sont produits en salle consulaire de la mairie.



David étant absent ce mardi soir, Lydie était seule pour poser quelques questions sur les points à l’ordre du jour. Et comme d’habitude elle a dû arracher les réponses au premier magistrat de la commune. Pour ne pas changer, les sujets se sont enchaînés à un rythme élevé et à 20h30 il ne restait que 3 points à aborder : les tarifs pour l’été 2016, une modification dans l’attribution de la subvention de l’EPIC et une affaire d’urbanisme à régulariser.

Dans la liste des tarifs à approuver figurait, entre autres, celui des navettes pour l’été prochain. Lydie a alors souhaité savoir quels seraient les hameaux desservis pendant la période estivale. Christophe Gernigon, directeur de l’EPIC a pris la parole pour lui répondre. Il a expliqué qu’on ne pouvait plus dire que « les navettes sont payantes aux Contamines » car « seuls les locataires des propriétaires qui ne payent pas la taxe de séjour doivent acheter un ticket ». Et « comme tout le monde paye la taxe de séjour, les navettes sont gratuites ». Lydie a souhaité savoir pourquoi il fallait, dans ce cas, voter un tarif de 2 euros. La réponse du Directeur de l’Epic a été que « les 2 euros ne sont payés que par les personnes qui ne louent pas aux Contamines !!! ». Cette explication est des plus étonnantes quand on sait que l’on attend 80 000 euros de recettes des navettes dans le budget 2016 de l’EPIC.



Face à l’énormité de ces propos, une personne du public a laissé échapper deux mots de stupéfaction : « N’importe quoi !!! » Deux mots qu’elle a d’ailleurs à peine eu le temps de prononcer, car aussitôt le maire a réagi violemment « Vos commentaires … Je vous demande de sortir, allez hop !!!. Vous sortez sinon on passe la séance à huis-clos. Les petits ricanements, les commentaires, je ne les accepte pas. Maintenant vous sortez !!! ». La personne mise en cause s’est alors excusée à plusieurs reprises. « Vous n’avez pas le droit d’être là » a répliqué le maire de plus en plus énervé. « Vous troublez l’ordre public, je vous demande de sortir !!! ».


Lydie et Bernard Chevallier ont alors essayé de temporiser en expliquant que la réaction du maire était plus que disproportionnée face à ce mot venu du public. Mais comme la personne accusée injustement de troubler l’ordre public ne bougeait pas, la réaction du maire est venu sans  attendre « Je demande le huis-clos !!! ». Et bien sûr Thierry Mirabaud s’est empressé de répéter « Je demande le huis clos ».  Le premier édile a ajouté avec hargne: «Face à ces débordement, il n’y a pas à discuter, c’est le huis clos ». 


Mais le public présent n’a pas bougé et s’est opposé ainsi à cette décision qu’on peut aisément qualifier d’abusive. La loi est claire : les motifs pouvant conduire un conseil municipal à siéger à huis clos sont relatifs aux questions traitées ou au bon ordre de la séance. Si les conseillers municipaux se fondent sur le bon ordre de la séance, un trouble suffisant, telles qu’une manifestation bruyante ou des personnes arborant des signes ostentatoires, doit être qualifié. 




Pour être valable, le trouble à l’ordre public doit être de nature à perturber les travaux des conseillers  comme par exemple un groupe de personnes portant des pancartes et du matériel sonore, qui ferait irruption dans la salle et empêcherait par leurs manifestations bruyantes, le déroulement normal de la séance. On peut aussi citer par exemple, comme cela s’est vu ailleurs, une personne du public qui agitait un livre sans cesse en criant « J’ai le code des communes ».  Ce mardi soir, on était vraiment loin d’un tel trouble à l’ordre public. 

Un véritable "trouble à l'ordre public"

Deux longues minutes de silence ont alors débuté avec d’un côté les personnes du public bien décidées à ne pas quitter leur chaise et en face, le maire et ses conseillers qui comptaient bien finir la séance à huis-clos.  Lydie et Bernard Chevallier ont à nouveau tenté de ramener le maire à la raison. Pour mettre fin à ce duel qui était parti pour durer, le maire énervé, s’est levé et a trouvé comme échappatoire de déclarer « Bon… on va lever la séance, ...  je lève la séance !!! » 

Bernard Chevallier a alors demandé « Comment on va faire ? On se réunit à nouveau mardi prochain pour finir les délibérations ? » Les conseillers ont commencé à ranger leurs affaires, le public s’est levé et s’est dirigé vers la sortie. Comme à chaque fin de séance, la secrétaire du maire est venue vers Lydie pour lui faire signer le document validant les délibérations prises ce jour-là. Les personnes du public se sont engagées dans les escaliers suivies par quelques conseillers.  

Mais quelques minutes plus tard, Lydie qui descendait les escaliers a été interpellée par la secrétaire du maire qui lui a demandé «  Lydie, veux-tu remonter et participer au conseil en huis-clos ? » Alors, un moment de stupéfaction l’a saisie ainsi que les personnes qui l’accompagnaient. «  Mais enfin, la séance a été levée : il ne peut pas y avoir huis-clos ! » Du coup, Lydie est remontée accompagnée d’un citoyen et a trouvé effectivement la salle consulaire fermée. Elle a poussé la porte et à découvert les conseillers présents assis ayant repris vraisemblablement les délibérations. Elle a répété à deux reprises « Ce n’est pas possible » avant d’ajouter « Ce que vous faites est illégal : tu as levé la séance, tu t’es levé et levé la séance! Il ne peut pas y avoir de huis-clos » Le maire lui a enjoint soit d'entrer et de s’asseoir pour poursuivre, soit de sortir. Ce qu’elle a fait en confirmant qu’elle ne participerait pas à ce conseil qu’elle pensait hors la loi.



A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas si des délibérations ont réellement été votées lors de cette « séance de rattrapage »  mais cela est plausible vu la façon dont les événements se sont déroulés. Si cela est le cas, ces votes seraient totalement illégaux. La séance du conseil a pris fin au moment précis  où le maire a déclaré « Bon on va lever la séance, .... je lève la séance », la seule solution qu’il a trouvée pour faire sortir le public.

A partir de cet instant, la séance était finie, qu’elle soit en huis-clos ou non, et toute nouvelle séance devait être précédée d’une convocation des conseillers municipaux. Si le maire avait suspendu la séance, il aurait pu la reprendre quelques minutes plus tard, le temps pour lui de retrouver son calme.  Mais ce n’est pas le cas, la séance était levée et non pas suspendue.  La loi est claire à ce sujet, sinon, ce serait trop simple : on déclare la fin de la séance, le public rentre chez lui, et on continue les votes comme si de rien n’était. On ne peut pas manipuler le public et jouer avec la législation quand ça arrange.



Le déroulement des conseils municipaux est réglementé. Il est interdit de l’adapter à sa guise, de déclarer un huis clos dès qu’un bruit provient du public ou de lever la séance pour ensuite la reprendre et voter les délibérations restantes. Le maire qui se vante à chaque occasion possible de son immense respect de toutes les réglementations existantes ne peut l’ignorer. Son rôle est d’appliquer la loi, pas de la contourner.

Nous attendons de lire le compte-rendu officiel de ce conseil municipal qui sera affiché très prochainement en mairie. Mais nous verrons bien ce qu’il en sortira… Et sans doute, nous entendrons encore parler de cette fin de conseil si particulière.




A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 8 février 2016

La chouette et le rugbyman

Où est passée la chouette Choupette ? Comment ça, vous n’avez pas entendu parler de la chouette Choupette ? Mais on vous rassure, vous n’êtes pas les seuls. Pourtant, tout le monde aux Contamines devrait connaitre cet animal, la nouvelle « mascotte » de notre station.  



Parmi les nouveautés de cet hiver 2015 / 2016, l’arrivée de Choupette était annoncée fièrement. Voici ce qui était écrit dans le document de la nouvelle agence de presse : « Choupette a pris les contours de la Chouette Chevêchette, cette espèce emblématique des forêts de montagne. Plus petit rapace nocturne européen, la Chevêchette d’Europe est de la taille d’un merle. Cette chouette pygmée, aux mœurs discrètes est un redoutable prédateur dont la présence témoigne d’une richesse et d’une qualité du milieu dans lequel elle vit. À ce titre, elle fait l’objet d’une attention particulière de la part d’Asters - Conservatoire d’Espaces Naturels de Haute Savoie, gestionnaire de la réserve naturelle des Contamines Montjoie. Sa présence et sa répartition dans l’écrin forestier Contaminard sont étudiés avec respect et curiosité. Qu’elle devienne la mascotte de la station était une évidence. »

A lire ces quelques lignes, nous pensions logiquement retrouver Choupette partout dans les Contamines cet hiver. Mais en ce début Février, pas de trace de Choupette !!! Elle n’apparaît ni dans la brochure, ni dans le programme d’animation, ni sur le site internet. Notre soi-disant nouvelle mascotte ne se manifeste nulle part. Que s’est-il passé ? Choupette a-t-elle migré vers un autre territoire ou a-t-elle simplement disparu ? Le comble pour une espèce qui « fait l’objet d’une attention particulière de la part d’Asters » !!!



Difficile de comprendre cette volte-face de l’Office de Tourisme. Au début du mois de novembre, la création d’une nouvelle mascotte est annoncée aux journalistes parmi « la montagne de nouveautés » de l’hiver à côté de la patinoire, de la ruée des fadas et du Mont Blanc Poker tour prévu en avril. Mais quelques semaines plus tard, quand paraît enfin la brochure de l’Office de Tourisme, aucune mention de ce nouvel outil marketing n’est faite. Faut-il en déduire qu’il ne s’agissait que d’un effet d’annonce pour intéresser les journalistes? Ou un fâcheux problème technique ou juridique est-il venu contrarier l’apparition de Choupette, la mascotte des Contamines ? Ou s’est on aperçu que bien que très jolie, Choupette la Chouette copiait Charlotte la Marmotte de nos voisins saint-gervolains ? 


Autre disparition de cet hiver, c’est celle de Jamie Cudmore, le nouvel ambassadeur des Contamines. Comme pour la mascotte, son arrivée a été annoncée à la presse à grand renfort de qualificatifs, par la même agence de presse « Ambassadeur des Contamines-Montjoie ! Jamie Cudmore C’est ici, au pied du Mont-Blanc, que le joueur de rugby canadien, troisième ligne de l’ASM Clermont Auvergne a choisi de poser doudounes et spatules. Un choix qui n’est pas dû au hasard. La montagne, le clermontois d’adoption, il la connaît bien. Avant  d’enfiler les maillots de rugbyman professionnel, le gaillard d’un mètre quatre vingt seize né en Colombie-Britannique a été bûcheron – c’est aussi son surnom - mais surtout membre de l’équipe canadienne juniors de ski alpin, groupe descente. Une force de la nature dont il a toujours été proche et dont il chérit les pentes neigeuses. Ambassadeur de sa station de prédilection, il s’évertuera à la faire connaître via les réseaux sociaux et les événements qu’il organise ou auxquels il participe. Les Contamines-Montjoie se réjouissent de la carrure de leur VRP de taille. »



En lisant cette description, on pourrait croire que Jamie Cudmore passe son temps libre dans notre village, qu’il connait par cœur tous les chemins de randonnée, toutes les pistes de ski, et maîtrise la confection du farcement. Mais a-t-il au moins déjà mis un pied dans sa soi-disant « station de prédilection ». L’article précise que « son choix n’est pas dû au hasard ». Cela est vrai mais pas dans le sens induit par ces mots.  Ce joueur de rugby a découvert les Contamines tout récemment via le directeur de l’EPIC qui travaillait précédemment à Méribel.  Et comme par hasard, l’an dernier, Jamie Cudmore faisait la promotion de cette station de Savoie sur twitter…



On peut réellement se poser des questions sur ce que va bien pouvoir apporter aux Contamines ce joueur de rugby qui connait à peine notre village. A quoi peut servir un tel ambassadeur ? Quel message va–t-il pouvoir transmettre pour faire connaitre notre station ? Des phrases apprises par cœur ?  N’y a-t-il pas, là, une absence totale d’authenticité ?

Plus généralement on peut s’interroger sur l’intérêt de choisir un joueur de rugby pour faire la promotion d’une station de ski. Quel est le lien ? Qui va réellement venir aux Contamines parce que « c’est la station de prédilection de Jamie Cudmore » ? N’y a-t-il vraiment pas d’autres façons de parler de notre village pour attirer de nouveaux clients ? 

Contrairement à la mascotte Choupette, l’opération « Jamie Cudmore » a duré plus d’un mois : on retrouve sa photo dans la brochure de l’office de tourisme parue en décembre. Mais depuis, plus de signe du rugbyman. Où sont passées les animations annoncées autour du rugby ? Ont-elles été présentées un peu trop vite ?  Le directeur et le président de l’EPIC ont-ils réalisé que le « snowrugby » existe depuis plusieurs années à Saint Gervais ? Pour information,   « le tournoi des  6 stations » a lieu depuis 4 ans et réunit chaque année d’anciens rugbymen internationaux qui s’affrontent dans des matchs de rugby sur neige. L’édition 2016 aura lieu du 15 au 21 février à Val Morel, Val Thorens, aux Ménuires, à la Clusaz, à Morillon et à Saint Gervais. Si ce tournoi faisait une halte aux Contamines, le choix d’un rugbyman canadien comme ambassadeur aurait été un peu plus compréhensible. Les animations prévues autour de l’image de notre nouveau grand ami Jamie Cudmore ressemblent probablement trop à celles de notre station voisine, à qui nous tournons malheureusement le dos depuis mars 2014, et elles sont passées aux oubliettes.



Décidément, quel écart, entre ce qui était annoncé en Novembre et la réalité de cette saison !! Du coup, la belle brochure «  le Mont Blanc… » des Contamines se révèle bien peu utile : entre les informations erronées et celles que l’on ne retrouve pas, ce n’est pas une réussite. La forme a largement été préférée au fond. C’est sûr, elle est magnifique : grand format et papier glacé. On n’ose imaginer le coût d’impression de ces documents. Les 25 premières pages sont remplies de superbes photos, plus ou moins récentes d’ailleurs, qui donnent une belle image des Contamines. Ce qui est moins compréhensible, c’est d’avoir voulu inclure les infos pratiques à la suite. 

De plus en plus, les stations communiquent via 2 documents : une brochure « images » qui parait 4 ou 5 mois avant la saison et qui a pour but de séduire des personnes en quête d’une destination pour leurs prochaines vacances. Et juste avant la saison, la brochure « pratique » est imprimée. Elle doit contenir le maximum d’informations justes et elle est réalisée le plus tard possible pour pouvoir inclure des modifications de dernière minute. Cette partie est vraiment réduite dans la brochure « le Mont-Blanc... ». Le choix a été fait de réaliser un seul document français/ anglais ce qui a pour conséquence de limiter la place disponible dans chaque rubrique. On trouve donc le strict minimum et des informations ont été sacrifiées : exit, par exemple, les plans et les horaires des navettes ainsi que le plan du domaine skiable. 



A ce sujet, nous avons été surpris de ne trouver la rubrique consacrée au domaine skiable qu’en page 29, après la cascade de glace, la luge, les chiens de traîneau, la patinoire, les raquettes, les sentiers piétons, le ski de randonnée, le speed-riding, la bibliothèque, l’église de Notre-Dame de la Gorge, le traîneau à cheval, les bains suédois, la méthode "pilates" et les thermes de Saint Gervais.  N’est-ce pas plus que surprenant dans la communication d’une station de sports d’hiver ? Nous espérons que ce n’est pas le reflet de l’importance accordée au ski par les dirigeants de l’EPIC, sinon la station a du souci à se faire. Heureusement qu’il y a un skieur en couverture pour savoir qu’on peut faire du ski aux Contamines. 



Autre disparition de cette saison d’hiver à ajouter à celle de la mascotte et de l’ambassadeur : celle du médecin dont nous n’avons plus aucune nouvelle depuis le 18 décembre et dont le cabinet reste désespérément fermé. Et celle-là est beaucoup plus préoccupante…….

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 1 février 2016

Piétons en danger

L’hiver dernier, nous avions consacré un article pour dénoncer la décision de l’équipe municipale de créer des places de stationnement entre le magasin Diversités et la boucherie. (Article « Marche arrière », le 23 Février 2015). Comme nous, de nombreuses personnes avaient été choquées par la suppression de cette zone réservée jusqu'alors aux piétons, au profit de quelques automobilistes, et plusieurs d’entre elles s’en étaient plaintes en mairie.



Le printemps venu, les bassins en bois avaient refait leur apparition. Nous pensions que les élus avaient compris que ces structures étaient indispensables pour assurer la sécurité des piétons dans le centre du village. Mais cela n’a pas duré bien longtemps, car dès le début de saison les bassins en bois ont à nouveau migré afin de libérer 4 places de stationnement. Au diable, la tranquillité et la quiétude de ceux qui se déplacent à pied, les voitures sont reines aux Contamines et tout doit être fait pour le confort des automobilistes !!

Et comme pendant l’hiver dernier, on voit à nouveau des personnes, adultes et enfants, marcher sur la route départementale, se frayant un passage entre les voitures stationnées et celles qui roulent. Pour les poussettes, c’est toujours aussi compliqué de circuler entre la place et l’église : côté boucherie, ça ne passe plus, et en face, il faut slalomer entre les obstacles de toutes sortes. Les fauteuils roulant n’ont pas d’autres choix que d’emprunter directement la chaussée, au milieu des voitures, navettes, cars et camions. 



Entre « quelques mètres de moins à marcher pour quelques-uns » et « la mise en danger de  tous les autres », le maire et ses conseillers ont fait leur choix. Nous ne comprenons pas pourquoi ils persistent dans cette atteinte à la sûreté des piétons. Quatre places en plus pour les voitures méritent-elles ainsi de gêner le flot des personnes qui cheminent à cet endroit ? Où est l’intérêt ?  

Mais cela n’est pas une réelle surprise : depuis le début du mandat, les piétons n’intéressent pas le maire. Pas un euro n’a été dépensé pour améliorer leur situation. Les travaux de restauration et d’élargissement des trottoirs sont tous passés à la trappe. Et si on rajoute à cela les décisions prises pour les navettes cet automne, on constate que tout est fait pour inciter à l’utilisation de la voiture. L’équipe municipale trouvera-t-elle l’énergie de se lancer dans une politique écologique impliquant de travailler sur les solutions de mobilité douce ? Aura-t-elle un soupçon d’engagement de sauvegarde planétaire pour entrer en lutte contre la pollution qui, rappelons-le, ne s’arrête  pas aux frontières de la vallée de l’Arve, d’autant que son leader est quand même vice-président de la commission Nature et Environnement au sein de la Communauté de Communes ? Y aura-t-il un soubresaut de pensées collectives pour  l’intérêt général ?



Cette politique rétrograde ne concerne malheureusement pas que le centre du village mais l’ensemble de la commune. C’est un véritable parcours du combattant pour ceux qui font le choix de laisser leur voiture au garage. Le carrefour du pont des Loyers en est un exemple flagrant.

Rappel des faits : la précédente municipalité avait travaillé sur un projet pour sécuriser ce carrefour. Cet endroit est particulièrement dangereux à cause de la vitesse souvent excessive des voitures entre le hameau des Loyers et le pont d’Armancette. Et en plein milieu, se trouve un arrêt de cars et de navettes très fréquenté. Une réflexion avec les services de la Direction Départementale de l’Equipement avait abouti à un projet qui permettait de résoudre ces 2 problèmes. La voie de circulation devait être légèrement déviée en créant une courbe. Cela dégageait un espace pour aménager  un véritable arrêt de cars protégé de la circulation.  Cette configuration avait été testée pendant une année avec des plots déposés sur la chaussée. De plus, les plans incluaient la réalisation d’un trottoir jusqu'à l’entrée de la garderie. Les travaux étaient commandés et une subvention du département de 40% du budget total avait été accordée au début 2014.



Après les élections municipales, ce projet est parti à la poubelle avec tant d’autres. En juin 2014, nous avions interrogé le maire sur l’avenir de ce carrefour. Il nous avait répondu « que la situation budgétaire de la commune ne permettait pas de financer ces travaux ». Mais il avait précisé que l’arrêt de bus serait déplacé et que le sens de circulation des cars et navettes serait modifié, avant d’ajouter que « tout était géré, que ce n’était pas compliqué, et que c’était même étonnant que personne n’y ait pensé avant…… »

Compte rendu conseil municipal 15/07/2014


Un an et demi après, où en sommes-nous ? Toujours dans la même situation. Ce carrefour représente un véritable danger pour ceux qui attendent le car et la navette ou qui en descendent.  Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer quelques minutes le flot de voitures et de piétons à cet endroit. 



L’arrêt se situe en plein milieu du carrefour et pour attendre les transports en commun, les usagers disposent d’un espace d’un mètre de large contre le mur, juste la place de poser une valise. Cela est à peine suffisant s’il y a une ou deux personnes, mais si un groupe attend, certains doivent empiéter sur la chaussée. En plus rien n’est prévu pour protéger de la pluie, il y a à peine la largeur suffisante pour ouvrir un parapluie.  Les usagers, sont là, collés contre le mur en espérant rester en vie.

Quand le car ou la navette arrive, celui-ci est obligé de s’arrêter au milieu de la route. Dans le meilleur des cas, les voitures qui arrivent derrière patientent mais bien souvent, si l’attente se prolonge, elles contournent l’obstacle par la gauche.  Cet endroit devient alors très risqué.



A cet arrêt, de nombreuses personnes descendent de la navette : les clients de l’UCPA, les résidents des hameaux voisins,… . En mettant le pied sur le bitume, elles se retrouvent face au mur et pour laisser sortir les autres, elles ne peuvent pas rester à cet endroit, faute de place. Elles sont obligées de s’éloigner. Celles qui vont vers les Loyers ou le Cugnon longent le mur mais toutes les autres s’engagent sur la route bien souvent au milieu des voitures qui arrivent des 3 côtés. Et comme ces usagers débouchent de l’avant et de l’arrière de la navette, ils sont vus au dernier moment. Les quelques photos prises ce samedi à 17h décrivent parfaitement la situation :

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Le rôle d’une commune n'est-il pas d’assurer la sécurité des personnes ? Il est clair qu’à cet endroit, celle-ci n’est pas garantie. Il devient urgent que des travaux soient réalisés pour créer un véritable arrêt navette. Ou alors, celui-ci doit être déplacé et positionné à un endroit où les piétons ne se retrouveront pas au milieu des voitures.  Il est navrant de constater que les aménagements prévus aient été sabordés uniquement pour des mauvais prétextes : il ne fallait surtout pas admettre qu’ils étaient bénéfiques pour la commune. Et à la place, rien n’a été fait. Peut-on continuer de voir ainsi un danger permanent ? Faudra-t-il, pour ce carrefour mais aussi pour les stationnements près de la Boucherie, qu’un accident survienne pour que ces points noirs soient enfin pris en considération et cette situation résolue ?


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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