lundi 25 avril 2016

Augmentations, subventions … et 2 macarons

Nous poursuivons ce lundi notre compte-rendu du dernier conseil municipal. La semaine dernière, nous nous étions concentrés sur les aspects financiers mais il nous restait plusieurs sujets à évoquer.

Notre article précédent se terminait par l’annonce de la hausse de 5% des impôts locaux pour 2016. Ce n’est malheureusement pas la seule augmentation à venir. Le tarif de l’eau va passer de 1.10 euros/m3 à 1.20 euros/m3 (pour une consommation annuelle de 120 m3), soit une hausse de 9%. Il nous a été expliqué que cette progression était nécessaire pour que la commune continue à toucher des subventions de la part du Conseil Départemental. En effet, cette administration réserve le versement de subventions aux communes où le prix de l’eau est supérieur à 1.20 euros/m3. Elle se refuse ainsi à aider les collectivités locales où les citoyens ne contribuent pas suffisamment au financement des dépenses liées à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement. 



Si notre village veut obtenir les subventions sollicitées, les habitants doivent subir cette hausse du tarif. Le maire nous a parlé de 50% de subventions pour la création du schéma directeur de l’eau. Rechercher des aides financières est une bonne chose, mais le faire au détriment des usagers est paradoxal. Est-ce vraiment une nécessité pour la commune d’avoir recours à cette subvention? Quel sera le coût exact pour établir ce schéma ? L’aide du département sera-t-elle vraiment de 50% ? La municipalité n’aurait-elle pas pu faire l’effort de prendre en charge l’intégralité de ces dépenses et d'épargner ses contribuables ? 

Cette délibération a fait rire le premier édile qui a ajouté « j’aurais aimé voter non, moi aussi ». Quelle ironie de sa part ! On peut, éventuellement comprendre cette nécessité mais il est fort regrettable que celle-ci vienne s’ajouter  à celle des impôts locaux.  5% d’un côté, 9% de l’autre, les contribuables contaminards ne seront pas épargnés cette année, et encore on ne compte pas les éventuelles majorations des impôts locaux perçus par le département et la région. Ces augmentations sont largement excessives. L’adjoint aux finances s’est félicité des bons résultats de son budget. Alors pourquoi cette accumulation de hausses de toutes sortes ? Cela n’a pas de sens.



Le chapitre sur les finances de la commune s’est conclu par le vote des subventions aux associations du village. Il s’agit en fait du vote du montant total des subventions : il s’élève à 61 300 euros cette année.  Il a fallu nous contenter de cette somme globale car nous n’avons pas eu connaissance des montants attribués à chacune des associations. Nous avons exprimé notre regret de ne pas avoir plus de précisions. Le maire nous a répondu « On n’a pas le détail car on n’a pas toutes les demandes,  aujourd'hui ». Cette réponse nous a  surpris étant donné que les demandes des associations doivent être faites au plus tard le 31 décembre. Quatre mois plus tard, toutes ne seraient-elles pas arrivées ? 

Le maire a ajouté « en plus, on négocie, on discute ». On se rappelle bien les paroles de l’an dernier : «les subventions, ce n’est pas obligatoire».  Sur quels points portent ces négociations ? Quels sont les montants incriminés ? Qu’il doit être fastidieux d’être président d’une association aux Contamines : perdre de l’énergie et du temps à justifier ses dépenses devant le premier magistrat alors qu’il y a tant à faire pour soutenir le dynamisme des associations et les actions des bénévoles. Combien de temps ces discussions vont -elles encore durer ? 



Pour pouvoir verser les subventions, celles-ci doivent être votées distinctement par le conseil municipal. Au mieux, cela sera fait au mois de Mai, et vu tout le circuit administratif qui va suivre, on peut craindre que les virements sur les comptes des associations ne soient pas effectués avant fin juin. Il faut rappeler que certaines de nos associations ont de lourdes dépenses tout au long de l’année et elles se retrouvent dans une situation difficile pour les financer. Si elles ne savent pas quel montant elles vont pouvoir obtenir, comment monter des projets, prévoir des actions, … ? Voilà de quoi décourager davantage les bénévoles qui se démènent pour faire vivre ces associations. Dans le passé, le vote des subventions se faisait dès le mois de janvier et au mois d’avril les virements bancaires étaient effectués. Mais ça, c’était avant ….



Une délibération a ensuite été prise au sujet de l’urbanisme afin d’ôter les emplacements réservés sur les parcelles communales du centre du village. Celles-ci doivent être vendues à un promoteur prochainement. Nous n’avons malheureusement pas plus d’information concernant le projet d’aménagement du centre du village.

Nous avons également dû nous prononcer sur la pose de 2 macarons qui serviront de points de repère des différentes crues du Nant d’Armancette afin de garder « la mémoire commune » de ces événements. Ils seront fournis par le SM3A et posés et entretenus par la commune. S’il est intéressant de garder ces repères du passé, nous aurions préféré connaitre l’échéancier des travaux de protection des habitants contre les crues à venir...



La délibération suivante concernait le personnel communal, et plus précisément le recrutement de saisonniers pour l’été 2016 pour le fleurissement et l’entretien des sentiers et des espaces verts. Nous avons profité de ce sujet pour avoir des informations sur le poste de Directeur Général des Services, occupé jusqu'à présent par Pascal Bride. Depuis le mois de décembre, nous avons constaté que celui-ci était absent et  au mois de Février, une offre d’emploi est parue « la commune des Contamines-Montjoie recherche un nouveau DGS ». Même si ce point n’était pas à l’ordre du jour, nous avons pensé que cela méritait bien une petite question. 



Nous avons senti le maire gêné par ce sujet. La seule information que nous avons pu obtenir est que le recrutement était en cours mais qu’en même temps, Pascal Bride faisait encore partie du personnel communal. « On étudie avec lui des solutions… on vous tiendra au courant … » a ajouté le maire avant de passer rapidement au sujet suivant.  Loin de nous éclairer, ces indications ne font qu'accroître notre incompréhension face à cette situation. D'autant plus que Pascal Bride est réapparu très récemment en mairie… Celui-ci semble être prêt à quitter son poste. Pour quelles raisons ? Pourquoi ne pas rester plus longtemps qu’une année ? Pourquoi lancer un recrutement alors que le directeur est encore en poste ? Que cache autant d’opacité ? «  Ce n’est pas à l’ordre du jour » a conclu le maire….

Il nous restera à traiter le sujet des DSP du Parc du Pontet et nous aurons relaté cette séance du conseil d’une durée d’1h45.

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 18 avril 2016

Finances 2016 : augmentation des impôts

Le conseil municipal s’est réuni à nouveau ce Mercredi 13 Avril. Les séances se suivent et ne se ressemblent pas. La précédente avait duré à peine 12 minutes, celle-ci a presque atteint les 2 heures : 1h45 précisément. Il faut dire que l’ordre du jour était très chargé avec entre autres choses le vote des comptes de 2015 et du budget 2016. Cela nous a permis d’avoir certaines informations sur les quelques réalisations de l’année dernière et sur les projets à venir. Mais comme toujours, il est bien difficile d’obtenir des réponses à nos questions. 



L’ensemble des délibérations concernant les finances de la commune ont débuté par celles des comptes administratifs 2015. Il s’agit d’approuver les dépenses et les recettes effectuées l’an dernier. Le deuxième adjoint, très satisfait des investissements effectués durant cette année écoulée, n’a pas hésité à dire que « 2015 a été une bonne année avec de belles réalisations ». Nous sommes restés dubitatifs devant cet élan… Que dire d’un cabinet médical désespérément vide au coût exorbitant, d’une patinoire à l’installation provisoire d’une valeur de 255 000 euros et qui devra être complètement modifiée (l'emplacement, l’électricité…etc.…) et d’un office de tourisme non terminé. Nous regrettons que l’ensemble du bâtiment n’ait pas  été restructuré d’un bloc avec une vision globale pour faciliter l’accès de tous, à tous les services proposés dans ce bâtiment. Le conseil municipal a décidé de reporter le calendrier des échéances de travaux d’accessibilité à septembre 2016.  Le bureau des guides et de l'ESF a besoin d’un bon coup de rafraîchissement, les accès handicapés sont laissés pour compte, les toilettes ne sont plus publiques, les affichages sont hors de portée….

Nous avons reçu plusieurs documents comptables quelques jours avant cette séance mais contrairement aux années précédentes, nous avons dû nous contenter de tableaux récapitulatifs avec seulement le total des différents postes de dépenses et de recettes. Il a alors été très difficile de nous y retrouver et de comprendre à quoi correspond chaque poste. Quand nous voyons une ligne « Honoraires » avec une dépense de 131 266 euros, cela ne peut que nous intriguer. Dans le passé, nous avions le détail  par type d’honoraires  avec avocat, urbanisme, géomètres, étude PPR, commissaire enquêteur,…  Pourquoi ce changement dans la présentation des comptes ? Impossible de le savoir …



Pour tout dire, nous avons énormément de difficultés à avoir accès aux informations communales comme nous l’avons souvent écrit dans ce blog. L’automne dernier, nous avions demandé à pouvoir consulter les documents comptables, et après de multiples relances, nous avions fini par obtenir une simple feuille recto-verso avec quelques chiffres. Il était clair que  l’équipe municipale se moquait de nous. Suite à cela, nous avions contacté la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) qui est une autorité administrative indépendante et consultative chargée de veiller à la liberté d’accès aux documents administratifs. Quelques mois plus tard, le maire avait reçu de cet organisme une lettre lui rappelant ses obligations envers les conseillers municipaux  mais également envers l’ensemble des concitoyens qui demandent l’accès à telle ou telle information. Et  en mars, nous avons été avertis que 2 gros classeurs étaient à notre disposition en mairie avec l’ensemble des documents comptables que nous avions demandés, soit 7 mois après notre courrier initial.  Il est dommage de devoir passer par une telle procédure pour faire respecter notre bon droit. 



Mais tous ces tableaux, ces alignements de chiffres ne répondent pas à l’ensemble de nos questions et pour certains nous avions besoin d’éclaircissement. Que ce fût compliqué par exemple de savoir pourquoi les charges de personnel s'étaient accrues de 140 000 euros et à quoi correspondaient les 675 000 euros de dépenses pour « autres bâtiments publics ». Nous avons seulement pu apprendre que cette somme concernait principalement la patinoire et le cabinet médical.  « Je ne suis pas là pour faire de la pédagogie » nous a répondu l’adjoint chargé des finances quand nous avons cherché à obtenir plus de précisions. Pourquoi tant de mystère ? Les comptes communaux ne doivent-ils pas être présentés avec une totale transparence ? Faut-il en déduire que certaines dépenses ont été plus élevées que prévu ?  Faudra-t-il que chaque habitant des Contamines saisisse la CADA pour savoir comment sont utilisés les impôts locaux ?



Une fois que les comptes de 2015 ont été approuvés, nous avons abordé le budget 2016. Et là aussi, nous avons dû nous contenter du minimum d’informations.  Nous avons été obligés d’arracher les réponses à nos nombreuses questions. La lecture de ces documents comptables est un des rares moyens que nous ayons pour connaitre les décisions prises par l’équipe municipale. Et certains chiffres nous ont laissés pantois. Ainsi, parmi les dépenses d’investissement de 2016, le poste le plus important est « Frais d’études » pour un montant de 401 000 euros auxquels il faut ajouter 91 000 euros pour la réalisation de documents d’urbanisme.  Cela représente quand même 36 % des dépenses d’équipement !!! Même si une partie est compensée par des subventions, cette somme nous parait énorme. Les réalisations concrètes seront peu nombreuses  cette année  et risquent de se concentrer sur la mairie et la patinoire. A cela s’ajoute 120 000 euros d’honoraires réservés presque exclusivement aux frais d’avocats.

Suite à une demande de précision au sujet d’une somme de 170 000 euros nous avons appris que les ateliers municipaux allaient disposer d’un nouveau camion. Pour quelle utilisation ? Quel type de véhicule ? Nous avons compris qu’il était illusoire d’espérer obtenir les détails. Donc nous verrons bien quand il circulera. L’an dernier, quand nous avions cherché à connaitre quels seraient les travaux de voiries prévus et correspondant à la somme de 100 000 euros annoncés, nous n’avions obtenu comme réponse « on verra en fonction des besoins ». Cette année, nous nous sommes dit que cela ne valait pas la peine de poser la question… 

A quoi ressemblera le futur camion ? peut être à celui-là.


Lors de cette séance du conseil municipal, nous avons eu droit à la présentation complète de la situation financière de la commune à travers laquelle l’équipe municipale a voulu faire croire que « tout va bien dans le meilleur des mondes » et que grâce à son action la commune est dans une bien meilleure  posture qu’auparavant. Mais il ne faut pas oublier que l’année passée a été marquée par la vente de biens communaux, principalement le camping pour une somme de 862 000 euros. Le remboursement des emprunts a été renégocié et largement échelonné sur plusieurs années, allégeant ainsi les comptes actuels. Malheureusement, cela reporte simplement le paiement de ces sommes dans le futur. 

Les risques liés à l’emprunt toxique indexé sur le franc suisse sont répétés à maintes reprises mais concrètement, nous ne voyons pas d’avancée sur ce sujet contrairement à ce qui se passe dans d’autres communes concernées par ce problème. En consultant le site de la mairie nous avons découvert la parution d'un appel d’offre pour le recrutement d'un cabinet dont la mission sera «  accompagnement et assistance financière, budgétaire et fiscale ». Le maire nous a indiqué que cela servira à résoudre ce problème épineux. Mais cela coûtera 207 000  euros aux contribuables…



L’élément principal de ce budget 2016 est l’augmentation de 5% de la fiscalité locale (taxe d’habitation, sur le foncier bâti et non bâti et cotisation foncière des entreprises). Pourquoi faut-il augmenter les impôts si la situation budgétaire s’améliore ? Où est la logique ? L’an dernier le maire justifiait la vente du camping par le fait qu’il était hors de question de contracter un nouvel emprunt et d’augmenter les impôts locaux. L’année a changé, les discours aussi. Aujourd'hui cette hausse des impôts serait nécessaire pour compenser la baisse des aides de l’Etat. Mais face à une diminution des recettes, la seule solution est-elle d’en chercher d’autres ? Cela peut aussi passer par la baisse des dépenses, surtout quand une grande  part du budget est engloutie dans des frais d’études et dans le règlement d'honoraires, essentiellement d'avocats.



Enfin, comme d’habitude, le maire, explique que toutes les actions communales sont contrôlées, maîtrisées et réalisées avec un grand professionnalisme. Mais cette démonstration n’est que la façade d’une réalité largement plus improvisée. Ainsi nous avons découvert dans le budget 2016 « Eau et assainissement » une ligne de dépense de 110 000 euros pour « Voyages et déplacements ». Nous avons bien-sûr interrogé l’adjoint en charge des finances pour savoir quels voyages ou déplacements étaient prévus pour une telle somme. Celui-ci a semblé découvrir cette ligne, sa réponse a été : « C'est une erreurje ne sais pas... je n'ai pas mon ordinateur... nous vous donnerons éventuellement une explication au prochain conseil ». Ce budget a donc été voté sans savoir à quoi correspondaient ces 110 000 euros. Vu l’importance du montant, le fait que personne n’ai remarqué une telle aberration dans un budget communal  nous inquiète sur le suivi des finances de notre commune.   



La semaine prochaine, nous aborderons l’augmentation du tarif de l’eau, les DSP du parc de loisirs et les quelques autres délibérations. 

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 11 avril 2016

P.L.U : un territoire redessiné

Nous poursuivons nos quelques réflexions sur les orientations du PLU présentées lors de la réunion publique du 10 Mars 2016. La semaine dernière nous avions évoqué les 2 premières :   « Préserver et faire découvrir un cadre de nature exceptionnel au sein du massif du Mont Blanc, source de vie, de développement, d’attractivité, de bien-être et du bien-vivre » et « Redynamiser le village et la station des Contamines-Montjoie sur les 4 saisons en actionnant les leviers de l’habitat, de l’économie, du cadre de vie ». Voici les 2 suivantes :

3/ Répondre à la diversité des besoins de déplacements et de desserte en cul de sac du territoire

La troisième orientation concerne les déplacements dans notre village. La question de la création de la voie carrossable entre le Lay et le Col du Joly continue à faire partie des réflexions du futur PLU. Mais ce qui nous a vraiment stupéfaits est l’importance donnée aux mobilités douces. Ces 2 termes sont employés pour définir un système où la priorité est donnée aux piétons, aux pistes cyclables, aux moyens de déplacement économes en énergie et se traduit par de larges trottoirs, des croisements sécurisés, une abondance de nouveaux chemins, le développement des navettes,…. A entendre ces mots, nous nous sommes demandés s’il n’y avait pas une erreur dans les documents présentés vu le décalage total avec l’ensemble des décisions des 2 dernières années. 




Depuis mars 2014, nous avons constaté l’arrêt net des investissements pour l’amélioration des trottoirs et des chemins piétons, le retour des stationnements entre la boucherie et le magasin Diversité, la réduction des circuits de navettes (fréquence et hameaux desservis),...  Et même pendant une des semaines de vacances scolaires, la place du village et une part importante du parking ont été utilisées pour la promotion des 4x4, des places réservées aux handicapés étant largement occupées pour cela. Est-ce cela la mobilité douce ? 




Le futur PLU propose la création et la remise en état de très nombreux chemins piétons à travers le village pour rejoindre les différents hameaux.  Le chemin du Baroque serait ainsi pompeusement renommé Via Montjoie  Il serait complété par de très nombreuses voies permettant de relier les différentes parties du village. Il est très facile de tracer des pointillés sur une carte, mais, dans la réalité, cette proposition risque de se heurter à des problèmes techniques d’aménagement et à la résistance des propriétaires des terrains concernés. Faut-il prévoir une série d’expropriations ? Comment obliger des personnes à voir défiler des touristes ou voisins sous leur balcon, des écoliers qui passeront en jouant ? Comment remettre en état des chemins oubliés entre les hameaux ? Comment faire ressortir des servitudes abandonnées ? Faudra-t-il éclairer ces chemins ? Seront-ils utilisés toute l’année ? Quel type de déneigement en hiver : salage , gravillons ? 

Plusieurs cartes ont été présentées avec tous les chemins qui seront aménagés. Cette amélioration devrait être accompagnée de la sécurisation des traversées piétonnes. Nous avons été surpris de voir  le nombre important d’arrêts navettes signalés sur ces cartes, notamment à la Frasse, à Tresse, aux Hoches, … C’est étrange, on nous avait clairement expliqué que ces arrêts étaient inutiles !!! Mieux, ils avaient été même abandonnés ! Mais, on le comprend très bien : ce ne sont  pas les priorités de l’équipe en place et cela ne l’a jamais été. Ils répondent simplement à des obligations. Personne n’est dupe : ce choix est dicté par les textes législatifs qui encadrent la création des PLU et par l’attente des préfectures même quand cela est en contradiction avec la politique locale.




Le centre du village est aussi concerné par cette explosion des mobilités douces. Ainsi la carte présentée déborde de larges trottoirs, des placettes et carrefours « affirmant la place du piéton », de nouveaux chemins en particulier pour rejoindre la ZAC du Plane, une réduction de la voie de circulation… pour résumer, tout le contraire de ce qui est fait actuellement. Dans le centre du village, les piétons sont actuellement très exposés et « servent de ralentisseurs », et c’est bien malheureux. 




L’examen de ces cartes nous a réservé une très mauvaise surprise. Dans la version future du centre du village, le jardin Samivel disparaît. En effet, s’il est bien indiqué sur la carte rappelant l’état actuel, il n’existe plus dans celle des aménagements futurs. Le terrain derrière la résidence du Chamois semble destiné à une autre utilisation. Ce projet de destruction n’a pas été défini lors de cette réunion, il n’a même pas été abordé oralement. Mais  cela ne nous surprendrait qu’à moitié, le maire a répété à plusieurs reprises son incompréhension d’avoir utilisé ce terrain constructible pour en faire un jardin. Voilà une belle réalisation de la précédente municipalité qui lui reste à détruire !!! C’est la dernière d’ailleurs. Du coup on peut s’inquiéter et craindre une vente immobilière pour la création d’appartements en résidence secondaire, encore…. 


Situation actuelle


Aménagements futurs


Le centre du village, en tant que projet a été survolé très rapidement. Le nom donné est «Cœur de Village» exactement comme le projet déjà bien avancé de l’ancienne municipalité et qui aurait dû naître pour fin 2017, avec la création de commerces, pour l’emploi et le tourisme et la conservation de la boucherie qui, elle, semble bien vivre actuellement ses derniers instants, malheureusement.  Nous n’allons pas épiloguer sur le sujet, maintenant. Depuis le conseil municipal du 8 décembre au cours duquel nous avons appris que 4 projets avaient été présentés, nous n’avons aucune information sur l’avenir du centre du village. Peut-être faudra-t-il attendre l’arrivée des grues pour savoir plus ?


4/ Objectifs chiffrés de la modération de la consommation d’espaces et de lutte contre l’étalement urbain

Cette quatrième orientation a été très peu évoquée lors de cette réunion, et pour cause. Des mots très vagues sont employés pour cette partie car le sujet est très épineux et risque de provoquer bien des débats. Le PLU prévoit de limiter « le gisement constructible » par une modification du règlement d’urbanisme et des zones de parcelles constructibles. Le bureau d’étude a expliqué qu’il serait bon de construire des maisons à l’échelle des fermes contaminardes d’autrefois et de les diviser en plusieurs logements. Il n’y a pas eu plus de précisions à ce sujet.  




De plus, le zonage actuel de notre commune va être revu dans le but de modérer la consommation d’espace constructible. La surface de terrains constructibles disponible doit passer de 9.5  à 7 hectares. Cela va avoir pour conséquence très pratique que certains terrains qui sont actuellement en zone constructible ne vont plus le rester. Non pas parce qu’ils sont concernés par un risque d’avalanche, de débordement, de glissement de terrain, mais tout simplement, parce qu’il y a trop de terrains constructibles par rapport aux besoins de constructions.  L’élaboration du nouveau zonage et du règlement sont prévus de mai à juillet 2016. A l’issue de cette période, une carte sera dévoilée et certains propriétaires des Contamines découvriront qu’ils doivent renoncer à leurs projets et revoir l’estimation de la valeur de leur patrimoine foncier. 





Toutes les orientations de ce PLU sont étonnamment contraignantes et précises, hormis leurs financements, et impacteront de manière sévère le développement des Contamines- Montjoie dans les 12 prochaines années. On ne peut que se féliciter de l’encadrement législatif important qui obligent ces PLU à plus d’écologie. Mais toutes ces propositions sont en contradiction avec la politique actuelle. Il faudrait un revirement complet des choix de l’équipe municipale pour engager la commune dans cette voie.  Par ailleurs, pour un village de montagne dont l’activité repose sur le tourisme, il nous aurait semblé judicieux de voir apparaître de nouveaux axes de développement plus novateurs et porteurs d’avenir pour l’économie de notre territoire. Ceux-ci sont indispensables en complément de la construction de logements sociaux, du soutien à l’agriculture et de la multiplication des sentiers.

Enfin, certains points qui font partie des projets municipaux, restent flous et nous inquiètent véritablement, notamment pour le Jardin Samivel.  Et plusieurs délibérations ont déjà été votées en réunion de conseil municipal. Celles-ci induisent des modifications de notre patrimoine, en particulier sur le secteur de Notre-Dame de la Gorge et ceci à court terme. Sans doute la prochaine réunion publique sera plus animée et permettra de répondre à ces interrogations….et peut être le maire sera présent cette fois-ci.


A noter : le prochain conseil municipal aura lieu ce Mercredi 13 Avril à 20h en mairie.


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 4 avril 2016

P.L.U : des orientations et surtout des questions

Une nouvelle réunion publique d’information sur le futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été organisée le jeudi 10 mars. Elle faisait suite à une première session qui avait eu lieu au mois d’octobre et à laquelle nous avions consacré un article (« P.L.U : c’est parti » du 19/10/2015). Les documents sont consultables sur le site de la mairie. Il nous a semblé intéressant de revenir sur les points importants qui sont ressortis de cette présentation.



En tant qu’élus, nous avons été conviés aux réunions de travail sur le futur PLU. Nous avons participé à plusieurs d’entre elles cet automne mais nous nous sommes rapidement rendus compte que notre présence ne servait pas à grand-chose. Quand le maire était présent à ces réunions, celui-ci monopolisait la parole et chacune de nos propositions était systématiquement rejetée et suivie de réflexions le plus souvent désagréables voir extrêmement désobligeantes. Si le maire était absent, nous arrivions à partager nos points de vue, à échanger sur tel ou tel aspect, du moins en avions-nous l’impression. Mais dès l’arrivée du premier magistrat, il fallait reprendre à 0 les points évoqués et suivre obligatoirement sa vision des choses. Nous avons eu droit à des discours assez ubuesques sur l’écologie, la géothermie, les éoliennes….. De plus, l’accès à certains documents concernant le projet de PLU nous a été refusé. Dans ces conditions, nous avons compris que notre rôle ne servait qu’à occuper une chaise et à notre grand regret, nous avons décidé de ne plus participer à ces réunions. Nous avons expliqué notre démarche auprès du bureau d’étude chargé de préparer ce PLU avec l’aide des élus.

Nous avons donc découvert les nouveaux éléments du futur PLU lors de cette réunion publique en même temps que les personnes présentes. La présentation s’articulait autour du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PPAD) qui rassemble les 3 grandes orientations qui guident le futur PLU. Sur de très nombreux sujets, nous avons été surpris par le décalage énorme entre les propositions présentées et les décisions de l’équipe municipale depuis 2 ans.



1/ Préserver et faire découvrir un cadre de nature exceptionnel au sein du massif du Mont Blanc, source de vie, de développement, d’attractivité, de bien-être et du bien-vivre 

Nous ne pouvons que partager la volonté de protéger la richesse naturelle exceptionnelle du territoire et de sa biodiversité (réserve naturelle, zones humides,…), nous sommes en revanche moins enthousiastes sur les actions qui en découlent. Le projet de la maison du Tour du Mont Blanc à la Gorge est présenté comme un élément phare de cette orientation. Nous avons malheureusement retrouvé la volonté de créer un « parc alpin » autour de la chapelle de Notre Dame de la Gorge. D'après la présentation faite par les personnes du bureau d'étude, ce parc alpin ne semble être ni plus ni moins qu’un zoo contenant de petits animaux de montagne. C'est avant tout une aberration écologique ! Comment peut-on emprisonner des animaux hors de leur milieu naturel à fortiori si proche d’une Réserve Naturelle 



Et l’équipe municipale ose exposer son souhait de « Réhabilitation – renaturation du site Notre-Dame de la Gorge : réorganisation et réduction des espaces de stationnement et de circulations ». Personne n’a oublié que l’été dernier, 2 permis de construire prévoyaient la création de plus de 30 places de parking à côté de l’église…  Comment "renaturise"-t-on un espace en y intégrant un nouveau grand bâtiment ? En y ajoutant un parc animalier ? Et pourquoi pas le golf dont rêve le maire ? Pour mémoire cette maison du Tour du Mont-Blanc si chère à nos élus, sera rendue dans moins de 39 ans à EDF, et sera très chère à nos impôts, sans jamais appartenir aux contribuables qui l'auront financée.

Cette première orientation comprend aussi une partie sur la préservation des paysages : caractère groupé des hameaux, architecture traditionnelle,… Cette partie est revenue sur l’évolution des paysages en cours des dernières années avec notamment les zones de moyenne altitude qui se sont boisées. Le projet propose de rouvrir certains espaces en cours de fermeture (les Granges à la Gorge, toute la partie entre le Baptieux et Colombaz, le haut du Nivorin, les zones au-dessus du Cugnonnet et de la Revenaz, le Crey, …). Tout cela doit se faire en lien avec des projets agricoles. 



Si la forêt s’est étendue dans ces endroits, cela vient des changements de l’activité agricole en quantité mais aussi dans les techniques employées. Autrefois, les contaminards mettaient des crampons pour aller faucher les pentes les plus raides et récupérer ainsi le plus de foin possible. Cela ne se fait plus depuis bien longtemps. Comment lutter concrètement contre cette évolution ? Comment s’organisera l’agriculture d’aujourd’hui sur des terrains de moyenne altitude à forte déclivité (accès notamment) ? Comment sera financée cette déforestation ? Quel propriétaire ira déboiser sa parcelle, déraciner les souches ? Qui donnera son terrain ainsi remis en état de prairie à un agriculteur ?  Y aura-t-il des aides de la municipalité envers les agriculteurs ? Envers les propriétaires terriens ? Y aura-t-il des projets de labellisation ?   Cette proposition pose de nombreuses questions.


2/ Redynamiser le village et la station des Contamines-Montjoie sur les 4 saisons en actionnant les leviers de l’habitat, de l’économie, du cadre de vie 

L’équipe municipale souhaite relancer la démographie du village en accueillant de nouveaux habitants permanents. Pour cela, elle veut inciter de jeunes ménages à venir s’installer aux Contamines. Cette volonté passe par un changement très important pour les prochaines années : la priorité sera donnée aux résidences permanentes. Il est ainsi prévu de construire 5 fois plus de résidences permanentes que secondaires. Comment cette intention va-t-elle se concrétiser ? Des quotas seront-ils mis en place ? Un résident secondaire se verra-t-il refuser son permis tant que l'objectif de résidences permanentes ne sera pas atteint ?

Le foncier communal va être sacrifié pour cette cause. Le PLU prévoit que la ZAC du Plane sera utilisée pour construire 92 logements  (locatif social, accession sociale, accession libre et abordable). Adieu au projet de résidences de tourisme, place aux logements sociaux !!! Même le cimetière aura du mal aussi à s’agrandir avec les projets proposés.



Nous sommes très sceptiques face à cette stratégie qui vise à assurer le développement de notre commune par un accroissement très important de l’offre de logements sociaux. C’est l’activité économique qui peut inciter des personnes à venir s’installer aux Contamines et non pas seulement la possibilité de se loger à coût réduit. Si le but est d’accueillir des personnes qui travaillent dans la plaine, qui y font la majeur partie de leurs achats et qui ne viennent que dormir aux Contamines, quel est l’intérêt ? De nombreux résidents permanents travaillent hors de notre commune et font le trajet tous les jours, c’est souvent le seul moyen d’avoir une activité annuelle. Mais les aller-retour quotidiens induisent un coût non négligeable.

Et quand on parle de logements sociaux, il faut être certains des tarifs pratiqués. Si les loyers ne sont pas vraiment adaptés, le projet sera un échec cuisant. Nous avons besoin d'accroître la population de notre village par des ménages qui viendront travailler sur place, notamment dans le tourisme. Il est primordial d’offrir à la fois du travail dans le village afin d’apporter une vraie envie de s’y installer, ainsi qu’un important encadrement des loyers. Mais qui peut se porter garant de cela ? Qui va se hasarder à créer des emplois aux Contamines dans la période houleuse que nous traversons ? De plus, avec les augmentations constantes et conséquentes des prestations de loisirs du village (parc de loisirs… ), qui aura envie de venir résider dans un village où la pratique des activités est limité à cause de leur coût ?



Les perspectives de développement touristique qui ressortent de cette présentation sont bien décevantes : tout semble reposer sur l’hypothétique liaison avec l’espace Diamant et sur la zone de la patinoire. Cette réunion publique nous aura permis d’en savoir plus sur les projets autour de cet équipement. Une première information : la patinoire va être déplacée et installée à la place des jeux pour enfants. Comment une municipalité peut faire des travaux provisoires avec l’argent du contribuable ? Les modifications de l’espace vont avoir un coût retentissant sur les finances et se rajouteront aux quelques 255 000 euros de l’installation de cette patinoire d’occasion. 

Deux versions des aménagements futurs ont été présentées : 





La principale différence entre les 2 orientations concerne l’accès des voitures à cet endroit. La première prévoit un parking de 30 places et la circulation des voitures sur la route depuis le pont des Loyers. Dans l’autre schéma, l’accès est interdit aux voitures et seul le stationnement des handicapés est autorisé. Notre préférence va vers cette seconde option car il nous semble important que les nombreux piétons qui utilisent ce chemin puissent déambuler tranquillement sans le flux des voitures. Si on se réfère à la politique « tout pour la voiture » que nous subissons depuis 2 ans, il est fort probable que l’équipe municipale privilégie la première version. 

Il va falloir également s’attaquer de front à l’aménagement du croisement du Pont des Loyers abandonné depuis mars 2014. Pour descendre dans cette zone, les accotements devront être renforcés, élargis et l’accès sur le croisement sécurisé….. Que d’investissements pour une commune qui est surendettée, et qui ne peut se permettre aucun investissement comme l’explique à qui veut l’entendre le maire des Contamines. 



Et qu’en est-il du Pontet ? A part l’aménagement d’une mare annoncée par le bureau d'étude, nous n'avons aucune information ? Pourtant cette zone est appelée à subir de lourdes modifications… Dans quel sens ? Le chalet du parc semble avoir trouvé un repreneur via l’EPIC, puisque la DSP lancée est restée sans aucune réponse.  Des concerts et des soirées DJ sont annoncées les jeudis, vendredis et samedis. Est-ce le lieu pour cela ? Le projet de la patinoire est bien avancé, où en est celui du Parc du Pontet ? Quid des activités ? Allons-nous vers une transformation des Contamines vers un Ibiza des montagnes ? 

Nous reviendrons sur les autres orientations présentées lors de cette réunion publique dans notre article de la semaine prochaine.

A bientôt.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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