lundi 27 juin 2016

Projet du centre : entre la peste et le choléra …

Lors du conseil municipal du mois de Mai, le maire avait conclu la séance en annonçant que le prochain ordre du jour serait très chargé. Effectivement de très nombreuses délibérations étaient au programme de l'édition de Juin avec une kyrielle de sujets très importants : centre du village, emprunt toxique, patinoire, subventions aux associations, tarifs de la cantine… De quoi passer une longue soirée.  Mais comme d’habitude, pas de débats contradictoires, impossible d'amener une vision différente de celle du maître de cérémonie sans se faire malmener. Les différents points ont été décidés en amont et avant 22h, tout était terminé malgré nos interventions.

Nous reviendrons bien sûr, sur tous ces sujets dans nos prochains articles mais il nous a semblé important de vous tenir informés, dès à présent, des décisions prises concernant l’aménagement du centre du village.

L’année dernière, l’équipe municipale a lancé un appel à projets en vue de vendre des parcelles communales à un investisseur pour la construction d’un hôtel et d’une résidence de tourisme  à la place de l’actuel parking et du bâtiment de la boucherie. Les documents présentés aux candidats précisaient également que cette opération serait complétée par la réalisation d’une voie de contournement passant à l’arrière de la mairie et rejoignant plus loin la route départementale. Les projets devaient tenir compte de cette future route.

Quatre candidatures ont été déposées en novembre et chacun devait, pendant l’hiver, préciser son projet et présenter un dossier plus complet. Un des quatre participants n’a pas donné suite. Au début du mois de juin, un jury composé d’Etienne Jacquet, Thierry Mirabaud, Elodie Boidard, Alain Musard, Christophe Gernigon, Anne-Charlotte Ansourian (directrice des Services Techniques) et Philippe Delahaye (nouveau Directeur Général des Services, arrivé la veille à ce poste) a étudié les 3 offres et un classement motivé a été établi lors de cette réunion.

Les 3 projets ont été classés par ordre de préférence par ce jury ... qui aura du mal à revendiquer ses connaissances de l’histoire contaminarde... Etant donné l’importance du sujet, il nous aurait semblé primordial que, au minimum, l’ensemble des conseillers soit invités lors de l’audition des 3 candidats en avril. Nous aurions alors pu questionner directement les investisseurs afin de mieux comprendre leur projet et ainsi peut-être, préciser des points importants qui auraient pu être modifiés et améliorés. Nous avons dû nous contenter de la consultation des dossiers sans aucune explication. Voici un résumé des 3 projets :

Projet A / Arrivé en tête de classement 



La société Quanim-Escrim propose d’acheter les terrains de la commune pour un montant de 1,6 million d’euros pour réaliser un hôtel 3 étoiles de 30 chambres, une résidence de tourisme 4 étoiles de 90 appartements, 126 places de parking pour les clients de ces logements et 4 boutiques. La résidence sera gérée par Odalys. Le permis sera déposé ce 30 juin 2016 et la livraison est prévue pour décembre 2018. Ce projet permettra d’avoir 72 places de stationnement public dont  9 sur la place du village. L’accès à ces stationnements et aux parkings de l’hôtel et de la résidence se fera par l’accès actuel du parking.



Projet B / arrivé 2ème du classement


Le prix d’achat des terrains est le même : 1,6 million d’euros. Ce projet comprend lui aussi un hôtel de 30 chambres, une résidence de tourisme de 90 appartements et un parking souterrain de 120 places réservées à la clientèle de ces hébergements dont l’accès se fait au sud de l’actuelle boucherie, en face du Mazot Gourmand. 62 places de stationnement public seront aménagées en extérieur. Les investisseurs proposent de vendre à la commune 48 places de parking supplémentaires pour 1,2 million d’euros.  

Projet C/ dernier du classement



Le prix proposé est de 2 millions d’euros pour un projet qui comprend une part importante de logements collectifs (lits froids).  Nous avons eu peu d’informations complémentaires sur ce 3ème projet car il semble que le dossier présenté était jugé incomplet et a été rapidement écarté par le jury.


Nous pensions que cette délibération serait précédée d’une présentation succincte des 3 projets accompagnée de quelques croquis pour nous éclairer, lancer les débats et informer le public présent. D’ailleurs, tout était prêt dans la salle du conseil : un écran était dressé et un rétroprojecteur posé sur la table. Mais c’était pour un autre point à l’ordre du jour, pas pour l’aménagement du centre !!! Sans aucune explication le maire a invité les conseillers à passer au vote. Bernard Chevallier a alors demandé que cette délibération soit reportée d’un mois afin que les habitants de la commune puissent consulter ces dossiers et donner leur opinion. « Cela n’est pas prévu par la loi, on a décidé d’un calendrier» a simplement répondu le maire. Pour lui, pas de place à la démocratie participative. C’est lui qui décide, avec l’aval aveugle de ses conseillers municipaux. Point barre !!! 

Effectivement, le conseil municipal a le dernier mot mais il peut, pour une décision aussi importante consulter l’ensemble des habitants, permanents ou non, pour l’aider dans son choix. Il aurait été simple de mettre à disposition du public un cahier pour déposer des remarques, des suggestions… Sans aucun doute, cela aurait permis de mieux cerner les besoins du village et les attentes des contaminards pour faire évoluer tel ou tel projet. On peut parier que des éléments pertinents et intelligents en seraient sortis. Mais comme l’a clairement expliqué le maire, « les enquêtes publiques n’ont aucune forme d’intérêt puisque finalement, on n’en tient pas compte ». De plus, il a ajouté qu'« aucune modification ne sera imposée après le dépôt du permis sur le projet choisi ». Que celui-ci plaise ou non aux concitoyens, cela importe peu à l’équipe municipale qui va imposer à tous sa décision.

Le projet A est donc sorti premier du vote des conseillers faisant ainsi suite au choix du jury. Si les 2 projets A et B sont proches en terme de logements proposés (hôtel et résidence de tourisme) ils différent de façon importante par l’architecture et l’organisation des espaces environnants. La décision prise par l’équipe municipale ne nous a pas étonnés car elle est dans la lignée de ses choix depuis mars 2014.

Projet A vue rive gauche


La disposition des bâtiments est la principale opposition : pour le projet A, la place est totalement fermée, sans aucune vue des montagnes environnantes. La hauteur des immeubles est difficilement appréciable sur les documents consultés en mairie mais parait avoisiner les 16 à 18 mètres de ce côté. De l’autre, il dépasse les 20 mètres avec 5 étages. De la rive gauche, on verra une barre d’immeubles digne de celle du Bionnassay de l’autre côté de la mairie. La disposition des bâtiments du projet B est, elle, basée sur un autre principe  avec des constructions un peu plus hautes côté place mais laissant des trouées vers le Mont-Joly et vers le fond de la vallée et notamment le domaine skiable. Nous n’avons malheureusement pas l’esquisse pour juger de la vue depuis la rive gauche mais on peut penser que l’effet « barre d’immeuble » aurait été moins présent. 

La place du projet B


Qui dit trouée, dit aussi par conséquent, ensoleillement de la place. Et on peut parier qu’en hiver, la place du projet A choisi ne verra pas beaucoup le soleil !!! Cette question avait en revanche été prise en compte pour l’autre projet dont le dossier comprenait une étude des ombres à différentes heures de la journée et selon les saisons. 

L’architecture proposée par les projets est nettement différente. Nous trouvons une nette ressemblance entre le projet choisi et le bâtiment construit à la place de la Cressoua et terminé en 2008. Nous pensons que ce style est aujourd’hui complètement dépassé et il le sera encore plus au moment de la livraison fin 2018. Le projet B a été jugé trop moderne. Une conseillère a même dit que cela lui faisait penser à Tignes. Est-elle déjà allée à Tignes ? Ce style architectural faisant une large place à la lumière aurait été acceptable en imposant des améliorations notamment sur le choix des parements.

Tignes


Deuxième opposition : l’organisation de la place. Pour le projet B, celle-ci est totalement réaménagée  et dédiée uniquement aux piétons puisque l’entrée du parking se fait ailleurs. Il faut d’ailleurs noter que cette impossibilité de stationnement sur la place fait partie des reproches émises par le jury au moment de son analyse. En effet, le maire ne pourrait plus y exposer son 4X4 !!! Pour le projet retenu, pas de changement par rapport à la situation actuelle : les voitures circuleront au même endroit pour accéder au parking mais au lieu des 4 places (taxi et handicapés) nous en aurons 9.  Les piétons seront mis à rude épreuve et devront slalomer entre les voitures pour accéder à l ‘office de tourisme. On reconnait bien là la volonté de l’équipe municipale de toujours donner la priorité aux voitures au détriment des piétons. Où se tiendront les animations dans ces conditions ? Le marché ? Nous aurions préféré une belle et vraie place de village ouverte sur le paysage et lumineuse.

Plan de projet A, retenu


Plan du projet B, non retenu

La dernière différence concerne les places de stationnement pour le public. Actuellement, 80 voitures peuvent se garer sur le parking de la place. Ces 2 projets aboutissent à une diminution de ce nombre : 72 pour le premier, 62 pour l’autre. Mais avec ce dernier, la commune avait la possibilité d’acquérir 48 places supplémentaires pour atteindre un total de 110 places.  Le manque de places de parking dans le centre est un lourd problème récurrent lors des fortes périodes d’affluence. Que ce soit en été les jours de marché ou en hiver en fin de journée, de nombreux automobilistes tournent désespérément car les places manquent. Le chiffre de 110 nous parait être un minimum pour un projet ambitieux pour notre village. L’équipe municipale pouvait décider d’investir une partie de l’argent issu de cette vente de terrain pour résoudre ce problème. Mais le maire a expliqué que le nombre de places de stationnement n’est pas sa priorité. Il préfère conserver l’intégralité des gains de la vente pour d’autres projets dont nous ignorons la nature. 

L’argent retiré de cette vente est l’unique motivation du choix fait par l’équipe municipale. Le projet qui rapporte le plus et qui sera construit le plus rapidement a été sélectionné. Les aspects architecturaux et les possibilités de stationnement sont passés à la trappe. Tout cela est résumé par les propos d’une conseillère qui a dit « entre un projet qui rapporte 1,6 million et un autre qui rapporte 400 000 euros, il n’y a pas photo ». L’objet même d’une municipalité est rayé avec ce commentaire. L’objectif des conseillers est de tout vendre pour avoir des liquidités. On abordera dans un prochain article les conséquences directes pour les familles. Le permis de construire va donc être déposé cette semaine et les travaux sont annoncés pour le début de l’hiver par le maire.

Disposition des bâtiments du projet A

Nous avons voté contre ce projet car même si la construction d’un hôtel et d’une résidence de tourisme est une bonne nouvelle pour les Contamines, cela ne peut pas se faire n’importe comment. L’aspect d’un centre de village est un élément important pour ses habitants et ceux qui le fréquentent. Cet endroit doit être un lieu de convivialité où l’on aime se retrouver. Il marque l’ambiance générale du village et comment on y vit. Et même s’il était loin de pleinement nous satisfaire, nous trouvions dans l’esprit de l’autre projet des éléments plus proches de notre vision d’un véritable centre de village montagnard avec notamment ses larges ouvertures vers les sommets. Lydie a refusé de participer à ce vote. Elle refuse de choisir entre la peste ou le choléra. C’est pour elle un simulacre de vote : aucun des projets n’est abouti, l’équipe municipale se précipite et vend les biens communaux pour éponger les très lourds travaux de la patinoire, du cabinet médical, et de l’office de tourisme. 

Avec la neige, les immeubles sont au même endroit !!!

La barre d’immeuble qu’impose l’équipe municipale va défigurer le village. Il n’y a aucune cohérence avec le bâtiment de la mairie, l’ensemble sera du plus mauvais goût et la place sera routière. Ceci en parfaite contradiction avec les indications du PLU en cours de création et qui coûte aux contribuables 90 000 euros. Tout ça pour ne pas faire une opération blanche, comme nous l’a reproché le maire après que nous ayons eu l’impertinence d’évoquer le projet développé par l’ancienne municipalité. Certes celui-ci ne gagnait pas d’argent, mais avait l’avantage de proposer une grande place piétonne, d’offrir un hôtel 4 étoiles, une résidence hôtelière de grand standing, un SPA et une vue préservée sur la montagne. Ce projet accueillait également l’Office de Tourisme, le local de l’ESF, le bureau des guides et permettait ainsi aux services de la mairie de descendre pour accueillir dignement le public au rez de chaussée du bâtiment actuel. Un ensemble de 120 places publiques de parking  souterrain était prévu avec un accès depuis l’arrière de la mairie et la création d’un rond point. Cela avait l’avantage de rendre facilement piétonne toute la rue depuis la mairie. Le commerce de la boucherie était préservé et différentes boutiques étaient crées. Un référendum était prévu afin que le plus grand nombre puisse s’exprimer sur l’architecture et aboutir ainsi à un vrai consensus. Ce programme a été abandonné sous des prétextes fallacieux par le maire avec l’aval de son conseil. On voit bien que la notion de démocratie n’est pas la même selon les municipalités


Grâce à ces images et ces quelques explications chacun pourra au moins se faire son opinion et c’est là l’essentiel. Même si l’avis des contaminards n’intéresse pas le maire et ses conseillers, nous vous invitons, maintenant que vous avez pris connaissance du projet qui doit être réalisé, à vous exprimer le plus possible sur ce sujet. Une enquête publique va être réalisée dans l’été pour changer le règlement du POS afin de construire ce bâtiment de plus de 20 mètres de haut. Cela fait suite à la délibération prise le mois dernier et qui nous avait questionnés : depuis quand modifie-t-on un Plan d’Occupation des Sols pour qu’un promoteur immobilier puisse poser son permis de construire ?  D’après ce que nous avons compris, des réunions publiques seront organisées dans les prochains mois pour vous informer des différentes phases de travaux avec, pour commencer la fermeture du parking public. Ce sera là aussi l’occasion de vous faire entendre. 

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 20 juin 2016

Un accord qui tombe à l’eau

Aujourd'hui, c’est l’été. En tous cas, officiellement si on se réfère au calendrier.  Dans 15 jours, les vacances scolaires vont commencer et le parc de loisirs du Pontet va se remplir de touristes avides d’activités estivales. Dans un précédent article (« Nouvelle explosion des tarifs » du 21 mars), nous vous avions déjà fait part de notre incompréhension face aux nouveaux tarifs des Pass loisirs proposés par l’EPIC Contamines Tourisme. A l’époque, nous nous posions des questions sur le maintien du Pass loisirs Val-Montjoie pour cet été. Mais depuis, nous avons eu la confirmation de sa suppression dans des conditions navrantes.



Le Pass loisirs Val-Montjoie avait été créé en 2013 suite à un accord entre les municipalités des Contamines et de Saint-Gervais. La volonté était de proposer à notre clientèle la possibilité de pratiquer une multitude d’activités à un tarif avantageux : une formule « tout compris » recherchée qui fidélise les vacanciers.

Ainsi, pendant l’été 2014, le paiement d’une somme de 49 euros pour un adulte, 39 euros pour un enfant et 99 ou 129 euros pour une famille de 3 ou 4 personnes, donnait accès en illimité :
  • au lac de baignade du Pontet,
  • à la piscine de Saint Gervais,
  • à la patinoire de Saint Gervais,
  • aux remontées mécaniques Evasion Mont-Blanc (Contamines, Combloux, Saint- Gervais, Megève et la Giettaz),
  • aux mini-golfs des 2 communes,
  • aux bibliothèques des 2 communes,
  • au tir à l’arc et biathlon des Contamines,
  • aux musées de la Maison Forte Haute Tour à Saint-Gervais et le musée d’Art Sacré à Saint-Nicolas de Véroce.

Grâce à cet accord avec Saint-Gervais et des sociétés de remontées mécaniques, nous avions la possibilité de proposer à nos clients des activités variées quelles que soient les conditions climatiques. En effet, un des points faibles de notre station est d’avoir très peu d’alternatives à proposer pour les jours de mauvais temps.  Quand le soleil est là, pas de problème,  les choix sont variés : randonnée, lacs, VTT, mini-golf, pédalos, tennis … Mais si le temps se gâte : que faire aux Contamines ? A part la bibliothèque et la visite de l’église de la Gorge, il est bien difficile de trouver de quoi s’occuper. Et quand les journées de mauvais temps s’enchaînent comme cela arrive parfois en été, on peut imaginer le désarroi des familles qui ont choisi les Contamines pour leurs vacances. 



Le Pass loisirs Val-Montjoie était la solution parfaite à ce problème. En cas de pluie, les vacanciers pouvaient, avec leur pass, aller à la patinoire, à la piscine ou aux musées de Maison Forte et d’Art Sacré,  tout cela sur la commune de Saint-Gervais.  Autre avantage, cette formule incitait les personnes à découvrir l’ensemble du Val-Montjoie. Ainsi des vacanciers au Bettex ayant acheté ce pass pouvaient venir découvrir notre parc de loisirs et alterner les activités entre les 2 stations, ce qu’ils n’auraient pas fait sinon. Enfin, les touristes recherchent de plus en plus la nouveauté et désirent varier au maximum leurs activités sans trop dépenser : le Pass Val Montjoie était la réponse idéale et les 2 communes étaient gagnantes.

Mais pour cet été 2016, plus de Pass Val-Montjoie. Les touristes de Saint-Gervais vont rester sur Saint-Gervais et ceux des Contamines vont devoir se contenter du parc de loisirs et ressortir les jeux de cartes les jours de pluie. Mais dans notre station c’est la double peine, comme nous l‘avions déjà expliqué : le choix d’activités a été largement réduit et les prix ont flambé (90 euros au lieu de 49 pour les adultes, 60 euros au lieu de 39 pour les enfants). Le Conta Pass proposé maintenant est de loin la pire formule de toutes les stations de montagne. 



Nous avons réellement du mal à comprendre ce qui a déclenché cette situation lamentable et préjudiciable pour notre activité économique. En lisant un article du Dauphiné Libéré et le compte-rendu du conseil municipal de Saint-Gervais du 11 mai, nous avons eu quelques explications. Le renouvellement du Pass Loisirs de Saint-Gervais était à l’ordre du jour. Jean-Marc Peillex a alors expliqué  « qu’au moment de relancer un pass commun, il n’y a pas eu de réponse de la part des Contamines. Personne ne vient aux réunions, c’est la politique de la chaise vide ». En lisant ces 2 documents, on apprend également que les comptes de l’année 2015 n’ont pas pu être finalisés, faute d’informations suffisantes de la part de l’Office de Tourisme des Contamines. 




Comme le Pass Val-Montjoie était vendu dans les 2 communes, il était indispensable, en fin de saison de répartir les recettes entre les 2 collectivités et les sociétés de remontées mécaniques. En 2013, cette répartition avait été décidée en amont  et en 2014, elle avait été faite proportionnellement au nombre de passages et selon le type d’installation. En décembre dernier, le directeur de l’Office de Tourisme de Saint-Gervais a contacté son homologue contaminard pour avoir les chiffres de la saison estivale. En les découvrant, il a eu la surprise de voir que le nombre de passages au lac de baignade du Pontet avec le Pass était passé de 952 en 2014 à 4851 en 2015. Certes, la météo a été bien meilleure l’été dernier mais une telle augmentation est très étonnante. Le maire de Saint-Gervais a alors demandé des explications supplémentaires et des justificatifs. Aucune réponse n’est jamais venue ni de la mairie des Contamines, ni de l’Office de tourisme, malgré les nombreuses relances.

Faute de précisions, les comptes 2015 ne sont toujours pas clôturés. Lors du conseil municipal, Jean Marc Peillex a  précisé : « La commune des Contamines ne répond pas lorsqu'on l’interroge. Aucun représentant ne vient aux réunions car ils ont ordre de ne pas venir. Il n’est donc pas possible de faire la répartition comme prévu ». Depuis, le maire de Saint-Gervais a saisi le receveur des Impôts et le Sous-Préfet pour gérer l’affaire. Dans ces conditions, on comprend pourquoi le Pass Val-Montjoie n’est plus proposé. 




Pourquoi refuser de communiquer avec son alter-ego ? Quelle raison peut empêcher le directeur de l’EPIC de donner les justificatifs demandés ? Il est normal de demander une explication quand on voit une augmentation de fréquentation aussi gigantesque et soudaine alors que la progression n’est pas du tout proportionnelle sur les autres équipements. Mais au lieu d’échanger, de rencontrer les responsables saint-gervolains, d’apporter des éléments d’explication, les dirigeants de l’EPIC ont choisi le silence. 

On attend autre chose d’un maire que de refuser de répondre à des questions et de ne rien faire pour essayer de débloquer une situation.  Récemment, celui-ci critiquait notre vote contre l’augmentation du tarif de l’eau, en nous accusant d’être ni pertinents ni responsables. Pourtant sa responsabilité en tant que premier magistrat est de tout faire pour résoudre ce problème avec la commune voisine et permettre de continuer à proposer aux touristes une offre attrayante. L’attitude irrespectueuse des dirigeants contaminards n’est pas une nouveauté, tant envers leurs homologues qu’envers les citoyens, c’est même devenue une marque de fabrique ! 



Et il ne faut pas oublier que ce pass avait été mis en place par la municipalité précédente. Pour cette unique raison, il devait déplaire fortement à l’équipe actuelle. Tout ce qui a été fait avant 2014 doit disparaître, même si cela est préjudiciable pour les Contamines !!!

Les habitués des Contamines vont avoir des surprises cet été en arrivant au parc de Loisirs : nouveaux tarifs, nouvelle organisation, nouveau personnel,… Reste à espérer pour eux que la qualité des prestations sera à la hauteur des augmentations de prix ! Même la compétition de tennis féminin, événement fort de l’été au Pontet, a disparu. A ce sujet, nous avons appris que ce tournoi aura finalement lieu à Saint-Gervais. Nous devions avoir la 20ème  édition de l’Open des Contamines, il y aura la première édition de l’Open Saint-Gervais Mont-Blanc. Si on peut se réjouir que cette compétition puisse finalement avoir lieu, nous regrettons fortement que ce 20ème anniversaire ne soit pas célébré dans notre village. Et on ne peut s’empêcher de penser que le parc Patrice Dominguez porte maintenant bien mal son nouveau nom.



La saison aux Contamines tarde à être lancée, aucune animation n'est proposée sur le site de l’OT. Auparavant la saison estivale débutait avant la mi-juin pour satisfaire les touristes présents au printemps. Cette année rien de rien… Plus de pass avantageux, une saison estivale réduite à sa plus simple expression : juillet / août !!! Pourtant  ça bouge chez nos voisins, pour exemple les programmes d’animations de Pralognan-la-Vanoise. Ils subissent la pluie comme nous mais se mobilisent et s’engagent pour leurs vacanciers !



Rappel: ce lundi 20 Juin à 20h, conseil municipal avec d'importants sujets à l'ordre du jour : choix du projet pour le centre du village, aménagement du secteur de la patinoire, l'emprunt toxique, le prix des repas de la cantine, ....

A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 13 juin 2016

Centre du village : on fait sauter les règles

Nous reprenons notre compte-rendu du conseil municipal du 31 Mai. Dans notre article précédent, nous n’avons évoqué qu’une faible part des points à l’ordre du jour : parmi ceux qui restaient à traiter, certains méritent que l’on s’y arrête.



Le premier sujet concerne la loi NOTRe. Pour bien comprendre, un petit retour en arrière s’impose. Cette loi, votée en 2015, prévoyait de passer la compétence « tourisme » des communes aux intercommunalités à partir du 1er janvier 2017. Pour nous, cela aurait pour conséquence de voir remplacer tous les Offices de Tourisme des stations du Pays du Mont- Blanc par un seul et unique géré par la communauté de communes « Pays du Mont-Blanc » et chargé de la promotion, l’animation,… des stations.  On n’ose imaginer la difficulté d’une telle organisation avec des communes dont l’économie repose essentiellement sur le tourisme et qui, le plus souvent, sont davantage des concurrentes que des alliées. Autant cette transmission de la compétence « Tourisme » est réalisable et bénéfique dans des régions où  cette activité est secondaire, autant, dans des départements comme le nôtre, on peut affirmer qu’elle serait vouée à l’échec et pourrait largement compromettre l’économie des communes de montagne. 



Les réactions ont été vives à tous les niveaux et notamment de la part de l’association nationale des Maires de Stations de Montagne (ANMSM). Lors d’un passage à Chamonix Manuel Vals avait promis de revoir le dossier et tout récemment Jean-Michel Baylet, Ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités Territoriales a confirmé que le gouvernement permettrait aux communes situées en territoire de montagne de conserver leur office du tourisme.  Celui-ci a affirmé que tout serait traité via une procédure d’urgence d’ici l’automne prochain.  En attendant, les conseils municipaux des communes concernées ont été appelés à confirmer leur volonté de maintenir leur office de tourisme. 

Notre station remplit toutes les conditions pour rentrer dans le cadre de l’exception « montagne », notamment grâce à son statut de station classée de tourisme. Lors de la présentation de ce sujet, le maire a ajouté que seuls les offices de tourismes gérés sous forme d’EPIC pourront continuer à exister, histoire de se glorifier une fois de plus d’avoir supprimer l’association « office de tourisme » pour créer l’EPIC « Contamines tourisme ». Bernard Chevallier a réagi en soulignant qu’aucun texte n’imposait cela, une remarque que nous avons appuyée, avec un extrait du journal des offices du tourisme en main. Mais le premier magistrat a confirmé ses dires en avançant que « c’est une demande du gouvernement en cours ... ». Quelques instants plus tard, il a ajouté que le texte était sorti la semaine dernière.




Depuis, nous avons poussé plus loin nos investigations et nous n’avons trouvé aucun article faisant objet de cette obligation. Les seuls textes à disposition indiquent que les structures peuvent être des EPIC, SEM, régies…. Dans les communes voisines, les conseils ont voté la même délibération, aucune n’a un office sous forme d’EPIC et aucune n’envisage de changer. Megève vient d'ailleurs de sortir du système EPIC ! Face  à nos questions, le maire a eu comme seule réponse « la prochaine fois, je vous sortirai  le texte en préparation » !!!  Les discussions sont encore en cours au Sénat, les derniers arbitrages entre les ministres concernés ne sont pas clos, le président de l’ANMSM dans une déclaration de la semaine dernière déclarait rester prudent en attente que  « tout soit écrit noir sur blanc » et bien sûr, Etienne Jacquet, maire des Contamines veut nous faire croire qu’il a connaissance du texte en préparation !!! On veut bien laisser le bénéfice du doute, mais avec autant de contradictions et un tel flot de verbiage, ça devient impossible …



La délibération suivante revenait sur des occupations du domaine public pour les 2 emplacements de taxi sur la place, l’Escape Box devant l’office du tourisme et la yourte à Notre-Dame de la Gorge. Plus surprenant est le tarif pour les expositions et démonstrations de véhicules, non pas par son montant (250 euros) mais par le fait de voir ce type d’animation se répéter. Nous avions été étonnés par les démonstrations faites pendant l’hiver à 2 reprises (Renault et Land-rover) qui avaient nécessité l’occupation d’une partie du parking. Il faut comprendre que cela va se répéter. Dans la vallée, on lutte contre la pollution et le maire des Contamines en charge de la commission « Environnement-santé » à la communauté de communes fait la promotion sur son territoire de véhicules 4X4 hyper polluantes !   Est-ce vraiment une animation attendue par les personnes qui viennent passer un séjour dans notre village ? Est-ce vraiment en adéquation avec les messages réguliers de l’équipe municipale sur la promotion de la réserve naturelle  ?



Et encore s'il s'agissait de véhicules électriques, on pourrait comprendre !!! La transition est parfaite avec le sujet suivant : la contribution communale au financement  d’une infrastructure de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Nous avons voté le plan de financement (3250 euros de part communale pour les investissements et 450 euros pour les charges d’exploitation) et il nous a même été annoncé que l’emplacement  de cette borne serait en face du bâtiment de la Cressoua. A suivre ...



Cela fait longtemps que nous n’avons pas parlé de la taxe de séjour. Ce sujet avait animé l’été 2015. La fermeture d’un compte devenu aujourd’hui inutile nous a donné l’occasion de demander au maire un premier bilan du passage au forfait pour la perception de cette taxe. Les comptes étant encore en cours, il nous a répondu ne pas connaitre exactement le bilan officiel mais il nous a quand même annoncé que le nombre de personnes payant cette taxe aurait doublé et que grâce à cette augmentation, le montant des forfaits serait diminué. Vu nos expériences passées, il nous semble prudent d’attendre les chiffres comptables, si on les obtient un jour : ceux-ci dépendent désormais de l’EPIC….



Au moment du vote du budget 2016, en avril, nous avions interrogé l’adjoint aux finances au sujet de la ligne de dépenses « « Voyage et déplacement » pour un montant de 110 000 euros. Personne n’avait pu nous donner d’explication sur ce chiffre vraiment surprenant. Ce 31 mai, nous avons eu la réponse : il s’agit d’une erreur dans le numéro de compte : le numéro « 011 6251 » a été enregistré  à la place de « 011 6215 ». Cette somme correspond en fait aux dépenses de personnel affecté au service de l’eau. Une erreur de ce type est tout à fait possible mais nous nous interrogeons quand même sur le fait que cela n’ait été remarqué par aucun autre conseiller avant la présentation au conseil municipal.



La rubrique sur l’urbanisme ne comportait qu’un seul point mais celui-ci mérite quelques explications. Pour la mise en œuvre du projet du centre village, sur lequel nous n’avons d’ailleurs aucune information, il est proposé de modifier le règlement du POS (Plan d’Occupation des Sols) pour le « rendre plus clair et pour assouplir les règles de prospect et de hauteur ». En d’autres mots, il s’agit de modifier le POS pour pouvoir construire un bâtiment plus haut et plus grand que le permet actuellement ce règlement. Le POS actuel indique que dans le centre du village, la hauteur maximum autorisée est de 18 mètres. Cette volonté de changer le règlement veut donc dire que certains des projets en cours de préparation dépassent ces 18 mètres et nécessitent de réduire la distance par rapport aux bâtiments existants. 



Le fait de vouloir adapter un règlement pour lancer un projet nous étonne déjà. Normalement, ce sont les projets qui s’adaptent aux règlements en cours ! Normalement ! Chacun tirera les conclusions qu’il entend de cet aménagement, assouplissement, arrangement de règles d’urbanisme en amont d’un programme très engageant pour l’avenir de la collectivité et dans laquelle des promoteurs vont investir des millions d’euros !  Cette volonté de dépasser les 18 mètres nous préoccupe. Quelles sont les raisons qui induisent ces modifications ? Quel est le projet de l’équipe municipale pour le centre ? A quoi doit-on s'attendre ? Après l’Ibiza du Pontet aurons-nous Dubai au centre du village ?



La séance s’est conclue par un point ajouté à l’ordre du jour concernant la restauration de la chapelle de la Chapelle. Il est vrai que cet édifice nécessite des travaux pour remédier à son état de conservation qui se dégrade de plus en plus. Le début du chantier est  annoncé pour cet automne pour un montant de 21 848 euros (remplacement de l’enduit extérieur, réalisation d’un drain pour lutter contre l’humidité et pose d’un enduit à base de chaux à l’intérieur). Une subvention est sollicitée auprès du conseil départemental et du sénateur Loic Hervé pour un montant total de 19 370 euros. Il restera donc moins de 2 500 euros à la charge de la commune, pas de quoi mettre le budget communal en difficulté. Mais d’après la déclaration du maire, ces travaux risquent de devoir encore attendre si le toit de l’église nécessite une réparation urgente. 



Il est vraiment navrant de devoir choisir entre ces 2 édifices religieux qui méritent d’importantes réparations dans de brefs délais. Si on se réfère à cette somme de 2 500 euros par rapport au budget global d’investissement de 3 millions d'euros, on peut constater que l’attachement de l’équipe municipale à la sauvegarde de notre patrimoine reste très limité. Pour comparaison les travaux en cours à la mairie et à l’office de Tourisme ont déjà coûté plus de 224 900 euros aux contribuables. Et ces modernisations ne sont pas finies. Nous ne pouvons que vous inviter à visiter ces locaux (Office de Tourisme et couloir d’entrée de la mairie) qui sont une partie de la propriété commune des habitants du village et aussi à aller voir ces deux édifices religieux en danger. 


A noter : prochain conseil municipal annoncé pour le Lundi 20 Juin à 20h


A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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lundi 6 juin 2016

Un bel exemple pour la jeunesse !!!

A chaque mois, son conseil municipal : celui du mois de Mai s’est déroulé le mardi 31 Mai. Au programme, une brochette de sujets divers et variés et comme d’habitude, nous avons découvert des décisions surprenantes et une fois de plus été confrontés à la difficulté d’exister au sein de ce conseil.



Avant de passer en revue les délibérations, le maire a annoncé qu’il a été  « contraint de procéder au licenciement de Pascal Bride, Directeur Général des Services (DGS) qui n’a pas été capable de démontrer ses capacités à assumer ses fonctions pour la réalisation de nombreuses tâches ». Il a ajouté qu’il a été « contraint de procéder au licenciement pour insuffisance professionnelle : certaines de ces fautes ne sont pas sans conséquence pour la commune, pour la gestion communale notamment »  avant d’ajouter qu’il aura à « engager des démarches qu’il exposera en toute transparence lors d’un prochain conseil municipal ».

Cette information vient répondre à la question que nous avions posée lors de la réunion du mois d’avril où nous nous interrogions sur l’absence de Pascal Bride et sur la parution d’une annonce pour trouver un nouveau DGS. La longue liste des membres du personnel communal quittant leur poste continue à s’allonger : en 2 ans de mandat, nous avons déjà vu partir 2 DGS et 2 directeurs des services techniques auxquels il faut ajouter le passage éclair d’un comptable et de 2 juristes. On peut sérieusement se poser la question « Où est le problème ? ». Quelle est la raison pour laquelle ces personnes, après quelques mois, quittent notre vallée ?



Cette fois-ci, nous ne sommes pas face à une démission, mais à un licenciement pour insuffisance professionnelle. Les mots employés envers Pascal Bride nous ont choqués, d’autant plus que cela est fait publiquement sans aucun élément précis venant étayer ces affirmations et sans que la personne mise en cause ait la possibilité de se défendre. Pourtant, on se rappelle que le maire avait présenté Pascal Bride et Bernard Besson comme des éléments exemplaires : il avait exposé leur capacité de travailler de 7h à 21h. Depuis, le comptable a démissionné et le DGS a été absent plusieurs mois pour des problèmes de santé. 

A l’époque nous nous interrogions sur la vision du monde du travail du premier magistrat. L’objectif était-il d’épuiser à la tâche le personnel pour ensuite le faire craquer et le remplacer rapidement ? Nous n’avons aucune information pour juger de la véracité des graves  accusations portées envers Pascal Bride mais nous pouvons facilement penser que si des erreurs ont été commises elles peuvent être la conséquence de conditions de travail particulières. Si on doit travailler 60 heures par semaine, il est difficile de ne pas commettre des erreurs !!! Une situation aggravée si les ordres de missions sont contredits sans cesse par une nouvelle vision de la tâche à accomplir suite à un changement d’avis du maire. Qualité de travail et quantité ne font pas bon ménage quand ordres et contre-ordres se succèdent.



Le maire a promis toute la transparence sur ce dossier. Nous l’espérons. Quelles seront les démarches qu’il va engager ? On reconnait son goût pour les procédures. Quel en sera le coût pour la commune ? Est-ce bien nécessaire ? Nous savons déjà que les frais engagés s’élèvent pour le moment à 4 344 euros en frais d’avocats.  Et derrière tout cela, ne voit-on pas venir la volonté de reporter des erreurs commises par l’équipe municipale sur le DGS « qui n’a pas été capable d’assurer ses fonctions » ? Ce serait tellement facile de nous ressortir systématiquement comme argument de défense « ce n’est pas de notre faute, c’est à cause de Pascal Bride». Mais ça nous changerait du leitmotiv actuel « c’est la faute des anciennes municipalités » !!!

Les délibérations ont débuté par le vote d’un règlement pour l’affouage. Cette disposition permet aux habitants de la commune de récupérer du bois sur des parcelles communales. S’il est nécessaire d’encadrer cette pratique, un règlement d’une dizaine de pages est-il vraiment indispensable ? Il contient des détails très précis comme le diamètre des arbres qui peuvent être coupés ou la procédure à suivre lors de l’exploitation du bois.  Ce texte rempli d’interdictions et de sanctions éventuelles ne va-t-il pas avoir pour conséquence de décourager les quelques personnes qui pourraient encore être intéressées ? L’équipe municipale aime particulièrement mettre en place des réglementations. Quelle sera la prochaine ?



Le maire a annoncé le point suivant avec une légèreté déconcertante : « Alain tu vas nous présenter le sujet suivant : puisqu’il te tient tant à cœur ». Alain Musard a donc exposé sa volonté de créer un conseil municipal des jeunes et a lu un long et grand règlement. Ce conseil sera mis en place à l’automne prochain et sera composé de 8 enfants de 8 à 14 ans, 4 issus des classes de CM1 et CM2 et 4 issus des classes de 6ème et 5ème. Le mandat de ces élus sera de 2 ans. 

Aucune question, aucun débat n’a étayé ce sujet pourtant important et intéressant. Alain Musard semblait être seul et très isolé face à ce vaste sujet. Le projet a donc été rapidement clos et voté à l’unanimité. Les responsabilités et l’implication des élus et des enseignants sont importantes dans ce genre de projet. Mais il faut savoir que les enseignantes de l’école avaient reçu mi-avril  une information de la mairie leur indiquant que le projet était abandonné... Ce conseil des jeunes semble maintenant bien engagé sauf si le maire change encore d’avis.



Il est écrit dans la délibération que cette création devrait permettre « aux enfants un apprentissage de la citoyenneté adaptée à leur âge qui passe notamment par la familiarisation avec les processus démocratiques (le vote, le débat contradictoire, les élections, l’intérêt général face aux intérêts particuliers…)  ». Mais cela est à l’encontre des procédés utilisés par cette municipalité. D'ailleurs, il serait même bon que certains passages soient affichés dans la salle du conseil et qu’ils soient suivis lors des conseils municipaux où le processus démocratique est souvent mis à mal. Tout ce qui est préconisé pour les enfants n’est malheureusement pas respecté chez les adultes. Nous en avons encore fait les frais cette semaine.

En effet, au point suivant de l’ordre du jour, le maire est allé, par son comportement, à l’encontre du projet pédagogique présenté par Alain Musard. Il s’est emporté violemment contre Lydie qui avait voté « contre » l’augmentation du tarif de l’eau en jugeant son vote irresponsable et en l’empêchant d’exprimer son opinion. On ne peut pas présenter une idée opposée à celle du maire, sous peine de se voir couper la parole avec impossibilité de la reprendre, de se voir opposer des inepties balancées sur un ton péremptoire pour finir par vous entendre dire que vous n’êtes pas pertinent alors que vous n’avez pas pu commencer à développer votre pensée.



Pourquoi cette réaction alors que cette voix « contre » ne change rien à la décision finale ? Il faut signaler que le premier magistrat a quand même osé demander si « quelqu’un avait quelque chose à ajouter qui soit pertinent et intelligent ». Maintenant qu’il n’y a plus de journaliste dans l’assistance, tous les excès sont permis !!!

Nous sommes libres de choisir de nous prononcer pour ou contre une décision. C’est le seul droit qui nous reste dans ce conseil. Normalement, le maire n’est pas là pour critiquer nos votes ni juger de l’intérêt de nos remarques. Il peut avancer ses arguments, nous aussi, en théorie. Mais on voit bien qu’on est loin de la théorie. Un conseil municipal des jeunes vise à former des citoyens ouverts et civiques en se basant sur « objectif éducatif » Heureusement, que, mardi soir, il n’y avait pas d’enfant dans l’assistance, ils auraient eu une bien mauvaise image du fonctionnement d’un conseil municipal. 



A bientôt pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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