mercredi 15 novembre 2017

Six panneaux pour si peu de choses

Après 3 mois sans un seul conseil municipal, nous venons d’en enchainer 3 à la suite en un mois. Un rythme pour le moins décousu à l’image des actions de la municipalité.

Nous revenons aujourd'hui sur la séance du 10 octobre. Celle-ci a débuté avec le renouvellement de l’opération "pass scolaire" qui permet aux enfants d’accéder aux stations de ski à des conditions très avantageuses. Ce pass concerne les jeunes de moins de 18 ans scolarisés et habitants dans une des communes du pays du Mont-Blanc (Communauté de communes Pays du Mont-Blanc + communauté de communes Vallée de Chamonix + la Giettaz). Le coût global du forfait annuel est de 189 euros qui se répartissent entre les familles (99 euros), la commune d’origine (45 euros) et les remontées mécaniques (45 euros). On ne peut que se réjouir du renouvellement de cette opération cette année encore. 




Le concours des maisons fleuries a été organisé à nouveau cet été. La remise des prix a eu lieu au mois de septembre. Et ce n’est que maintenant que le conseil municipal délibère sur le montant des lots récompensant les lauréats. Ne serait-il pas plus logique que cette délibération soit votée avant que les prix ne soient remis aux vainqueurs ? Mais la logique est une chose qui semble avoir disparue de notre commune…  Malheureusement, de plus en plus de délibérations sont prises après les faits, comme s’il ne faisait aucun doute que la majorité du conseil allait toujours valider les choix du maire. Oui, parce qu’ici ce n’est pas le maire qui suit les avis du conseil….




Nous avons appris ensuite, l’acquisition par la commune d’une parcelle de terrain sur la piste des Loyers. Dans le cadre des travaux annoncés autour du torrent d’Armancette, une digue va être réalisée à l’emplacement actuel du jardin d’enfants de l’ESF, devant la garderie. Cet espace essentiel au bon fonctionnement de la garderie et plus largement pour l’accueil des familles va donc être déplacé plus au nord, derrière le bâtiment d’accueil des enfants. Cet aménagement futur nécessite l’acquisition du terrain concerné pour une somme de 6000 euros.  Mais pour cet hiver, pas de changement, le jardin d’enfants sera toujours au même endroit étant donné que les travaux dans ce secteur annoncés depuis des mois n’ont pas encore débuté. Il est bon de préciser ici que le SM3A a demandé à consulter les dirigeants de l’ESF, mais que le maire n’a pas jugé cette rencontre utile. Une véritable ingérence dans tous les domaines.




On retrouve ces travaux pour le torrent d’Armancette dans le vote suivant. Le SM3A chargé du futur chantier va acquérir une parcelle dans la zone des Loyers. La délibération suivante concerne encore une fois une parcelle mais du côté de la Gorge près du parking EDF. Un bail a été signé en 2015 entre la commune et EDF pour la mise à disposition de la parcelle 1300 section E. Deux ans plus tard, il s’avère que c’est finalement une autre parcelle qui sera adaptée au projet. Il faut donc annuler le bail de 2015 et en signer un nouveau. Faire et défaire : avancer, .... pas sûr !!!

Enfin le reste de ce conseil express s’est concentré sur le projet de centrale hydroélectrique dans le Bonnant. La convention signée avec le concessionnaire de la centrale a été renégociée : nous espérons que cela n’a pas été fait après le démarrage des travaux, ce qui aurait mis le partenaire en état d’infériorité. Ces renégociations de conventions sont devenues légion au sein de la commune. Le début des travaux n’a pu échapper à personne avec une grue installée à côté du pont des Loyers et les aménagements qui sont en cours en contrebas. Une série de servitudes, de baux et de conventions doit être signée pour rassembler toutes les autorisations nécessaires à ce type d’aménagement. 

Ces travaux qui ont débuté en septembre au Raccart doivent durer jusqu’en octobre 2018. La conduite forcée va rejoindre le Plan du Moulin, d’abord sur la rive gauche puis droite du torrent. Le tracé de cette construction est indiqué sur un panneau installé à proximité du pont des Loyers. Un second panneau a été ajouté juste à côté par la commune pour dire … la même chose : la construction d’une centrale électrique entre septembre 2017 et octobre 2018. Quel est l’intérêt de ce panneau ? Aucun à part celui d'être l’élément d’une campagne de communication lancée par l’équipe municipale cet automne.




En quelques jours, des panneaux sont apparus aux 4 coins de la commune pour mettre en valeur les si magnifiques actions du maire et ses conseillers. La campagne électorale pour 2020 est bel et bien lancée. Pour cela, il est absolument nécessaire de persuader par l’image les électeurs des Contamines que la commune est gérée par une équipe de qualité. Déjà le site internet de la mairie a été transformé en un outil de promotion de l’image du maire. La photo du maire en gros plan et quelques lignes sur les conseillers montrent déjà qui a le pouvoir dans la commune. Cela ne trompe pas : le super maire héroïque c’est lui ! Et là, ce ne sont plus les aventures de Martine à la plage ou à la montagne mais celles d’Etienne Jacquet dans sa commune. Etienne à la chasse, Etienne au tennis, Etienne explique l’écologie à Nicolas Hulot, Etienne accueille les jeunes dans la nature…… Qui sera réellement dupe de cette propagande électorale financée par nos impôts ? 


Le maire a-t-il décrit à Nicolas Hulot sa méthode pour protéger l'environnement en mettant du goudron sur les chemins piétons ?


Mais cela ne suffit visiblement pas et 6 panneaux sont apparus dans les Contamines. La réflexion a dû être longue pour trouver des travaux à mettre ainsi en lumière. Affublés du slogan « La rénovation au cœur de l’action », ces panneaux frisent le ridicule. Au parc de loisirs, le nettoyage et la coloration d’un court de tennis sont décrits comme une action extraordinaire qui va permettre l'organisation de compétitions internationales … Comment notre station a-t-elle fait pour accueillir un Open de tennis pendant une vingtaine d’années, avant Etienne Jacquet ? Ce simple entretien d’un équipement nécessitait-il vraiment la pose ce panneau ? Nous en doutons fortement.




Juste à côté, on peut en trouver un autre qui vient lui, glorifier la construction du ponton devant le chalet du Parc, avec, preuve à l’appui, les photos avant et après. Désolé, mais nous préférons la version « avant ». Surtout avec les fautes de goût flagrantes quand au mélange de bois avec des  couleurs qui jurent. Et oui, même avec le bois une certaine réflexion est nécessaire avant de choisir des styles aussi tranchés.




Le petit jeu du avant/après est également utilisés sur les 2 panneaux installés au-dessus de la zone de la patinoire. Une pâle copie de la communication déjà bien rodée à Saint-Gervais depuis des années ? Pourquoi 2 panneaux ? Un pour la patinoire et un autre pour l’aire de jeu, bien sûr. Sur les 2, on retrouve exactement les mêmes objectifs : "intégrer les aménagements dans un espace paysager harmonieux, rendre le site plus attractif et conforter ce pôle d’activité en hiver comme en été". Nous cherchons toujours ce que l’équipe municipale décrit comme « un espace paysager harmonieux ». Les algécos alignés à côté de la patinoire ? Les dizaines de voitures garées lors des manifestations ? Nous n’avons pas la même notion de ce qu'est un paysage harmonieux. 


Un paysage harmonieux avec plus de cinquante voitures visibles sur cette photo trouvée sur le site internet de la commune.

De plus, le chiffre avancé du coût d’aménagement par la mairie est largement sous estimé : 169 549.52 euros.  En juillet 2016, le coût de ces travaux s’élevaient déjà à 349 000 euros HT et dans le "Contamines à la Une" de septembre 2016, on lisait que des travaux supplémentaires allaient être réalisés pour un coût estimé à 250 000 euros en plus. Pour info, la location mensuelle des algécos s’élève à 3 385 euros TTC par mois, argent qui, cumulé depuis 2 ans, aurait pu financer un joli chalet d’accueil. Dans le même article on lisait «  Au printemps 2017, les travaux d’aménagement des aires de loisirs, d’accès de stationnement se poursuivront pour un montant estimé à 200 000 euros ».Les 74 561 euros indiqués sur le second panneau correspondant à la « réalisation d’une aire de jeux » n’indiquent que le prix d’achat des nouveaux modules de jeux. 




Si la rénovation de l’aire de jeu était devenue indispensable, nous regrettons certains des choix qui ont été faits, en particulier l’absence d’une barrière de sécurité, même petite, autour de ces modules.  La proximité de toutes les voitures qui circulent ou qui reculent est un danger pour les jeunes enfants qui s’amusent à cet endroit. C’est si vite fait de courir derrière un ballon, d’être attiré par le torrent à côté, de courir entre les jeux et se retrouver au milieu des véhicules. De plus, une barrière éviterait que les chiens errant viennent faire leurs besoins sous les balançoires !!! Nous savons que des courriers en ce sens ont été reçus en mairie, mais ils sont resté lettre morte….




Enfin, un dernier panneau a été installé à côté du cimetière au sujet des travaux réalisés cet été : réseau d’eau, enrochement, réfection de l’enrobé, place de stationnement et trottoir. Mais on se situe à cet endroit sur la route départementale et ces travaux ont été organisés, gérés et financés par le département. En aucun cas, les deniers communaux ont été engagés dans cette réfection de chaussée. Seule la partie sur les réseaux d’eau est une réelle action de la commune. Dans sa stratégie de communication, l’équipe municipale s’approprie les actions des autres. Les  travaux sur cette partie de la route départementale ne datent pas d’hier. Les premières réunions à ce sujet ont été organisées en 2012 ou 2013. Ces travaux étaient donc engagés bien avant l’arrivée de l’équipe municipale. De la même façon, les aménagements dans le Bonnant sont en discussion depuis 2013. C’est l’ancienne municipalité qui avait été contactée par l’entreprise Quadrant et qui avait donné son accord pour le lancement des études de réalisation. Des précisions qui bizarrement ne sont pas notés sur les panneaux … Mais, on le sait : cette équipe sait bien s’arranger avec la vérité !




Verrons-nous dans les prochains mois d’autres panneaux venir vanter l’action de l’équipe municipale ? Peut-être, mais nous avons vraiment du mal à trouver un sujet qui puisse être mis en valeur. Aurons-nous droit à un panneau devant les poteaux de l’espace animation qui ont été repeints l’an dernier? Ou à côté des bacs à fleurs qui ont été changés ? Nous avons quelques suggestions à faire, mais nous ne sommes pas certains qu’elles soient validées par le maire et ses conseillers.
  • Devant l’espace animation. Avant, des locaux utilisés par la commune et par le ski club. Après, un cabinet médical tout neuf et … tout vide.
  • Dans les hameaux. Aucun travaux sur les chaussées défoncées, aucune ligne électrique enfouie. 
  • Devant le presbytère. "La rénovation au cœur de l’action" : à la place des travaux prévus, une bâche toute neuve a été posée sur le toit.
  • Devant la boucherie . Avant un commerce de proximité. Après un local fermé.
  • Devant les locaux de la mairie : un accès toujours interdit aux personnes à mobilité réduite après des travaux très onéreux.
  • Devant les locaux d’accueil dédiés aux tourisme : un OT flambant neuf et à côté un bureau des guides et moniteurs complètement délaissé.
  • Devant l’office de tourisme. Avant, une association active gérée par les socio professionnels. Après, un EPIC piloté par la commune et … ruiné.
Et on pourrait tant en ajouter …



Rendez-vous le 1er décembre pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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mercredi 1 novembre 2017

PLU : avis favorable mais des réserves significatives

Le 6 octobre, Jean-Louis Presse, commissaire-enquêteur chargé de l’enquête d’utilité publique sur le futur PLU a remis son rapport. Ce document de 207 pages contient une analyse complète et précise des différentes observations faites pendant l’enquête publique, par écrit ou par oral.

De très nombreux particuliers se sont manifestés pour rencontrer cette personne ou pour inscrire des remarques dans les registres mis à disposition du public. Le comptage fait par Jean–Louis Presse est impressionnant : il a reçu 250 personnes au cours des différentes permanences organisées. Certaines ont même dû être prolongées face à l’affluence. Sur les registres, on dénombre 363 observations écrites. On imagine les heures de travail pour réaliser une synthèse de tout cela !!!




Toutes les personnes qui ont donné leur avis ou formulé des demandes doivent attendre impatiemment la lecture de ce rapport. Nous regrettons qu’il ait fallu plus de 2 semaines après la réception de ce document en mairie pour qu’il soit consultable sur le site de la commune. Dans un premier temps, il était proposé aux personnes de venir le lire en mairie : très pratique pour les nombreux résidents secondaires ou tous ceux qui travaillent pendant les heures d’ouverture de la mairie !!! Et bien sûr, cette lecture devait se faire dans le couloir d’entrée de la mairie : devant la banque en bois, aux vues de tous, au milieu des allées et venues des employés et des usagers.

Heureusement, depuis quelques jours, chaque personne peut télécharger les différentes parties de ce rapport et l’examiner tranquillement. Comme tous n’auront peut-être pas envie de se plonger dans la lecture de ces 207 pages, nous vous en proposons une synthèse des principaux points.




Les 20 premières pages reprennent les principaux sujets du PLU (cadre juridique, description de la commune et liste des objectifs). Le déroulement de l’enquête publique est précisé dans les pages suivantes : on apprend que le commissaire-enquêteur a effectué une visite de la commune avant les premières rencontres avec les habitants. Diverses réunions ont été organisées avec différentes personnes pour lui présenter notre village. Il nous semble qu’une réunion avec tous les élus, y compris ceux de l’opposition aurait été la moindre des choses afin que Jean-Louis Presse puisse commencer son travail en toute connaissance de causes. Mais les choix sont toujours très sectaires venant de notre mairie.

Le rapport se poursuit avec une présentation des différentes observations exprimées sur le PLU.  Pour chaque sujet, le commissaire-enquêteur donne son avis sur les points mentionnés. Dans certains cas, la commune donne une réponse aux arguments avancés par les différentes personnes. Et dans certains cas, le commissaire-enquêteur répond à la commune, le plus souvent pour exprimer son désaccord. Une synthèse des observations est faite en annexe (page 126 à 133). Plus loin on trouve l’exhaustivité des réponses de la commune, de la page 135 à 192.




Les observations commencent par celles des personnes publiques associées (PPA). On y trouve les communes voisines et différents administrations et organismes (Préfecture, Conseil Régional, chambre des métiers, ASTERS, …). Ensuite, dans une longue partie (page 33 à 105), le commissaire-enquêteur revient sur toutes les observations sur des sujets généraux (stationnement, centre, …) ou particuliers (parcelles non constructibles, modification de règlement,…). Les différents points sont classés par thème puis par hameau. 

Elaboration du PLU, concertation : de nombreuses critiques sur le manque d’informations écrites, d’invitations personnelles à participer, de consultation des associations locales,… Sans surprise, la commune répond que tout s’est passé parfaitement.

Thème étudiés : des insuffisances sont regrettées. Des thèmes auraient mérité d’être abordées (patrimoine rural et religieux, chalet d’alpage, pollution et qualité de l’air, services de proximité, intégration paysagère des projets, …). Il faut noter que le projet de la route du col du Joly est fortement critiqué. Une remarque appuyé par celle du commissaire-enquêteur. Ce projet fait partie des réserves qu’il émet sur le PLU.


Centre village : sans surprise, de nombreuses personnes critiquent le projet immobilier. (architecture, manque d’ouverture paysagère, manque de stationnement,…). Dans sa réponse, la commune persiste et signe dans ses contradictions. Elle affirme que la hauteur maximale est de 18 mètres alors qu’il suffit de lire le règlement du PLU pour constater qu’il est écrit noir sur blanc : 21 mètres. 



Les services de l’Etat s’inquiètent de la disparition des « ouvertures visuelles remarquables »  vers les sommets environnants. Le commissaire enquêteur ajoute qu’un bâtiment qui couperait toutes les perspectives vers les sommets serait en contradiction avec l’enjeu du PLU du maintien des ouvertures visuelles remarquables. Il recommande à la commune de prendre conseils auprès d’un paysagiste-conseil de l’Etat.




Agrandissement du cimetière : Le PLU prévoit le gel d’un terrain au nord du cimetière pour un futur agrandissement. Les nombreuses critiques de la copropriété l’Estelette sont confortées par le commissaire-enquêteur qui demande à la commune de revoir totalement son projet.


Projet agrandissement du cimetière


Cheminements doux : Des emplacements sont réservés dans le PLU pour la création de passages piétions à travers les hameaux, principalement au centre. Face à la forte réaction des propriétaires concernés, la commune revient partiellement sur la création de ces chemins, d’autant que les plans présentés par la mairie n’étaient pas adaptés à une lecture claire. Le commissaire enquêteur souhaite une réouverture du dossier en y associant les habitants de ces hameaux. 

La création de la Via Montjoie est mal comprise. Ce changement de nom du chemin du Baroque risque de créer  de la confusion. La commune de Saint-Gervais regrette cette modification en contradiction avec une décision prise dans le passé par les 2 communes. La commune répond que la Via Montjoie a toujours été appelée ainsi aux Contamines. Première nouvelle !! Cette nomination pompeuse de ce chemin/GR5 est apparue en 2015 et utilisée uniquement par les élus de la majorité. L’équipe municipale réécrit maintenant l’histoire du village : personne n’a jamais utilisé cette appellation ! 




Le stationnement : De nombreuses personnes ont réagi aux projets de diminution des places de stationnement dans le centre et dans le secteur de la Gorge. Le commissaire enquêteur comprend ces réactions et demande à la commune de ne pas réduire les places de stationnement dans le centre. La réponse de l’équipe municipale est risible, il s’agirait d’une erreur dans le document du PLU : il ne fallait pas lire 35 mais 70 places dans le secteur du centre. 70 places qui sont transformées par magie en 80 quelques pages plus loin. Le projet « stationnement » a été présenté au printemps dernier. Il aurait fallu à l’équipe municipale plus de 6 mois pour se rendre compte de cette grossière erreur. Elle devrait lire plus attentivement nos articles : nous avons fait mention de ces chiffres à plusieurs reprises depuis le mois d’avril. Mais, 35 ou 70 cela sera toujours insuffisant.





Concernant les parkings des remontées mécaniques, le commissaire enquêteur recommande un phasage des réalisations des équipements. Il lui paraît difficile d’envisager la réduction des places à la Gorge avant que le parking du Lay soit opérationnel avec les circuits de navettes indispensables. Reste à espérer que le maire et ses conseillers entendent ces recommandations judicieuses. 

Le plan de zonage est très critiqué sur le fond et sur la forme. A plusieurs reprises, le commissaire-enquêteur reprend à son compte les remarques des personnes sur le manque de lisibilité du plan (échelle pas assez précise). De plus le plan présenté n’est pas à jour. Il manque certaines constructions. Des erreurs sont relevées par Jean-Louis Presse : par exemple un terrain est classé non constructible alors qu’une habitation récente s’y trouve. D’un autre côté, des parcelles sont en zones constructibles alors qu’elles sont en zone à risques (rouge ou bleu) du PPRN. Enfin des incohérences réelles sont relevées : des parcelles de même nature ne sont pas traîtées de la même façon. Mais cela est réfuté avec virulence par la mairie, sans que personne ne soit dupe.




Le commissaire-enquêteur présente ensuite une à une toutes les demandes des différents propriétaires  le plus souvent pour que leur terrain reste constructible. Selon les cas, il donne un avis favorable ou non, toujours accompagné de justifications. Il apparaît que dans de nombreuses situations il revient sur les décisions de la commune et appuie les demandes des propriétaires. Malgré l’avis favorable du commissaire-enquêteur, la commune persiste, reste bloquée sur sa position et refuse de revenir en arrière, même quand rien ne le justifie. On retrouve ce cas à plusieurs reprises dans le rapport. Une position de la commune difficile à comprendre : pourquoi être plus strict que la loi ne le demande ? Le commissaire-enquêteur semble avoir une très bonne connaissance de ce sujet. Pourquoi être plus royaliste que le roi ? Jean-Louis Presse n’hésite pas dans certains cas à répondre à la commune et à la contredire pour appuyer sa position et dans sa conclusion il revient une nouvelle fois sur sa demande de reclasser constructibles certaines parcelles. Le maire a expliqué à maintes reprises qu’il défendrait l’intérêt des propriétaires quand cela serait possible. Malheureusement cela ne semble pas concerner tous les propriétaires et les faits tendent à démontrer le contraire…




Le rapport se conclut par l’avis motivé du commissaire enquêteur sur le PLU dans sa globalité, suivi de plusieurs réserves et recommandations. (p 106 à 113) 




Nous ne pouvons que constater que le commissaire-enquêteur donne un avis favorable au projet de PLU. Nous le regrettons car celui-ci contient un bon nombre d’éléments qui nous semble contraire à l’intérêt du village et à son développement. En revanche, nous notons que dans ses réserves, le commissaire-enquêteur reprend plusieurs points que nous partageons tout à fait (renoncer à la route du col du Joly, augmenter les places de parking au centre, revoir les projets sur la circulation et les stationnements, réétudier l’impact paysager du projet immobilier du centre, classer en zone constructible certaines parcelles,…). Tous ces sujets sont fondamentaux dans le PLU et pour l’avenir du village. Il ne faut pas oublier que la commune a déboursé 115 000 euros pour payer le cabinet CAPT chargé de l’élaboration de ce PLU.  Ce n’est pas une petite somme.




La commune n’est pas obligée par la loi de suivre les avis du commissaire-enquêteur. Le travail de Jean-Louis Presse est le reflet des avis des nombreuses personnes qui se sont manifestées pendant l’enquête publique. Bientôt la version définitive du PLU sera présentée. Nous verrons alors si le maire et ses conseillers savent être à l’écoute de leurs concitoyens. Nous savons bien que la communication du maire et de son équipe est faite pour faire passer des inepties pour des vérités : alors ne rêvons pas trop. Si ces choix ont été faits là, de cette façon, nous nous apercevrons assez vite quels en étaient les tenants et les aboutissants.  





Nous rappelons que la pétition contre le goudronnage du chemin du Praz est toujours en ligne, des versions papier se trouvent dans certains commerces du village. Le cap des 1000 signatures est bientôt atteint, il faut continuer à se mobiliser !




Lydie Roch-Dupland et David Mermoud

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