vendredi 15 décembre 2017

Conseil : des explications nébuleuses.

Nous reprenons notre compte-rendu là où nous l’avions laissé dans notre précédent article. Il nous restait à évoquer l’approbation définitive du PLU. Le maire  étant visiblement perdu entre Magland et les Contamines, nous avons commencé l’étude de ce point sans lui.  Et comme l’équipe municipal  attendait son maire, nous en avons profité pour évoquer les « sujets qui fâchent » : le projet immobilier du centre et le goudronnage du chemin du Praz. De ce fait, ce conseil a été ponctué par des longs moments de flottement de la part de la majorité, gênée par certaines questions de la minorité.

Avant de passer au vote final sur le PLU, un long document devait être lu devant l’assemblée : c’est l’adjointe à l’urbanisme qui a procédé à cette lecture qui reprenait l’historique complet de cette procédure du lancement en 2015 jusqu’au rapport du commissaire enquêteur. Les 3 réserves apportées par celui –ci ont ainsi été détaillées mais nous avons fait grâce à Anne Sophie Gut de la lecture des 27 recommandations. Elle n’avait visiblement pas très envie de passer du temps sur le sujet…  Mais cela ne nous a pas empêché d’évoquer certains de ces dossiers.



Une des 3 réserves concerne la route du Col du Joly. Suite aux très nombreuses remarques négatives sur ce sujet, le commissaire enquêteur avait demandé que ce point soit retiré du PLU en indiquant dans son rapport : « Retrait de l’étude concernant l’éventuel goudronnage de la route du col du Joly des objectifs du PADD ». La commune a contourné l’obstacle en jouant sur les mots comme elle sait si bien le faire. Elle déclare cette réserve comme étant sans objet : l’objectif n’est pas de préparer le goudronnage de cette route mais de réfléchir à l’opportunité d’une telle voie. Pour simplifier, elle ne va pas le faire, mais elle va réfléchir pour savoir si elle doit le faire !!! Il nous semble qu’elle ferait mieux de se poser la question de savoir comment elle pourrait le faire : le débat serait alors rapidement clos. Comment financer une telle opération ? Et quelle administration pourrait donner son autorisation à un tel projet ? Si l’équipe municipale veut faire travailler ses neurones pour le village, il nous semble qu’elle devrait se concentrer sur des dossiers plus réalistes. Ceux-ci ne manquent pas.



Comme l’équipe municipale nous en donnait l’occasion, nous avons poursuivi notre séance de questions en évoquant le projet immobilier du centre. Dans son rapport, le commissaire enquêteur avait insisté sur la nécessité de préserver les ouvertures visuelles remarquables du centre du village, reprenant là une remarque des services de l’Etat inquiet de la création de la zone UH1. Aussi, il avait demandé à la commune de prendre l’avis d’un paysagiste conseil. Selon lui, la construction d’un bâtiment qui couperait toutes les perspectives vers les sommets serait en contradiction avec l’enjeu du PLU du maintien des ouvertures visuelles remarquables. La commune a répondu qu’elle suivrait ce conseil et qu’un rendez-vous était programmé pour ce mois de décembre.



Positivement surpris par cette réponse, nous avons naïvement posé la question de savoir si le permis posé allait être revu pour s’adapter aux consignes de cet architecte conseil. Mais la réponse du DST nous a violement ramené à la réalité : la commune a indiqué qu’elle ne souhaitait pas maintenir des ouvertures visuelles.  Au moins les choses sont claires. Ceux qui espéraient encore pouvoir admirer le Mont Joly ou l’aiguille de Roselette depuis la place savent maintenant à quoi s’en tenir. Aucun réaménagement du permis n’est prévu. A quoi servira alors l’intervention de ce professionnel ? En fait l’objectif sera d’aboutir à une meilleure intégration du bâtiment dans son environnement et aux aménagements des abords des bâtiments. « C’est pour trouver une harmonie » comme l’a expliqué le DST. Les services de l’Etat parlent de préservation des vues remarquables, la commune  répond « aménagements des abords ». Cette réponse montre  comment le maire et son équipe se moquent totalement des avis des services de l’Etat et plus largement encore de toutes les personnes qui ont participé à l’enquête publique et qui se sont exprimées sur ce sujet. 



Peggy le Bruchec a ensuite souhaité revenir sur un point qui l’avait particulièrement étonné. Elle avait assisté à la présentation publique organisée cet été par les promoteurs du projet. A l’issue de la réunion, elle avait discuté avec l’architecte. Celui-ci, ne la connaissant pas, ne savait pas qu’il avait face à lui une conseillère municipale, qui plus est, de l’opposition. Il lui avait alors certifié avoir participé à l’élaboration du PLU. Ainsi la zone UH1 aurait été faite pour que son projet puisse être réalisé. Aussi, lors de ce conseil municipal, Peggy a demandé si cet architecte avait effectivement participé à l’élaboration du PLU. L’avocat de la commune a alors expliqué qu’il était totalement impossible et même rigoureusement interdit qu’un maître d’œuvre puisse participer aux réunions de préparation du PLU. Nous pouvons croire qu’il n’a pas été présent pour les réunions dites « officielles » avec le cabinet CAPT, mais nous pouvons tout de même nous poser des questions sur la création de cette zone spécifique dont le règlement coïncide parfaitement avec ce projet. Une adaptation du règlement, qui rappelons-le, n’avait pas été mentionné aux responsables des 2 projets concurrents.



Cette zone qui permet de construire jusqu’à 21 mètres de haut tombe pile poil pour le projet de Quanim Escrim. Les conseillers ont bien appris leur leçon. Quand nous avons évoqué les fameux 21 mètres, tous ont réagi : « mais il n’y aura pas 21 mètres ». Nous avons alors demandé quelle est la différence entre cette zone UH1 et la zone UA située juste à côté. Le DST n’a pu que répondre « justement c’est la possibilité de monter jusqu’à 21 mètres ». Il a essayé de se rattraper en expliquant que ce serait du côté talus. Mais, nous ne nous faisons plus aucune illusion, les bâtiments s’élèveront bel et bien jusqu’à la limite maximum des 21 mètres. Il ne nous restera plus qu’à examiner les détails du permis quand celui-ci sera accordé pour connaitre l’ampleur du désastre. Bizarrement, un mois après la validation du PLU, ce permis n’a toujours pas été accepté. Plus étonnant encore, de nouveaux sondages du sol ont été effectués tout récemment au niveau du parking du centre. C’est vrai que c’est bien le moment de s’interroger sur la nature du terrain et sur sa capacité à supporter des immeubles de 5 ou 6 étages !!! Finalement, le PLU a été adapté à ce projet de centre village plus que médiocre, qui tire le village si joli vers une disgrâce définitive….


Le PLU faisant la part belle à la mobilité douce, du moins sur le papier, nous avons demandé à l’équipe municipale comment la mobilité douce allait pouvoir être préservée sur le chemin du Praz quand celui-ci sera goudronné et utilisé pour les skis-roues.  Nous avons tout de suite vu que notre question provoquait un vrai malaise parmi les élus de la majorité : têtes baissées et regards fuyants. Le DST s’est alors dévoué pour répondre à notre question. Et c’est peu dire que ses explications nous ont laissés perplexes. 



« On a reçu des doléances…. Ça ne peut pas marcher : ce terrain ne peut pas être utilisé à la fois par des randonneurs, des vélos et des pratiquants de ski roue. Et le chemin n’est pas assez large ». Nous étions heureux de l’entendre dire ces quelques évidences, partagés par beaucoup.  Mais la suite a été moins claire : « Il n’a jamais été question de mettre du goudron noir sur le chemin du Praz, en pleine forêt, sur le GR5,…. Mais il peut y avoir des travaux pour améliorer le cheminement  pour les piétons, les vélos et les poussettes ». Le chemin du Praz subira un aménagement, c'est-à-dire une couverture, un revêtement qui ne sera pas du goudron, mais qui sera autre chose que de la terre et des pierres. « Parce que c’est difficile de rouler en vélo dessus, et les poussettes »…. On se demande comment cela se passe actuellement et pour les milliers de promeneurs qui ont emprunté ce chemin.  On est à mille lieues d’une vision écologique et pérenne dans la gestion du patrimoine contaminard.



Nous avons alors fait remarquer notre incompréhension. Nous n’avons jamais entendu dire ni constaté sur ce chemin était difficilement praticable. Qui s’est plaint de l’état de cette voie piétonne ? Certes, il peut y avoir un peu de boue  après la pluie, tout n’est pas impeccablement lisse, de temps en temps des nids de poules, vite réparés par les services techniques. Mais c’est cela qui fait son charme. Ce chemin est en pleine nature et il a un état « naturel » !!! Et si des aménagements doivent être réalisés sur le chemin du baroque, c’est à d’autres endroits comme en contre bas du cimetière où les pierres et la terre doivent être régulièrement maintenues.

Après ces réponses et pour être certains d’avoir bien compris, nous avons demandé si les fondeurs emprunteront ce cheminement. « On est en train d’étudier ça avec la Fédé, rien n’est arrêté… » a ajouté le DST qui venait de déclarer 30 secondes avant que la cohabitation était impossible. « Mais on mettra des matériaux naturels !!!, il faut améliorer la liaison entre le parking et le parc de loisirs ».  « Mais alors du coup, ça n’a rien à voir avec le projet ski roue » avons-nous ajouté, un peu perdus face à ces réponses se contredisant les unes des autres. « Euh… mais si … mais je reconnais que ce projet a été mal expliqué ».

Voici un vrai chemin impraticable 


Nous ne savons pas si ce dossier a été mal expliqué mais la simple consultation des plans indiquait sans aucune équivoque que le chemin du Praz faisait partie du projet ski-roue et qu’il allait être goudronné pour permettre aux skieurs de l’utiliser. Il était même stipulé que ce chemin était déjà une piste de ski… Aujourd’hui, l’équipe municipale essaye de se sortir de ce dossier face aux très nombreuses réactions négatives. Une pétition a recueilli plus de mille signatures et 2 associations ont officiellement demandé au maire de retirer son permis. Le premier magistrat ne pouvant admettre, pour son égo, qu’il avait fait une erreur cherche une porte de sortie inventant une histoire d’amélioration de la praticabilité de ce chemin. Mais au vue des explications alambiquées données par le DST la tâche ne sera pas simple. Finalement, on comprend pourquoi le maire n’était pas si pressé d’arriver à ce conseil municipal… Face à ces explications vaseuses, on se dit qu’au bord du chemin de Praz dort un loup…



Décidément, la « politique politicarde » a pris le pas sur tout, et a dévoré l’esprit de la mairie…. On est prêt à tout pour arriver à ses fins et quand on ne peut plus argumenter, on n’hésite pas à dire que les gens n’ont rien compris… 



Rendez-vous le 1er janvier pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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vendredi 1 décembre 2017

Tellement de questions et si peu de réponses….

Dans notre précédent article, nous nous étions intéressés à la séance du conseil municipal du 10 octobre. Cette fois-ci, nous revenons sur celle du 9 novembre dont l’ordre du jour était très chargé avec notamment l’approbation finale du PLU. Pour cela, l’équipe municipale avait fait appel à des renforts car dès notre arrivée, nous notions la présence de 2 juristes autour de la table. Quel était l’intérêt de la présence de ces 2 professionnels ? Pour répondre à d’éventuelles questions ? Certainement pas à celles des personnes du public car cela fait bien longtemps qu'elles ne peuvent pas s’exprimer. Encore moins à celles des conseillers de la majorité : ils ont perdu le sens de la parole depuis 2014. De notre côté, si nous posons souvent des questions sur l’intérêt de telle ou telle décision, nous ne nous sommes jamais lancés dans de grands débats juridiques.




Peut-être que finalement, ces 2 personnes n’étaient là que pour pallier à l’absence du maire des Contamines qui avait trouvé ce soir-là, une réunion plus importante que l’approbation finale du PLU de sa commune. « Mais il doit arriver un peu plus tard dans la soirée » annonça la première adjointe avant de bouleverser l’ordre du jour et de décaler les délibérations sur le PLU en fin de séance « afin que le maire soit présent ». La réunion du SM3A à laquelle le maire assistait a fini à 19h50 à Magland…. Il aurait pu être présent dès 20h30, s’il jugeait les intérêts de la commune importants…. Il n'est arrivé qu'à 21h10. Malgré tout, nous apprécions les effets des absences du maire : les discours sont plus fluides, il n’y a pas de grands monologues violents, sans queue ni tête avec unique objet : charger les anciennes municipalités. Les relations sont beaucoup plus simples. Même si durant ce conseil, nous avons senti de grands flottements devant des problèmes de gestion évidents ...

Avant le début des différents votes, nous avons pris la parole pour demander qu’une meilleure information soit faite au sujet des conseils municipaux sur le site internet de la mairie. En effet, une personne qui souhaite assister à une de ces séances à 2 moyens pour connaitre les dates et heures de ces rendez-vous municipaux. Le premier est de passer régulièrement consulter le tableau d’affichage du couloir de la mairie. Mais étant donné le rythme pour le moins décousu de ces séances : pour rappel, une réunion en 3 mois puis 3 réunions en un mois, cela nécessite de passer voir cet affichage au moins une fois par semaine pour être certain de ne pas louper une séance.  Il faut vraiment être passionné pour cela !!!




L’autre solution est de consulter le site internet. Comme celui-ci vient juste d’être modernisé et complété de rubriques « Actualités «  et « Agenda », on pourrait penser qu’il serait très facile de trouver les informations sur les conseils municipaux.  Et bien non, loin de là. Pour savoir si une séance de conseil municipal va se dérouler prochainement, il faut fouiller les différentes rubriques. Et l’information est bien cachée. Pour la trouver il faut aller dans la rubrique « Votre mairie », puis « Le conseil municipal » et enfin « Comptes rendus du conseil municipal ». Et là, on peut trouver dans les jours précédents les réunions, une phrase qui annonce le jour et l’heure. Et l’ordre du jour ? Il n’y est pas. Pour le lire, il faut aller consulter le panneau d’affichage en mairie. A quoi servent alors les rubriques Actualités et Agenda ? Uniquement à raconter les diverses réunions auxquelles le maire a assisté, à décrire le premier pacte civil signé en mairie ou à annoncer les expositions à la bibliothèque et des ciné-goûters dans la salle de la réserve !!! Il est vrai que tout cela est tellement plus important que d’annoncer le vote du PLU ….




On peut se poser de réelles questions sur ce choix de communiquer au minimum sur ces séances qui sont pourtant les moments essentiels de la vie de la commune. L’équipe municipale a-t-elle des problèmes de déontologie avec les décisions qui sont prises ou avec la façon dont se déroulent ces réunions ?  Mais une chose est certaine, si elle souhaitait avoir le moins de personnes présentes dans le public, elle ne s’y prendrait pas autrement. La mairie communique, communique, communique ! On l’a vu, à travers des panneaux égrenés dans le village, sur le panneau lumineux,  sur des lettres diverses du maire à ces administrés, mais les vraies décisions politiques, les véritables engagements pour tous et avec tous, on les attend toujours. On peut se demander si ces dépenses de communications sont vraiment nécessaires…. En période de campagne pré-électorale lancée par la municipalité, la communication est évidemment indispensable pour noyer le poisson. 

La première adjointe a répondu à notre demande en précisant que l’annonce des conseils serait mieux faite à l’avenir. Nous verrons si cela se confirme. Mais cela semble mal parti puisque 3 semaines après cette séance, son compte rendu n’est toujours pas consultable sur le site. En revanche, on peut trouver les annonces de la Ruée des Fadas et du marché de Noël … Paroles et paroles et paroles…..




La première délibération visait la signature d’un bail rural pour le GAEC Les Démorets concernant des  terrains communaux situés à Combe Blanche après le départ en retraite du précèdent gérant. Ce vote a été suivi par celui concernant l’achat par la commune d’un terrain au lieu dit « le  Grand Gouet ». Cette parcelle fait partie de la zone du futur parcours de ski roue autour du foyer de ski de fond. Les différents propriétaires ont signé des accords de convention d’occupation ou ont vendu leur terrain à la commune. Cela est le cas pour cette parcelle de 49 mètres carrés. Nous n’avions pas de questions spécifiques au sujet de cette vente mais nous avons demandé à la première adjointe d’obtenir des nouvelles plus globales du projet : les suites données  aux diverses demandes de subventions et un calendrier des travaux à venir après l’accord donné récemment au permis d’aménager. Face à ces questions, la première adjointe a sèchement répondu que ces points n’étaient pas à l’ordre du jour de la séance. On communique à la mairie, mais pas sur tout et pas à tout le monde, vous l’aurez compris !




Toutes les personnes qui ont traversé le parc de loisirs récemment ont remarqué que des travaux étaient réalisés dans ce secteur et en bonne voie d’achèvement. Mais ce n’est que maintenant que le plan de financement et les diverses conventions sont soumis au vote du conseil municipal. Nous n’avons pas manqué de faire remarquer cette nouvelle inversion de l’ordre logique des choses. Une fois de plus, le conseil est appelé à se prononcer sur des points qui sont déjà de fait actés. Dans le passé, nous avons validé régulièrement les tarifs des équipements touristiques alors que ceux-ci figuraient déjà dans les brochures distribuées à l’Office de Tourisme. Le mois dernier nous devions nous prononcer sur le montant des lots attribués pour le concours des maisons fleuries alors la remise des prix avait déjà été organisée et cette fois-ci, nous devons valider le financement de travaux quasiment terminés. Nous n’avons pu qu’exprimer notre exaspération face à ces votes inutiles qui abaissent au maximum le rôle du conseil municipaux et qui ridiculise son action. Nous avons ajouté que c’était vraiment « nous prendre pour des cons » que de nous faire voter ces décisions une fois que les travaux étaient presque finis. Sans doute, le mois prochain nous voterons les tarifs de l’EPIC qui sont déjà dans les plaquettes et sur le site de l’OT….




Que se passerait-il si, par un curieux hasard, un miracle même comme nous l’avons dit lors de cette séance, le conseil votait contre ces conventions ou ce financement ? Si frappée par la lumière, la majorité de l’équipe municipale votait contre les délibérations avancées par leur chef ? Faudrait-il démonter le transformateur installé et enlever les câbles récemment enfouis dans le sol ? Mais cela ne peut se produire, il n’y a aucun risque : tous les conseillers ont été bien formés, ils savent qu’ils ne  doivent jamais lever le bras pour voter contre ou même s’abstenir. Nous évoquons là, une utopie : un monde dans lequel chacun garderait sa liberté de penser et s’exprimerait à loisir, sans crainte, sans honte, quitte à dire des bêtises, peut-être. Mais où le sens du mot délibération ne serait plus galvaudé ! Délibérer veut dire discuter, échanger des avis… Puis voter pour ou contre en toute conscience de ce pourquoi on implique la commune.




Et quel est le but de ces travaux d’électrification dans le parc de loisirs ? Des réseaux électriques sont déjà en place depuis très longtemps et l’éclairage public est installé. Il faut savoir que le transformateur pour toute la zone du Pontet avait été construit dans le camping du Pontet, juste devant le bâtiment d’accueil. Après la vente du camping, il semblerait que le déplacement de ce transformateur soit devenu indispensable. On peut toutefois se poser la question de savoir si une convention entre la commune et le propriétaire n’aurait pas pu régler ce problème. Mais bon…. 




Un nouveau transformateur a donc été construit juste avant le pont d’entrée du Parc de Loisirs et des nouveaux câbles ont été déployés dans toute la zone. Il nous a été expliqué que cela va permettre d’avoir des compteurs pour chacune des activités et que surtout le précédent transformateur ne pouvait plus supporter la demande des différents équipements: « Il fallait augmenter sa puissance, il était en surrégime ». L’adjoint aux finances a ajouté « On a prévu un transformateur adapté à la demande ». Mais il n’a pas précisé s’il s’agit de la demande actuelle et celle à venir qui comprendra, on peut sans douter, la fourniture d’électricité aux habitations à proximité. Nous aurions aimé poser la question directement au maire mais, dommage, il n’était pas là….

Et pour finir de justifier les sommes dépensées pour tous ces travaux, le Directeur des Services Technique a précisé qu’une nouvelle tranchée avait été creusée vers l’accueil du lac de baignade pour permettre l’éclairage de la zone de barbecue à proximité. Et bien alors, si tout cela est réalisé pour éclairer les barbecues, on ne peut que s’incliner devant ces décisions. Mais nous pouvons imaginer que les habitants du village qui réclament des travaux dans leur hameau et qui ne voient rien venir vont apprécier… Chacun pensera ce qu’il veut de cette création de transformateur qui non seulement vient enlaidir l’entrée du parc de loisirs, mais qui impose des dépenses inconsidérées pour la commune….. Nous demanderons des éclaircissements à EDF. On peut aussi s’interroger sur le choix de l’emplacement : en zone inondable, à quelques mètres du Bonnant…




Nous restons dans le parc de loisirs pour la délibération suivante. La Délégation de Service Public pour le Restaurant du Lac signé entre l’EPIC et la commune va être résiliée. Un petit retour en arrière s’impose. En 2015, l’équipe municipale avait souhaité renouveler la DSP de ce restaurant en ajoutant un nombre important de contraintes pour le gérant avec notamment l’obligation pour celui-ci d'engager de lourds investissements de rénovations du bâtiment. Face à cela, le précédent gérant avait préféré laisser tomber et aucun candidat ne s’était présenté. Bien évidemment, quel particulier va venir injecter de l’argent dans la réfection d’un bâtiment public avec pour seule contre-partie une location de 6 ans au lieu de 3 ? On l’a vu : personne !  Et c’est l’EPIC qui avait hérité du bébé. 

On se souvient encore des beaux discours de Christophe Gernigon à cette occasion. Il n’avait pas manqué de critiquer les précédents gérants et avait promis monts et merveilles pour l’avenir de cet établissement qui allait devenir un haut lieu des Contamines. On a vu la suite et les déboires qui se sont multipliées au fil des mois.  Aujourd’hui, il est expliqué que l’EPIC souhaite "recentrer ses activités autour de son domaine de compétence". Voilà une belle tournure de langue de bois. En clair : la gestion du chalet du lac par l’EPIC a été un véritable fiasco et suite aux importantes difficultés financières de celui-ci, il faut arrêter les frais. 




Nous avons appris de la bouche de la juriste qu’un nouvel appel public à la concurrence avait été lancé pour trouver un nouveau gérant. Les éventuels candidats devaient envoyer leur dossier avant le 24 novembre. Selon l’équipe municipale, de très nombreuses demandes étaient déjà parvenues en mairie avant même ce conseil du 9 novembre. 7 candidats se seraient déjà fait connaitre. Il est évident que cet établissement intéresse désormais des professionnels de la restauration : toutes les obligations d’investissement ont été supprimées et son emplacement stratégique dans ce cadre magnifique en fait un outil de travail idéal. Dans le projet de convention, on retrouve les mêmes conditions qui étaient exigées dans le passé, avant que le maire veuille avoir le beurre et l’argent du beurre. Nous espérons que cela n’est pas qu’un énième effet d’annonce et que ce restaurant sera effectivement ouvert cet hiver et retrouvera son éclat d’antan ainsi qu’un service de qualité.

Un point nous a étonnés dans les conditions de cette résiliation de DSP. La commune va verser une somme de 66 000 euros à l’EPIC comme indemnité de résiliation. Nous avons relu la convention signée en 2015. Nulle mention de cette indemnité de résiliation dans le cas où le gérant décide de rompre le contrat. Si la  décision vient de la commune : une indemnité est prévue mais pas dans le cas inverse. Ce qui nous semble tout à fait logique. En fait, cela correspondrait à une compensation des travaux financés par l’EPIC. Mais comme ceux-ci ont été réalisés en grande partie par le personnel communal, un dédommagement est-il vraiment obligatoire ? 




Avant de passer au vote, nous avons demandé à avoir des informations sur le fonctionnement actuel de l’EPIC et son avenir. En effet, le directeur a été mis à pied le 7 juillet pour une durée de 4 mois : il aurait du être de retour depuis un mois. Annick Roger, la conjointe du DGS est-elle devenue de fait directrice de l’Office du Tourisme ? Nous ne voudrions en aucun cas être  à la place des responsables de l’EPIC qui vont devoir justifier devant les habitants des Contamines le trou abyssal de 400 000 euros et le changement de stratégies d’animations avec plus rien au programme à part des événements effectués par des associations.  Et bien entendu, la réponse que nous avons obtenue à notre demande était que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour de ce conseil. L’adjoint aux finances a ajouté que le vote de la subvention annuelle de l‘EPIC serait au programme du prochain conseil et que toutes les informations nous seront alors données. Nous patienterons  donc quelques semaines supplémentaires. En attendant nous pouvons préparer nos questions. Elles seront nombreuses…




A l’issue de cette délibération, il ne restait à l’ordre du jour que celles sur le PLU. Et bien que le maire ne soit toujours pas arrivé, nous sommes passés à ce point.  Nous évoquerons ce sujet ainsi que les informations que nous avons pu obtenir à cette occasion dans notre prochain article. Nous évoquerons le dossier du chemin du Praz et son goudronnage….



Rendez-vous le 15 décembre pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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