jeudi 15 mars 2018

Armancette : 3 ans de travaux

L’automne dernier, nos articles ont été consacrés aux différents sujets qui ont agité l’actualité de notre village (le nouveau PLU, le chemin du Praz, le projet immobilier du centre, la situation financière de l’EPIC,…). Du coup, un dossier est passé à la trappe. Il s’agit de celui des futurs travaux d’aménagement autour du torrent d’Armancette. Alors que les premières étapes de déboisement ont timidement débuté et que le gros du chantier est à venir, il nous a paru pertinent de nous arrêter sur ce sujet pour vous donner quelques informations. 

Du 16 août au 18 septembre 2017, une enquête d’utilité publique a été organisée en mairie. Un commissaire enquêteur a tenu des permanences pour recevoir les personnes qui le souhaitaient et des registres étaient à la disposition du public. On peut regretter que cette enquête ait été organisée quasiment en même temps que celle concernant le PLU. Elle est par conséquent passée au second plan et cela a pu même apporter de la confusion car on trouve dans le registre des remarques qui étaient manifestement en lien avec le PLU et non pas avec les travaux autour du torrent. N’aurait-il pas été plus simple d’éviter que les dates des 2 enquêtes publiques ne se chevauchent ?



Le 16 octobre, le commissaire enquêteur a remis son rapport sur ce dossier. Mais avant d’évoquer les conclusions de ce document, un petit retour en arrière s’impose. Nous n’allons pas ici refaire l’histoire des différentes crues du torrent d’Armancette, ni non plus reprendre point par point tous les éléments liés à ce problème. Un dossier de 234 pages contient une masse importante d’informations sur ce sujet. Il a été réalisé pour la société Hydrétude en décembre 2016 pour le Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents (SM3A). Ce syndicat est aujourd’hui responsable de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations. Cette compétence n’étant plus à la charge des communes, le SM3A a pris en main ce dossier et financera tous les travaux. Le coût total de cet aménagement est estimé à 3 000 000 d’euros. Dans ses vœux pour 2018, le maire a indiqué la somme de 4 millions d’euros. Qu’est ce qui justifie ce million d’écart ?

Suite à la crue d’août 2005, diverses études ont été réalisées pour définir les travaux à entreprendre pour protéger au mieux les hameaux à proximité, en cas d’une nouvelle crue. Plusieurs sociétés spécialisées dans le domaine se sont penchées sur cette problématique et diverses solutions ont été proposées avec des digues positionnées à différents endroits et des hauteurs variables. Qui détient la vérité ? Il nous paraît difficile de le dire mais il ne reste qu’à espérer que la solution choisie au final est la meilleure et la plus appropriée pour assurer la sécurité en cas d’inondations. Mais tant qu’elle n’aura pas été « testée » en conditions réelles, nul ne pourra affirmer que ce choix d’aménagement est préférable aux projets développés dans le passé.



Que contient ce projet ? Le principe clé de cet aménagement est de créer autour du torrent d’Armancette un espace suffisamment grand, capable de recevoir et surtout de maintenir la quantité de matériaux qui arriverait dans le village en cas de crue. Pour cela, un immense réservoir va être creusé autour du torrent et, tout autour, des digues vont s’élever. Celles-ci se situeront sur 3 zones : une première sera aménagée sur la rive droite coté Cugnon tout le long de la zone habitée au même endroit que la digue actuelle. En face, côté Loyers, une 2ème digue sera érigée. Elle partira du bord de la route départementale, elle longera la voie d’accès à la garderie qui devra être déplacée vers le nord, elle traversera l’actuel jardin d’enfants de l’ESF, puis remontera jusqu’au sommet de la piste des Loyers pour rejoindre l’arrivée du téléski. Toute la partie entre cette digue et le torrent sera creusée pour créer une vaste étendue prête à recevoir une éventuelle crue. A l’avenir, il faudra régulièrement curer cette plage de décantation à l’aide de gros bulldozers et de camions.



Enfin une 3ème digue sera construite en bas du pont d’Armancette, sur la rive droite. Et de l’autre côté, là où se situe l’actuel parking entre le carrefour et le pont, le niveau du sol sera abaissé de plusieurs mètres pour rejoindre le niveau du cours d’eau. Enfin le lit du torrent d’Armancette sera décalé de plusieurs mètres sur sa droite. 

Cet aménagement va nécessiter de modifier tous les niveaux de cette zone. Ainsi à certains endroits, le niveau du sol va être descendu de 18 m et élevé de 14 m à d’autres. Le schéma suivant montre l’importance des travaux. 



En jaune plus ou moins foncé, on distingue les endroits qui seront creusés, et en rose plus ou moins foncé également on visualise la dimension des futures digues. Celle située le long de la piste des Loyers sera impressionnante avec sa hauteur de 6 à 7 m. Et dénivelé oblige, le long de la voie d’accès de la garderie elle mesurera 13 mètres de haut. Du côté du torrent la différence de hauteur atteindra 18 mètres. Le half-pipe va disparaitre dans cette opération. On peut se rendre compte de l’importance des travaux avec le schéma ci-dessous. Le half-pipe parait bien petit au milieu des travaux annoncés. 



Autre disparition : celle du jardin d’enfant étant donné que la digue sera située juste devant la garderie. Cet espace devra être recréé au nord de la garderie. Cette dernière perdra sa vue dégagée vers les montagnes et devra se contenter d’une énorme masse au bord de sa terrasse. Elle était largement ensoleillée et vraiment agréable pour les enfants hiver comme été. Gardera-t-elle son attractivité ?

Quant aux conséquences sur le fonctionnement de la piste des Loyers, elles ne sont pas évoquées dans ce dossier. Les canons à neige vont devoir être déplacés ainsi que les éclairages qui permettent les ouvertures nocturnes. Cette piste pourra-t-elle continuer à exister après la construction de la digue ? La question devra être posée. Nous regrettons que ce sujet ne soit pas abordé dans le dossier d’Hydrétude.

Un dernier élément fait partie de ce projet. Lors de la crue de 2005, les eaux boueuses s’étaient répandues vers le village à partir du pont des Loyers. Pour éviter cela, il a été décidé de créer un plateau ralentisseur de 20 à 30 cm de haut dans le carrefour qui aura pour but de canaliser les eaux vers le Bonnant. Nous ne savons pas si le plateau ralentisseur servira un jour pour cela mais nous nous réjouissons de voir enfin l’annonce de cet aménagement. Nous avons à plusieurs reprises signalé ce secteur de forte insécurité pour les piétons avec notamment l’arrêt des navettes au milieu de la route et la vitesse excessive des véhicules arrivant du Cugnon. Ce plateau ralentisseur répondra à cette problématique de la vitesse. Espérons que la gestion des piétons sera prise en compte lors de définition précise de ce qui devra être aménagé. 




Dans la même logique nous espérons également que le problème de l’accès des piétons à la garderie sera étudié avec notamment la traversée de la route départementale pour les nombreux enfants depuis le parking. Celui-ci continuera heureusement d’être utilisé même s’il sera situé plusieurs mètres plus bas car il répond à un vrai besoin. En hiver, les familles continueront à y stationner pour accéder à la garderie, les enfants continueront à traverser la route.



Comme on le constate en examinant les plans, une masse immense de matériaux va être mise en mouvement, d’un côté pour creuser un réservoir autour du torrent et de l’autre pour construire des digues. 174 000 m3 de terre vont être creusés et 88 000 m3 vont être directement utilisés sur place pour construire les digues. Il restera 86 000 m3 de terre non utilisés qui devront être évacués. Le SM3A a prévu de stocker ce volume dans la plaine de Passy. Mais 14 km séparent le torrent d’Armancette de cette place de dépôt. Quand on calcule le nombre de camions nécessaires pour le transport, on réalise la masse de matériaux que cela représente. Le rapport d’Hydrétude nous donne une bonne indication : un camion peut transporter 10 m3 de terre à la fois. Les 86 000 m3 de terre représentent donc 8 600 voyages de camions. Avec un rythme de 60 camions par jour, cette évacuation va s’étendre sur 140 jours, soit 7 mois si on compte 20 jours de travail par mois. Les personnes qui habitent le long de la RD 902 entre les Contamines et Passy vont apprécier. Et il ne faut pas oublier les 60 passages des camions dans l’autre sens pour remonter aux Contamines à vide. 


Heureusement, il est prévu que les travaux soient interrompus pendant les saisons touristiques. Ils se dérouleront par période de 3 mois au printemps et à l’automne et étalés dans un délai de 24 à 30 mois car tous cet aménagement nécessite 12 à 15 mois effectifs de travaux. Mais cela reste conditionné aux aléas de la météo ou à d’éventuels événements extérieurs. Le jour où ces travaux débuteront, ce sera parti pour un bon moment !!!

Le dossier du SM3A donne peu d’indications sur l’aspect paysager final. Nous n’avons trouvé qu’un seul croquis en 3D de l’aspect des abords du torrent d’Armancette dans quelques années. Et il faut se rendre compte qu’entre la fin des travaux et la végétalisation des digues, plusieurs années devront s’écouler avant que cet aménagement ne se fonde dans le paysage.



Sans surprise le commissaire enquêteur a émis un avis favorable à la déclaration d’utilité publique pour les travaux. Cette enquête servait à classer ou non ces travaux de protection des habitants et usagers comme étant d’utilité publique ou non. Les 71 propriétaires de parcelles de terrains situées à cet endroit vont maintenant être expropriés. Aucune indication n’est donnée sur la date du début des terrassements. L’équipe municipale est bien silencieuse sur ce projet. Certes, le rapport du commissaire enquêteur est disponible sur le site internet de la mairie mais on peut regretter l’absence de communication sur ce dossier dont la phase de travaux va avoir un fort impact sur la vie du village. En novembre 2016, un document de la mairie avait été consacré à ce sujet mais sans surprise il ne donnait aucune indication concrète et ne servait qu’à critiquer les anciennes municipalités ou à mettre en avant l’action du maire. Et depuis, rien. Aucune information sur les divers projets d’aménagement qui ont été présentés. Une fois de plus, c’est par notre blog que les habitants permanents ou non peuvent être informés de l’actualité des Contamines. 

Le maire qui est également vice-président du SM3A, n’a pas daigné informer qui que ce soit sur les différentes propositions de travaux évoqués avant que ce projet soit choisi…. On peut le regretter… Ailleurs, des torrents aussi dangereux, voir plus que celui d’Armancette ont subi des travaux moins impactants pour le paysage : une grande plage de réception comme ici mais en amont sur le cours du torrent avec des créations de plages. Celles-ci en forme d’escaliers réduisent la force des laves torrentielles. Personne ne sait ce qui a conduit à choisir tel ou tel projet : le prix ? Le prix et l’impact paysager ? Les études sur les autres torrents équipés ? Les 3 000 000 d’euros sont financés par nos impôts et encore une fois, personne ne sait comment sont décidées de telles dépenses. 



S’il est évident que la question des travaux sur le torrent d’Armancette ne se pose pas et qu’il est nécessaire d’aménager ce lieu afin de préserver les usagers, une réunion d’information aurait été bienvenue. Des précisions sur les études et les raisons qui ont conduit à faire ce choix-là, un détail des étapes des travaux avec leur conséquences sur la vie du village, un calendrier des phases à venir, un visuel du rendu final des travaux, l’impact sur les équipements touristiques (garderie, jardin ESF, piste des Loyers, parking,..) et des informations sur le financement auraient certainement intéressé les contaminards. Mais il faudra faire sans … et découvrir tout cela au fil des mois.


Rendez-vous le 1er avril pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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jeudi 1 mars 2018

Des délégations en série

Les conseils municipaux se suivent et ne se ressemblent pas. Après une séance en décembre marquée par les remarques acerbes à notre encontre, la séance de ce 13 février a été plus calme. La présence de la journaliste y est-elle pour quelque chose ? Le premier magistrat s’est bien laissé aller à des commentaires quelque peu déplacés, mais nous avons préféré ne pas relever.

Ce conseil a débuté par un point ajouté au dernier moment et que nous avons découvert en arrivant dans la salle. Juste le temps d'en prendre connaissance et il faut se prononcer pour ou contre. Cette délibération de dernière minute est la première étape pour la naissance d’un nouveau refuge de montagne. La commune dispose d’un bâtiment dénommé « Alpage des Prés » situé entre les chalets des Prés et la Balme. Seul le garage de ce bien communal est occupé, et ce, par le groupement pastoral de la Rollaz. 


(Nous n'avons pas trouvé de photo du bâtiment concerné)

La compagnie des guides de Saint-Gervais et des Contamines souhaiterait rénover ce bâtiment pour le transformer en un refuge proposant des nuitées et des repas aux randonneurs hiver comme été. En effet, cet établissement serait ouvert pendant les vacances de Noël, de mi-février à mi-mai, de mi-juin à fin septembre et pendant les vacances de Toussaint. 

Une convention de 6 mois va être signée entre la commune et la compagnie des guides. Pendant cette période, cette dernière va entreprendre les démarches pour préciser son projet, solliciter les autorisations nécessaires et chercher un financement. Rendez-vous dans 6 mois pour savoir si ce projet pourra se concrétiser.




Nous avons ensuite repris le programme des délibérations. Le budget communal doit être voté avant le 15 avril. Un conseil municipal sera sans doute organisé juste avant pour le vote des dépenses et recettes à venir. D’ici là, pour prévenir un éventuel problème de trésorerie, l’équipe municipale a souhaité utiliser la possibilité de débloquer des fonds en avance. La loi permet aux communes d’engager des dépenses avant le vote du budget, dans la limite du ¼ des montants votés l’année précédente. Ainsi, 500 000 euros pourront être dépensés d’ici le mois d’avril. L’adjoint aux finances a précisé que « c’est au cas où ». Espérons que le cas ne se produira pas.




Au début de son mandat, parmi toutes ses critiques sur la gestion communale passée, le maire « qui sait mieux tout que tout le monde » s’était moqué de la multitude de budgets annexes jugés totalement inutiles et qu’il avait fait supprimer avec une délibération. Mais depuis, la Trésorerie de Saint-Gervais est passée par là et des budgets ont dû être recréés, tout simplement parce que la loi l’exige. En effet, certaines dépenses et recettes ne peuvent pas être mélangées aux autres et doivent être comptabilisées dans un budget spécifique. Comme par exemple, toutes les dépenses et recettes pour l’eau et l’assainissement. 

Parmi les budgets trop vite supprimés, on trouve celui du transport public des personnes qui correspond principalement aux dépenses et recettes des navettes. L’an dernier, il nous avait été expliqué que ce service touristique devait être géré directement par l’EPIC. Mais depuis les choses semblent avoir changé et la gestion des navettes revient dans les missions directes de la commune. Faire et défaire…




Avant de clore cette partie sur les finances de la commune, nous avons demandé des nouvelles de la SGAT. Pour bien comprendre un retour en arrière de plusieurs années est obligatoire. La création de la Société de Gestion des Activités Touristiques date du début des années 2000 pendant le mandat de Valérie Horellou. Comme son nom l’indique, la SGAT constituée d’élus et de socio professionnels avait pour mission de s’occuper de l’Office de Tourisme, des animations et évènements et de tous les équipements touristiques. Les habitants des Contamines, les associations et les entreprises avaient été sollicités pour acheter des actions. La SGAT a continué d’exister jusqu’à la création de l’EPIC. Le maire avait alors annoncé que tous les propriétaires d’actions seraient remboursés. Mais depuis, les mois et les années ont passé et les actionnaires attendent toujours leur argent. Ce sujet n’a jamais été mis à l’ordre du jour. D’où notre question « Que devient la SGAT ? ». Nous avons découvert que l’adjoint aux finances chargé de liquider cet organisme avait commencé cette procédure administrative en 2016 mais ne l’avait pas finalisée…. Pourquoi mettre autant de temps  ? Les actionnaires attendent leur dû. Par un curieux hasard, ce point sera justement à l’ordre du jour du prochain conseil. C’est ce que nous a annoncé l’adjoint aux finances. Attendons donc un mois de plus.




La délibération suivante vise à créer un emploi mixte d’agent de surveillance de la voie publique et de renfort aux équipes techniques en voirie et espaces verts. Le DGS nous a expliqué qu’il ne s’agit pas d’une dépense de personnel supplémentaire puisque un agent est parti récemment et qu’un autre doit prendre sa retraite prochainement. Cette personne recrutée viendra seconder le policier municipal pendant les périodes touristiques et sera employée à diverses missions le reste de l’année. Les candidats peuvent se faire connaitre… 




Le conseil s’est poursuivi par la création ou le renouvellement de plusieurs délégations de services publiques. La première concerne le centre équestre. La précédente DSP se termine prochainement et la commune doit la renouveler pour les 5 prochaines années. 




La DSP suivante nous a paru un peu plus alambiquée. On reste dans le secteur du Pontet, mais cette fois dans le parc de loisirs. On a d’un côté la DSP pour les terrains de tennis, le golf et les pédalos, et d’un autre côté, une DSP pour les structures gonflables et les trampolines. Ces 2 accords signés entre la commune et 2 personnes différentes se terminent en juin prochain. Selon le maire, les 2 délégataires ont souhaité résilier chacun leur DSP. Et là, pour on ne sait quelle raison, l’équipe municipale a décidé de tout regrouper dans une seule DSP et elle cherche maintenant un candidat. Mais pas n’importe quel candidat. Celui-ci doit être prêt à investir des sommes importantes pour rénover toutes les infrastructures dont certaines commencent à bien dater. De plus, des propositions de créations de nouvelles activités sont attendues. En fonction des investissements envisagés, la durée de la convention pourrait s'étendre sur 12 ans. 




Parmi toutes les activités présentes dans le parc, seulement le lac de baignade, le tir à l’arc et le practice de golf restent gérés par l’EPIC. « Mais si un candidat est intéressé pour tout reprendre, il n’y aura pas de problème » a précisé le maire suite à une de nos questions. Allons-nous voir arriver un groupe spécialiste des parcs de loisirs qui va reprendre toutes les activités ? Pour satisfaire aux demandes d’investissements conséquents, les candidats ne peuvent être que des entreprises capables de débloquer des sommes importantes. Sommes-nous à la veille d’une transformation de notre parc de loisirs ? Nous aurons une première indication lors de l’annonce du choix du candidat. Mais il n’y a pas si longtemps, la DSP lancée pour trouver un gérant pour le restaurant du parc prêt à investir dans rénover ce bâtiment avait abouti à aucun candidat. Celle-ci aura-t-elle plus de succès ? On est en tout cas bien loin des promesses électorales qui annonçaient une refonte complète de la base du Pontet. Une étude fort coûteuse a été réalisée au début de ce mandat. Le dossier doit maintenant prendre la poussière sur une étagère…




Nous avons profité de cette série de vote au sujet des équipements touristiques de la station pour interroger le maire sur le fonctionnement actuel de la patinoire. Cet équipement est censé être géré par l’EPIC mais divers indices nous ont montré qu’il y avait dû avoir du changement. Notre question tombait à pic car il nous a été répondu que cela faisait justement partie des décisions du maire annoncées dans les minutes suivantes. Après la SGAT, encore une question dont la réponse était imminente. On s’est pris pour des Madame Irma. 




Cet hiver, la patinoire n’est pas gérée par l’EPIC mais par la société « Color production ». Nous sommes heureux d’apprendre le 13 février 2018 une décision qui date de décembre  2017 !!! Ou plutôt daterait, parce qu’à force de voter des délibérations tellement en retard sur les décisions ou des actions déjà en cours, on finit par se demander si cela est vraiment réfléchi en avance ou juste rattrapé in extrémis. Mais comme on pouvait s’y attendre, nous n’avons eu aucune explication sur les raisons de ce changement soudain ? Est-ce lié aux problèmes financiers de l’EPIC ? Peut-être… Cette société n’est pas inconnue, il s’agit de l’entreprise qui a vendu la patinoire. Mais pourquoi s’occupe-t-elle de l’exploitation de cet équipement communal ? C’est là un des mystères dont l’équipe municipale a le secret.

De plus, nous avions été étonnés de voir que l’accueil des visiteurs de la patinoire se faisait dans les algécos. Il est vrai que la « cabane à Zub » nécessitait une rénovation mais cela avait un côté typique en adéquation avec notre village de montagne. Désormais les clients doivent mettre leurs patins et laisser leurs chaussures à l’extérieur. De mieux en mieux… Les abords de la patinoire ressemblent à tout sauf à un lieu d’accueil.




Ce secteur de la patinoire devait devenir le cœur de l’activité touristique des Contamines. Dans le PLU, la construction d’un bâtiment polyvalent dit « Club House » regroupant l’accueil et l’information du public, la location et le stockage du matériel et un snack est annoncée. Depuis les travaux de la patinoire qui ont vu celle-ci changer de place plusieurs fois, aucun investissement d’amélioration du site n’a été effectué. Les algécos, si laids, restent en place. Le maire est-il parti à la recherche d’un investisseur privé providentiel qui viendrait financer cette construction et ensuite la gérer ?




On peut ainsi constater que la commune a choisi de déléguer au maximum toutes les missions dont elle s’occupait auparavant. D’un côté des compétences partent vers la communauté de communes et de l'autre, les équipements touristiques passent sous la houlette d’entreprises privées. Pour un village qui vit principalement du tourisme, cela est inquiétant car la commune perd le contrôle de la qualité des services proposés à la clientèle



Rendez-vous le 15 Mars pour de nouvelles infos.

Lydie Roch-Dupland et David Mermoud


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